¡ cria
cuervos, te pegaran los ojos !
(élève des corbeaux, ils te crèveront
les yeux)
Ce proverbe espagnol résume
pour moi l'Histoire: les Juifs apportent progrès moral et matériel à
l'humanité. Remerciés par calomnie et persécution. Tant de bienfaits récompensés
par tant de haine aveugle. Tant d'accusations sans la moindre preuve. La même
stupidité menace aujourd'hui l'Occident: Des musulmans rêvent d'imposer au
monde entier ce que les chrétiens firent si souvent aux Juifs: Choisir entre la
conversion ou la mort. Nul Juif ne peut s'en égayer, car les imams
les haïssent plus encore que les "n'sranis" (nazaréens).
(conte
422): la Chronique hypatienne décrit
des Slaves pris par les Polovtses, dépeçant l'empire Khazar: Les
gens accablés par la faim se rendirent ...les Paloftsi mirent le feu, se partagèrent
les habitants.. Apeurés, affligés, exténués,mourant de faim, accablés par
la misère, les visages creusés, le corps noirci, dans un pays inconnu, la
langue enflée, sans vêtements, pieds nus dans les épines, les prisonniers les
larmes aux yeux se disaient les uns aux autres "J'étais de telle
ville"; "moi, de tel village". On est loin des esclaves
virgiliens. (ib. 426): En plein 19e s. on
trouvait des esclaves russes à Boukhara et Khiva. Ainsi, la destruction
par les Rous de l'empire khazar n'apporta ni paix ni prospérité. L'inverse,
car pour les Paloftsi, les Russes n'étaient qu'envahisseurs. Les Pétchénègues
les chasseront de la mer Noire,
les Mongols les réduiront en servitude et leur sort sera pire ensuite..
Le peuple russe n'a connu la démocratie
que de février à octobre 1917 et quelques mois sous Primakof, entre l'ivrogne
Yeltsine et le mafieux Poutine. La malédiction
des Khazars ? Elle vaut bien celle des Templiers !
une
reprise attendue impatiemment
Fulbert, élève du pape anti-juif Sylvestre II, fit
(EJ in France) des sermons pour réfuter l'assertion juive que puisqu’il pouvait y
avoir des rois juifs en pays lointains, le Messie ne pouvait être déja venu.
Nette allusion au royaume khazar. St-Fulbert, évêque de Chartres, parle vers
l'an Mil, juste avant la chute de l'empire Khazar. (Sylvestre II, Gerbert
d'Aurillac, instigateur des Croisades, serait, selon Réouven, un enfant juif
volé à ses parents) Les chiffres parlent: 1005, Byzance prend la Crimée
khazare, 1007: persécutions à Rouen; 1009: Limoges; 1012: conversions forcées
à Mayence. On se hâtait de rattraper le temps perdu ! Byzance perdit l'Italie[1]
pour punir Théodoric d'avoir protégé les Juifs. Elle préféra combattre
l'Arménie[2]
(1064) que lutter contre les Turcs, à qui sa politique suicidaire anti-khazare
avait ouvert les portes de l'Anatolie. Ses néo-alliés Rous, devenus chrétiens
en 988, détruisent Itil, capitale khazare en 1028. Malgré Byzance ? Je suis sûr
qu’elle fut l’instigatrice. Les Khazars se
maintiennent sur la
basse-Volga jusqu'en 1226. (koestler
93) Reb
Petachia de Ratisbonne entre
1170 et 1185 fut scandalisé par les observances primitives des Juifs khazars de
la Crimée. (sans doute karaïtes) Il
note qu'à Bagdad il rencontra des messagers du royaume khazar en quête de
docteurs nécessiteux ... qui iraient enseigner à leurs enfants Torah et
Talmud... il n'entendit, en traversant la Khazarie que les lamentations des
femmes et les aboiements des chiens. (benjamin
1310): à Constantinople, vers 1150, ..des
marchands viennent des pays de Babylone, de Sinéar, de Perse, de Médie et de
tout le royaume d'Egypte, de la terre de Canaan, du royaume de Russie, de
Hongrie, du pays des Petchenègues, de Khazarie, de Lombardie et d'Espagne.
Ainsi, après la 2e croisade, les très bigots Byzantins
accueillaient aussi bien marchands musulmans ou juifs que catholiques et
orthodoxes (les Turcs ne sont pas mentionnés) Donc, en 1170, il y avait encore
une Khazarie, commerçant encore avec les Grecs. Pas rancuniers. (ib.1324): à
Bagdad le "chef de la captivité"
(exilarque) donne la permission ... de nommer des rabbins ... dans toutes les
synagogues de Shinear, de Perse, de Khorassan, du pays de Saba ou Al-Yemen, de Mésopotamie
... qui habitent dans les montagnes de l'Ararat et du pays des Alains"
Ce qui prouve que les Alains, ex-Sarmates, jadis alliés de Rome, des Goths et
des Khazars, qui vivent encore au nord du Caucase (Ossètes), abritaient, comme
les Arméniens, des communautés juives, sans doute ancêtres des "Juifs
des Montagnes" actuels, qui prient "à
l'ashkenaze", comme je l'ai dit plus haut. Khazars, Alains et Comans
seront battus par les Mongols après une résistance héroïque. Pourtant, ils
survivent, puisqu'en 1245, (koestler
161), du Plan Carpin in Historia
Mongolorum a vu des Alains, Circassiens et Khazars observant la religion
juive. Ultime trace: en 1309 le concile de Pressbourg interdit aux chrétiennes
d'épouser des Khazars. Après, une gigantesque gomme "efface" cet
immense empire. gibbon au 18e
s. comme halphen en 1926 n'ont
presque rien ou rien écrit sur eux. Selon szysman
karaïtes lithuaniens et polonais parlent sans doute khazar.
koestler pensait que les Juifs polonais descendent de Khazars, mais
peinait à expliquer leur parler germanique. J'ai trouvé 118 cognats turcs en
yiddish, certains pourraient venir du khazar, langue touranienne. Les Khazars
ont probablement transmis châteaux-forts, collier, charrue lourde, attelage en
ligne, gouvernail d'étambot, brancards, sans lesquels il n'y aurait jamais eu
cathédrales ogivales, ni croisades. C'est donc grâce à eux, mais à l’insu
de tous les savants spécialistes que finit le Haut-Moyen-Age.
révolution
sociale ?
Mieux vaut un serf et son cheval
qu'un troupeau d'esclaves. Quoique (barthélemy
73), scrutant les textes, ne trouve aucun serf qui ne soit artisan, gérant
ou spécialiste ! Au 12e s., la route de la soie n'est même plus un
souvenir en Occident, l’appauvrissement en articles de luxe importés a fait
naître des artisanats et engendré, comme au Bas-Empire, une nécessité
d'autarcie. Le fer-vêtu, presqu'invincible dans son château-fort, peut y vivre
presqu'autonome. Ce sont ces "presque" qui imposent la féodalité,
avec ses liens, souples, de suzerain à
vassal. Beaucoup y voient un progrès
face à l'impuissance d'un pouvoir central faible, peu en voient les origines en
Europe de l’est, où les archéologues en retrouvent des traces
anciennes*. La navigation fluviale, jadis vitale au début du haut-moyen-âge,
selon le goff, devient juste utile.
Le progrès technique reprend au 13e s. où apparaissent moulins à
vent, boussole et poudre à canon, coïncidant avec la
réouverture de la Route par les Mongols. (les premiers canons d'Europe
furent ceux de Gengis-Khan) Les Juifs marchands d'esclaves disparaissent,
l'empire khazar disparu. Ils cessent d'être cultivateurs, médecins, artisans,
contraints à devenir usuriers, jusqu'à ce que l'invention du Purgatoire
permette aux chrétiens rapaces de les évincer sans risquer l'Enfer. L'une des
plus anciennes mentions juives d'Allemagne: Magdebourg, 965, soit trois ans
avant la prise de Sarkel sur le Don par les Rous et dix après la bataille du
Lechfeld qui vit les Hongrois battus par l'empereur Otto.
Ville sur l'Elbe, à la frontière
slave. Otto y prévoit un wiek pour les
Juifs et autres marchands
D’où venaient-ils ? De Hongrie,
de Khazarie, d'Arménie où de plus loin encore ? Radhanites ?
Moins de cent ans plus tard, Rashi
les appelait, peut-être, tout simplement par le nom qu'ils se donnaient eux-mêmes:
Ashkenazim, c'est-à-dire : Arméniens, Caucasiens.... Autre question: Bien
que des persécutions ne soient pas mentionnées entre Dagobert et l'an Mil, le
nombre des Juifs semble infime en occident chrétien, sauf Occitanie, Bretagne..
Les plaintes d'Agobard, vers 800, qui en cite à Lyon, Macon, Vienne, Châlon,
Arles et Narbonne, alors occitanes, prouvent leur absence ailleurs. Les
communautés devaient être rares,
leur existence précaire. milano
n'en trouve aucune en Italie du nord avant l'an Mil. (barnavi 81) cite
Poitiers, Sens, Ratisbonne, Autun et Lyon pour tout l'empire mérovingien. Où
sont passés les Juifs indigènes, attestés avant le christianisme ? Nul
ouvrage ne s'en émeut. Les hagiographies montrant des Juifs abandonnant leur
foi sont rares et célèbrent d'autant plus le fait qu'il semble quasi
miraculeux.
Quant à la fuite, elle suppose soit des routes non gardées,
mais alors infestées de brigands, soit l'inverse, donc avec des contrôles tâtillons,
soit les deux. Et pays d'accueil. Je crois à une pratique répandue: l'enlèvement
d'enfants juifs, enfermés en couvents et monastères. Peut-être, en quelque
recoin d’une guéniza vaticane, se
trouve l'explication de cette raréfaction.
Mais j'en doute.
délit
de faciès
Fresques égyptiennes, bas-reliefs hittites, masques
carthaginois, miniatures indiennes ou statues chinoises, on a longtemps prétendu
reconnaître les Juifs au premier coup d'œil, au grand dam de bien des goys que
leur figure dénonça aux pogrom-physionomistes. Certes, certains d'entre nous
auraient du mal à se faire passer pour Laotiens, Suédois ou Nigériens. J'ai
glané quelques échantillons de
ci, de là. (voir début du ch. 5) bien typés. Dans Science et Vie
(passim) le professeur Lucotte, comparant des plaquettes sanguines de centaines
de personnes constatait: quasi identité entre Séfarades et Ashkénazim, nette
dissemblance entre Juifs et goym, sauf pour les Palestiniens (chrétiens ou
musulmans), très proches. shmadim (renégats) ? J'ai rencontré des Juifs fort différents, du
Hollandais à l'Espagnol, du Scandinave
à l'Arménien et au Persan. Sans omettre l'Arabe et le Russe légèrement
mongoloïde. J'en ai "reconnu" quelques uns, me suis trompé pour
beaucoup. Il n'existe qu'une race
maudite: l'humaine. Mes Tyroliens auburn se sentent l'âme germanique, mais
eurent des aïeux étrusques ou gaulois, ne leur en déplaise. Des "airs de
famille" font le front breton, la lippe Habsbourg, le nez Bourbon, c'est
indéniable. Et dérisoire. Ce qui compte, c'est sous la peau: générosité,
courage, probité, loyauté, charité, humanité. Le reste, bon pour
ethnologues, archéologues, anthropologues, poison pour les autres..
Bien des Juifs ont cru échapper
aux tsores (ennuis) en changeant de
nom et oubliant leur langue maternelle. Ils ont péri comme les autres à
Auschwitz, sans même pouvoir réciter le shema,
encore plus haïs des bourreaux d'avoir eu l'audace de vouloir leur ressembler.
Rappelons à leurs émules qu'internet
et ordinateurs feraient (font ?) la joie d'une néo-Gestapo. Les disques, CD,
DVD ou autres, doivent déja exister, bien garnis. Se cacher la tête ne sert à
rien, s'exiler n'est pas une solution. Mieux eut valu remplacer les
Germano-nazis des terres ex-gauloises d'Autriche et des rives gauche du Rhin et
droite du Danube, par les rescapés du génocide: Tziganes, Slaves ou Juifs.
Quitte à bâtir Jérusalem au
Vatican, expiation des saloperies du Pacelli cf Le
pape et Hitler de John Cornwell (Albin Michel 1999) qui les démontre. La
seule protection, qui m'a sauvé des pétainistes, c'est avoir des amis. Surtout
enseigner la civilisation, l'Histoire, pas celles des Menteurs et Ometteurs,
fussent-ils académiciens, ministres ou professeurs, fussent-ils musulmans ou
Juifs. Lutter sur le front principal: totalitarisme, chauvinisme, fanatisme
religieux ou politique. Juif compris.
Revenons
au racisme. Il y a du nouveau. Aux premiers scripteurs indo-européens, Hittites
d'Anatolie, les nazis, voyant leurs
nez, auraient fait porter l'étoile jaune ! Dans la Bible, les contacts entre Hébreux
et Hittites sont étroits, Jésus lui-même est censé descendre (Mt 1,16) de la
Hittite Bethsabée.
Les
chercheurs placent souvent les proto-Indo-européens dans la future Khazarie.
Ils ont laissé la trace de leur progression, 16 km environ par génération,
vers l'Europe d'une part, l'Iran d'autre part. La branche orientale s'établit
au sud-est de la Caspienne vers le milieu du ~4e millénaire, comme
en témoigne (khlopin 47)
l'apparition de la céramique grise que de
nombreux chercheurs mettent en rapport avec l'arrivée des Indo-aryens et des
Iraniens anciens. Cette région, c'est l'Arie, entre Hyrcanie, Margiane,
Gandhara et Bactriane, où coule l'Arios qui donna son nom aux Aryens. (région
d'Hérat, pointe NW de l'Afghanistan) (ibidem 50): L'Avesta
est l'œuvre de tribus iraniennes, et plus concrètement des Aryens, et là, il
n'est pas superflu de rappeler que l'Arie est un pays réel, disposé le long du
cours du fleuve Arios et peuplé d'Aryens. L'auteur pense que les Turcs,
apparus là vers le ~4e millénaire et mentionnés avec haine dans l'Avesta
les incitèrent à migrer vers l'Iran, puis l'Inde. (ib. 57): A la limite de la vallée de la Soumbar se trouve le mont culminant, le
Khazar.....La vallée de la Soumbar, protopatrie légendaire sur le territoire
de laquelle se trouvèrent non pas des Aryens, mais des Turcs. Qui durent
migrer eux aussi: les plus anciennes traces des Turcs historiques viennent de
l'Altaï. Ils sont représentés sur les gravures de Topkapi avec des traits
mongols. Si ces proto-Turks sont originaires d'Arie, ils sont Aryens !
Les Khazars étaient Turks, croit-on. Si ce sont les ancêtres d'Ashkénaz,
on est Aryens 150 %.
Les
Sassanides intolérants n'ont pas ménagé Chrétiens et Juifs. Or, le langage
des caravaniers de la route de la Soie c'est le judéo-persan. Langue indo-européenne,
comme le yiddish. Scythes, Sarmates, Alains ou Sogdiens parlaient des langues
indo-européennes iraniennes, proches du persan. Qu'emploient encore aujourd'hui
Ossètes, Kurdes et Tadjiks. Or, non seulement les Alains furent alliés des
Khazars, mais la "civilisation de Saltovo" est alano-khazare. Le
"judéo-persan" serait-il du
"judéo-alain" ou du judéo-sogdien
? Des Juifs de Khazarie parlant cette langue pouvaient comprendre Sogdiens et
Tokhariens comme les Kurdes et les Persans. Gros avantage. Hélas, à l'INALCO
(Langues orientales), de Clichy, impossible de trouver un dictionnaire ossète.
Je me suis rabattu sur le kurde, j'en donne des exemples dans le chapitre
"de l'hébreu au francique" dans a modne mameloshn (inédit) Il
faut se méfier de la "logique historique", qui réserve souvent de très
désagréables surprises. Pourtant, si l'on suppose des caravaniers parlant une
langue sémitique, hébreu, araméen, palmyrénien ou arabe, l'histoire montre
que l'Iran serait alors plutôt un obstacle qu'un foyer. Par contre, un trafic
passant par l'Iran ou la région des Alains, la Sogdiane et cette Perse d'Asie
centrale qui parle encore tadjik, sans même tenir compte de la vallée du
Tarim, tokharienne, semble plus facile à qui parle un de ces langages
indo-européens. Mes renseignements sont trop rares pour en discuter et les
quelques Judéo-Persans que j'ai connus, à
6 et 16 ans, je ne pensais pas alors à les interviewer. Ils étaient très
gentils.
Et
avaient l'air persan.
* Ces origines de la féodalité
semblent fasciner les historiens. dienes
et koestler les trouvent en
Khazarie, molnar en Hongrie,
Maurice Bouvier-Ajam dans la Gaule
des empereurs Gaulois. Sans oublier ceux qui la cherchent chez Goths ou Francs.
Comme beaucoup, je crois qu'incursions hongroises & scandinaves ont joué un
rôle déterminant. Mais sans aucun doute,
la racine principale est khazare.