BRETON & YIDDISH
Plus
de 300 cognats (mots de sens et prononciation voisins) entre ces deux langues si
différentes, (voir "a modne mameloshn", dernière édition 2004)..
Oui, mais, khotsh (quoique), guzme (galéjade) khoyzek (ridicule),
tsholnt (soupe de
veille du sabbat), qui ressemblent tant aux bretons: c'hoaz, gaouûz, choari,
jaodell, de sens si voisins, et pas mal d'autres, n'ont pas grand chose de germanique
ou hébraïque. Certains "yiddisho-armoricains" ont des cognats
slaves, comme
belme, blote, breg, brugzn, khotsh, ce qui fit grincer pas mal de dents,
bretonnes ou non ! ! ! Au point qu'aucun savant breton ou juif à qui j'aie envoyé ma
longue liste et qui m'ait répondu n'ait jamais trouvé que le si pratique (et
si stérile)
"indo-européen" pour ces 3 centaines de "coïncidences
fortuites". Comme tout un chacun, j'en suis convaincu, l'indo-européen explique bien
des voisinages pour des mots tels: père, mère, main, pied, un, trois, œuf, etc...
Mais, comme la virtus dormitiva et natura
abhorret vacuum, on a tendance à le brandir là où cette aide est
superflue, comme "pied, main" ou mensongère, comme gov,(forgeron
breton) chat, samedi... Aucun de mes correspondants, même bretons, n'eut
le simple réflexe de citer l'étymologie
gauloise, évidente, de tant de mots bretons, allemands et slaves, eux-mêmes
sources de bien des yiddish ! Ci-dessous, j'ai tenté d'éliminer les
mots yiddish trop voisins de l'allemand (extrait de mon "cognataire"
garanti NON étymologique)
COGNATS
YIDDISH DU BRETON SANS PARENTS ALLEMANDS (à ma
connaissance)
Ordre de lecture: breton (français) yiddish (français) - Sens identiques des 2 langues: breton, yiddish, (français) - gras: cognats français
- a-nevez, a novene (à nouveau) - armel, almer (armoire) - aze (là) aza (tel, celui-là)
- baill, balye (baquet, baille) - bangounell (pompe) banke (ventouse) - basin, baseyn (bassine)
- bennoz, bentshn (dire les Grâces) - bekad, beken (bêler) - belbich (vue basse) belme (taie, cataracte)
- bezo, bereze (bouleau) - bilou (galet) pilke (ballon) - blod (terre meuble) blote (boue)
- blotou (déchets) blote (boue) - bourboutal, burtshn (grommeler) - boutaill, butl (bouteille)
- briell, breg (berge) - broueza, brugzn zikh (se fâcher) - bruzun, breyzl (miette)
- c'hoarzuz, khoyzek (ridicule) - c'hoaz, khotsh (quoique) - c'hwitell, svishtsh (sifflet)
- daela (contrarier) duln (importuner) - ergerzoud (explorer) ergets (n'importe où) - e-se, je, ze (ainsi, donc)
- fell, feltsher (félon) - feunteun, fontan (fontaine) - froni, fonfen (nasiller)
- gag (bègue) keketsn (bégayer) - galleg (gallo-romain) galkhes (lettres latines)
- galochenn, kaloshke (galoche) - galv (cri d'appel) gvald (au secours)
- gaou (mensonge) guzme (exagération) - garan, gare (sillon, rainure) - glizig, kilkes (sprats)
- gov, kovel (forgeron) - graka (râcler) grager (crécelle) - gwarder, gvardie (garde)
- gwele, geleger (lit, couche) - gwih, kvitsh (couic !) - gwinver, veverke (écureuil)
- haillon (gredin) khaliastre (gang) - harz (aboi) khart (lévrier) - hik, huk (hoquet)
- hoh poaz (cochon cuit) hotseplots (hochepot) - jaodell (soupe à l'oignon) tsholnt (plat du sabbat)
- kadarn (héros) kader (cadre) - kadour (guerrier) kat (bourreau) - kalon (cœur) galant (brave)
- kamod, korete (mangeoire) - karvan, kayer (mâchoire) - kas (haine) kaas (colère)
- kelh, kaylekh (cercle) - kill, keyele (quille) - kinkailla (couper ligots) kin (petit bois de feu)
- kleze (épée) klung (lame de couteau) - kliked (loquet) kliape (clavette, clé) - kloer, kler (prêtre, clerc)
-
klun, klub (fesse)
- kochenn (sébile) koysh (panier)
- konikl, kinigl (lapin, conil)
- koroll, karahor (carole, ronde) - korr, karlik (nain) - lenn, leyenen (lire)
-
maleur, maler (malheur)
- maronad (chant funèbre) marudyen (marmonner)
-
merien, murashke (fourmi)
- miga (suffoquer) migl (nausée)
- mored, koshmar (cauchemar)
- naher (négateur) nakhal (impudent) - nebleh (nulle part) nebekh (n'a pus !)
- nedeleg, nitl (noël) - neventi, novene (nouveauté) - noder (railleur) nudnik (raseur)
- notenn (radoteur) nudnik (raseur) - pastez, pashtet (pâté) - pich (phallus) pishn (pisser)
- pich (phallus) pisher (couillu) - plezenn, ployt (clôture, plessis) - rann, rond (rang)
- reiz, reyd (ordre) - ria, ritshke (ruisseau) - rohal, khropen (ronfler)
-
skrin, skrinie (écrin)
- stank, stav (étang, mare)
- stel (dais) stelye (plafond)
- steuhenn, stoyp (colonne) -strakell, strash (épouvantail) - strevi, shtrekn (étaler)
- tad, tate, (papa) - tarav (frottement) tormaz (frein) - toull, tukhes (cul)
-
yod, yoykh (bouillon)
- youhal, gvald ! (VF: uler)
Soit une bonne centaine de "coïncidences" fortuites et "indo-européennes" (J'en ai trouvé plus de 330) Bien sûr, bien des mots sont d'origine latine ou française. Les mots français en gras sont souvent d'origine gauloise, quoiqu'en disent certains étymologistes acharnés à inventer latin populaire, francique ou norse dès qu'un mot n'est pas korrekt, c'est à dire d'origine latine "pure", TSG, tout, sauf gaulois ! Alors que les langues et dialectes celtes, romans et même slaves ou germaniques témoignent que le gaulois fut une langue de communication même chez des non-Celtes. Remarquons, pour simplifier que si "baiser" , "jambe" et "bouche" sont d'origine gauloise, le breton emploie des mots très différents .