d'Ourartou
aux Galates Le
nom Ashkenaz apparaît après le Déluge: (Gen X, 3): "fils de Gomer:
Ashkenaz, Riphat et Togarma" josèphe
précise (AJ I,6,18) :"Gomor,
qui établit la colonie de Gomores
que les Grecs nomment maintenant
Galates... Iavan donna le nom à l'Ionie & à toute la race des Grecs...
Gomor, l'aisné des fils de Iaphet eut trois fils: Aschenexes qui donna son nom
aux Aschanaxiens (Ashkénazim) que les Grecs nomment Rhéginiens.."
Rhéginiens ? Rien à voir avec Rhegium (Reggio de Calabre). L'actuel Rayyi,
voisin de Téhéran, étape des routes de la Soie, gardant l'étroit défilé
des Portes Caspiennes, passage obligé entre Arménie et Hyrcanie. Ce fut une
frontière d'Ourartou, où naquirent les premières forges, à Metzamor.
(fléaux,
96) : "Dès le début du paléolithique, l'obsidienne, travaillée avec
la finesse du verre, fait sa fortune. Un millénaire avant l'Occident, les pays
du Caucase maîtrisent domestication des animaux, agriculture et métallurgie....
A l'âge du Bronze, ... de pures merveilles, armes et vaisselle de
cuivre, de bronze, d'or et d'argent" Les installations métallurgiques
de Metzamor font l'admiration des archéologues. C'est là qu'on trouve les
premiers chars tirés par des chevaux, avec élevage hippique important,
impliquant l'emploi du cuir[1]..
Selon (millotte
395) le fer y apparaît dans le courant du 3e millénaire: "Dans le développement
de cette nouvelle métallurgie, le rôle des Hittites vers 1500 BC "
..."après la chute de leur empire, courant XIIe s. BC, reprise de ce
monopole par les Philistins en Palestine méridionale et à Gaza".
Ainsi, les guerriers de Kaphtor, (Crète ?) comme dit la Bible, avaient emmené
les forgerons hittites (sans doute aussi les palefreniers) pour leur plus grand
profit et puissance. (keller passim)
rappelle: La Bible avait promis (Dt 8,9) "Un pays excellent...
dont les pierres sont du fer et dont tu pourras tirer l'airain des montagnes",
mais avec les Philistins, pas question. (1 Sam. 13, 19):"Or, il ne se
trouvait pas de forgeron dans tout le pays d'Israël ..." "Que
les Hébreux ne puissent pas fabriquer des épées et des lances"..."et
tout Israël devait descendre chez les Philistins pour aiguiser son soc, sa cognée
ou sa faucille" pas gratis du tout. Goliath (1 Sam, 17-5,6,7) porte
cuirasse à écailles d'airain et lance de fer. David n'a que sa fronde. Après
guerres contre Philistins ou Amalécites, il peut (2Sam, 22, 35) vanter ses
chars et ses arcs de bronze: "Il exerce mes bras à bander l'arc
d'airain" Merveille
technique ? Explication de ses victoires ? Le bronze élastique est rare, même
aujourd'hui. J'en ai vu, des fibules villanoviennes (pré-étrusques) (genre épingles
à nourrice, mais en bronze) qui expliquent peut-être bonne part de leur suprématie
future. Note:
La Bible ne fut rédigée, lit-on, qu’au retour de la captivité de
Babylone, vers ~515, qui correspond, en Grèce, à la fin de l’époque archaïque.
Or, mes citations décrivent la fin de l’âge du Bronze, le début de l’âge
du fer. Les scribes racontaient donc un passé
de plus de 5 siècles. Si David et Salomon sont des mythes, les “détails réalistes ”
(et souvent peu flatteurs) sont parfois plus conformes à ce que nos archéologues
connaissent que leurs presque contemporains
"homériques".. Que
veut dire "Homère", en grec ? En hébreu, "omer" signifie:
information. Je n'en déduis rien. Mais, qui sait ? étapes sidérurgiques David
ne fut pas toujours ennemi des Philistins (1Sam, 17,7) Il se réfugia un an et 4
mois chez son ami Achis le Philistin. Y apprit-il la sidérurgie ? (keller
* 162/164) : Salomon construit à Etsion-Gheber (Elath) un grand port sur la mer
Rouge, L'archéologue Glück y découvrit un ensemble sidérurgique ayant
produit d'immenses quantités de cuivre et de fer grâce aux fortes températures
nécessaires aux aciers de très haute qualité. "..un four de fonderie
aux parois percées d'ouvertures ... le systéme Bessemer ... ses tirages (tuyères
coniques) sont orientés nord-sud de façon à
faire jouer le rôle de soufflerie aux vents et tempêtes venant du ouadi
el Araba.. Ezeon-Geber (Aqaba-Elath) était le Pittsburgh de la Palestine sans
cesser d'être un port important" D'où venait le combustible de cette
Ruhr du désert ? Selon (*braudel,
109) le bitume de Judée,"combustible de choix", fut très
utilisé, jusqu'à Carthage.... La
"mer d'airain" fut le plus grand récipient de bronze massif de l'époque.
La flotte de Salomon exportait chevaux, bronze, acier. Source de sa puissance ?
Son ami Hiram, roi de Tyr, fournissait navires et marins. On a la preuve qu'au
moins un marin juif[2]
y participa. Israël combattit Amalek, Madian, Edom, Moab, la Syrie, etc...
Jamais ses voisins Phéniciens, si je ne m'abuse. Pourtant idolâtres endurcis.
Cette sidérurgie passa aux Celtes et aux Etrusques. Comment ? Au large de Porto
Ferraio, mon frère André a vu les venturis des fours étrusques qui, deux siècles
après Salomon, fournirent fer et bronze aux Grecs. (Le tube de Venturi
(1746-1822) à cônes divergents accélère la vitesse du fluide qui le
traverse) Qui leur apprit ces systèmes qui les firent à leur tour riches et
puissants ? Leurs partenaires Carthaginois qui, comme les Grecs, ne pouvaient
accéder aux gisements de fer qu'à leur gré ? Ou furent-ils les professeurs ? L'histoire
grecque classique [3]
débutait à peine. (gras 103): "Les vestiges du travail des métaux,...
encore rares dans les établissements
phéniciens. ... à Toscanos, sur le Cerro del Peñon (Andalousie) (Notez ce
Toscanos, le nom même des Etrusques) scories de cuivre et de fer, fragment
de tuyère dont on a un exemplaire similaire à Mogador au début de
l'installation des Phéniciens, soit la seconde moitié du VIIIe siécle".
On retrouve simultanément, la même technique en Europe centrale, Afrique
centrale et un peu plus tard, en Inde et à Ceylan. Déduction: techniciens itinérants[4]
(d'Ourartou, Tyr, Etsion-Gueber ?) *
(wheeler 111)
date de ~540 les premiers objets en fer en Inde nord-ouest,
à Taxila et Bhir Mound, sur des sites caravaniers, après la conquête
perse. Or, à l'époque Achéménide, les caravaniers étaient peut-être
Persans, mais il y a de fortes chances que les marchands fussent Phéniciens ou
Juifs. *
(Science & Vie N° 945, p.5): (à Merv, (Mary) ex-Alexandrie de Margiane,
Turkménistan, entre Bactres et Rhagès) "L'archéologue britannique
Georgina Herrmann a pu démontrer... que l'acier au creuset, ou acier damassé y
était déja produit, selon un procédé complexe, des siècles plus tôt qu'on
n'y pensait". Merv était une importante
étape des routes de la Soie.
*
(Le Monde) 13/1/96: (dufour):
"Un archéologue ... a reconstruit les haut-fourneaux utilisés 1500 ans
à partir du ~3e s. près
de Samanalaweva au sud du Sri-Lanka. Ces installations ingénieuses où la
combustion était attisée par les
vents de la mousson pouvaient produire directement à partir du minerai de fer
le fameux acier des épées de Damas ... La lame, pratiquement indestructible,
était suffisamment élastique pour être recourbée sur elle-même sans inconvénients.
Ce n'est qu'au 19e s. que les Européens parvinrent à percer les
secrets de fabrication. ... Les Chinois savaient le faire un peu avant le début
de notre ére... Bruno Martinelli estime que d'autres centres d'Inde du Sud
participaient à cette production, notamment dans la région d'Hyderabad"
Rappelons
que Ceylan fut fréquentée peut-être par les flottes de Salomon. L'Ophir
biblique (I Rois 9,29 & 10,11) produisait or, santal, et pierres précieuses.
Peu précis, mais le santal est asiatique, donc Ophir était peut-être Ceylan.
Mais il y a mieux: (will,
passim) souligne que les Palmyréniens commerçaient régulièrement avec
Ceylan. Or, les Palmyréniens ont sauvé l'empire
romain en battant les Sassanides, au +3e s. Peut-être l'acier damassé
de Ceylan y contribua-t'il, car à ces époques, c'était un net avantage ?
On est en pleine hypothèse, mais si plausible. En relisant "acier
damassé de Ceylan", je réalise soudain que Damas est proche de Palmyre.
Les forgerons syriens sont peut-être allés à cette lointaine école, bien
avant l'Islam. Il
y a des preuves de commerce entre Rome, ou plutôt Palmyre, et l'Asie du
Sud-est, de ~50 à +272, comme l'attestent la statuette de Lakhmi trouvée à
Herculanum, dans les cendres du Vésuve, les pièces romaines dans le delta du Mékong,
la céramique rouge d'Arezzo trouvée à Pondichéry, jadis Pudu-Cherri
(Ville-neuve) la Pondouke de Ptolémée, selon
(wheeler
131) Il serait intéressant de
comparer ces tuyères de Mogador, Andalousie, Halstatt, Merv, Ceylan,
Porto-Ferraio, Tanzanie, Etsion-Gueber. Si ça se trouve, ce fut l'œuvre d'une
seule confrérie. Je n'ose penser à l'âge du fer du lac Victoria qui date,
lui, du ~7e siècle ! Des marchands-prospecteurs-mineurs-forgerons se
sont-ils succédés depuis Ourartou, propageant ces techniques vers l'Afrique
centrale et la Chine ? Hittites, Tyriens, Phéniciens, Carthaginois, Etrusques,
Celtes ou Palmyréniens... Avaient-ils ou non des associés juifs ? C'est
presque certain pour Tyriens et Palmyréniens.
(Ifrah 294) montre la
ressemblance des alphabets araméens: phénicien, hébreu, nabatéen, palmyrénien.
La synagogue de Doura-Europos est une preuve suffisante. La
Bible ne parle jamais de marchands (soykhim) jusqu'à
Osée et Amos, à la veille de la Captivité de Babylone, et pour en dire
du mal, ai-je lu jadis. (faux: 1Rois,10,15: "sans compter ce qu'il
(Salomon) recevait des marchands ambulants..; 1Rois,10,28: les
marchands du roi"). Maurice sartre m'a contesté ces marchands juifs d'avant
Alexandre. Or
Tobie, Israélite en exil, mais resté fidèle à Yaweh, est déporté à
Ninive. (Tb1,13): "Le Très-Haut me donna grâce devant Salmanasar,
j'achetais pour lui.... je vins en Médie et j'y fis des achats jusqu'à sa mort"
Moi, j'appelle ça une forme archaïque de commerce, la seule sans doute à
cette époque. josèphe,
dans “ contre Apion ” I,12,60 selon
(baron
*T1,342) écrit "Notre pays n'est pas un pays maritime, ni le commerce,
ni les relations que celui-ci entraîne avec l'extérieur n'ont de charmes pour
nous". Il se contredit, car (AJ
XX,2, 752) montre qu'un marchand
juif, Ananias, convertit Izate, fils de la reine Hélène d'Adiabène.
Objection: Grecs et Phéniciens étaient ingénieurs renommés, mais les Juifs ?
On
a une preuve: le canal souterrain de la piscine de Silo, à Jérusalem, percé
des deux côtés à la fois, autour
de ~710, avec une jonction parfaite malgré un parcours sinueux et incliné (johnson
84) : "le jour où les galeries se rejoignirent, les ouvriers frappèrent,
chacun dans la direction de son compagnon, pic contre pic. Et l'eau commença à
couler de la source jusqu'au bassin, 1200 coudées (environ 600 m)".
Vingt ans après, l'Assyrie prend Samarie (~721) et déporte les Israélites en
maints endroits, dont Rhagæ-Rhagès-Raayi. (2 Rois,17,3):"..et il
emmena Israël captif en Assyrie. Il les établit à
Hala, et sur le Habor, fleuve de Gosan et dans les villes de Médie."
(ghirshmann
91): "L'avènement de Sargon II marqué
par la prise de Samarie débute par la dispersion de près de 30 000 Israélites,
dont une partie est amenée dans les villes mèdes, y compris la future
Ispahan... élément qui fera souche et se conservera jusqu'à nos jours."
(huart
191) : "En 722, Sargon s'empare de Samarie... les Israélites sont
distribués entre Kalhou en Assyrie, les rives du Khabour et enfin les cités
des Mèdes". (franck 59) : "For their part, the Assyrians often
drove deep onto the plateau and attempted to hold temporary gains along the Silk
Road by settling Jewish colonies as far east as Rhagae (near modern Teheran)
(Quant aux Assyriens, ils
pénétrèrent profondément le
plateau et tentèrent de conserver ces avancées précaires en installant des
colonies juives (sic) aussi loin à l'est que Rhagès, près de la moderne Téhéran).
Ces Hébreux-Rhéginiens-Arméniens venant non de Juda, mais d'Ephraïm (Israël)
faisaient donc partie des légendaires "10 tribus perdues". Légendaires
ou non, beaucoup ont disparu, mais d'autres ont maintenu leur judaïsme, affirme
Ghirshmann. Tobie (et des noms sur des tablettes cunéiformes) montrent un refus
de l'assyrianisation. (josèphe AJ X,5)
cite de nombreux Israélites évadés vers Jérusalem. (baron*,
T1,143) :"Dans la liste établie par Esdras de ceux qui participèrent
au retour sous Zérubabbel, on trouve ..maints descendants d'exilés originaires
de localités qui appartenaient au royaume du Nord". En contrepartie de
l’exil d’Israël, les vainqueurs déportent à Samarie les habitants de Suse
et d'Ourartou (2 Rois 17,24):"fit venir des gens de Babylone, de Cutha,
d'Avah, d'Hamath et Sepharvaïm" D'où
venait la force de l'Assyrie ? Les "marchands assyriens" ont prospecté
dès ~2000, en Anatolie comme au
Caucase, notamment, étain, obsidienne, or et cuivre. (Raci temizer
51)
"Si la métallurgie n'avait pas connu cet essor en Asie centrale
et du Sud-est, il est difficile d'expliquer la présence des colonies commerçantes
assyriennes". Mais l'empire d’Assournazirpal II doit ses conquêtes
depuis ~883, à une "arme nouvelle": la cavalerie
(AH 27) L'aurait-il achetée aux descendants de Salomon, dont les
triomphes commerciaux préparaient ainsi la ruine des Hébreux ? Revenons
aux déportés. Les Israélites placés par les Assyriens en des étapes de
leurs routes commerciales sont devenus, peut-on supposer, artisans, aubergistes,
maîtres de relais, marchands ou guides de ces trajets. Lorsque les Judéens
seront à leur tour déportés le long du Tigre et de l'Euphrate, certains ont
pu renouer contact avec ces "ex-Assyriens", ancêtres probables des
Judéo-persans, piliers de la Route de la Soie. L'Assyrie disparue, des Israélites,
redevenus Juifs, reprirent peut-être la route à leur compte. On trouve leur
trace en Asie Centrale. Comment se constitua l'immense trésor du Temple ? Par
des dons. Mais qui étaient les donateurs ? Sans doute des gens pieux. La piété
ne nourrit guère. Sauf si on est
quelque chose d'autre, par exemple commerçant. épisodes celtes Judas
Machabée combat les Galates d'Antiochus (2Mac 8,20). Deux siècles plus tard,
St-Paul reproche aux Galates (Gal 4,21) de suivre la Tora (mais ne les dit
jamais juifs). Rappelons qu'appelés par
le Grec Nicomède, (qui sera roi de Bithynie) partis de Toulouse (ou
de Bavière ?) au ~3e
s., ils franchissent le Bosphore à Galata ou Gallipoli en ~279 et s'installent
à Ancyre d’où ils rançonnent Ionie et alentours. Mercenaires des Grecs,
loin de Galatie[5]
ils découvrent à Pessinonte la déesse-mère Kubaba, Cybèle-Artémis-Diane
des Grecs, s'en font les prêtres (les galles) Le culte de Cybèle se répandit
dans l'Europe celte indépendante. Des émissaires, mercenaires ou marchands, le
propagèrent: Arbres de Mai, carnaval, feux de la St-Jean, comme les statuettes
de blé tressées encore au 19e s. par les paysans anglais (Visibles
au musée de Bethnal Green) en sont la survivance. Souvent oubliée,
bizarrement, dans les livres sur la religion des Celtes. Détail
? Alors très mineur, puisque le culte de la Vierge Marie semble inventé pour
contrebalancer son influence et lui a emprunté pas mal d’attributs, jusqu’à
l’invocation : “ Dei mater alma ”: St Paul fut hué
à Ephèse: "Elle est
grande, l'Artémis des Ephésiens" (Actes, 19,28) Et, à Ephèse, on
montre la maison où vécut Marie avant son assomption. Les anges qui l'enlevèrent
au ciel prirent bien soin de le faire le jour où les Gaulois célébraient le
culte de notre Kubaba-Cybèle-maz
despoina. (notre-Dame) Alma mater
(nourrice), au-dessus d'un croissant de lune, entourée de 12 étoiles, fêtée
le 15 Août (Elenbiu) par les Gaulois. Ça
ne rappelle pas seulement l'hypocrite symbole de l’Europe communautaire ou des
visites d'églises ou musées, mais surtout que ce culte de Cybèle était
diablement enraciné et difficile à faire oublier, sauf en le plagiant
massivement. Les Romains, en guerre contre la Tanit carthaginoise, allèrent,
selon Tite-Live, 29,14, Ovide, Fasti IV, 291 à
327, demander le bétyle de Cybèle aux Galates. Ils l'installèrent intra
muros, non sans "civiliser" ce culte de flagellants
auto-castrateurs. Qui se répandit dans tout l'empire... Ces
nombreuses ressemblances au culte marial ont été notées de longue date, comme
la discrétion des “ Actes des Apôtres ” où Marie est moins
mentionnée que les frères de Jésus. Ce culte général, de Bactres à
l'Irlande, a laissé des traces dans le soufisme: Les derviches tourneurs
de Konya (l'Iconium galate) suivent le soufisme de Mevlana (notre-Seigneur)
Djalal-al-Din-Roumi (Gloire-de-la-foi-Grec) (1207/1273) né à Balkh (Bactres)
auteur de Rubbay'at (quatrains) qui invoquent plus la Lune qu'Allah (jamais
mentionné dans un recueil de contes soufis). (B.
lewis): "
Dans le temple des idoles, si je possède une image de mon aimée
C'est une erreur d'aller à la Mecque pour le pélerinage.
Si la Kaa'ba n'a pas son parfum, c'est une synagogue.
Et la synagogue qui garde son odeur, c'est notre Kaa'ba" Salman
Rushdie aurait été "fatouasé" pour bien moins que
ça ! A Lyon, Blandine et Pothin furent martyrisés pour crime de droit
commun : ils avaient tabassé les marins, peut-être Galates, qui les
avaient transportés depuis l'Ionie et célébraient gaiement la résurrection
d'Attis... un Vendredi-Saint ! Trois jours trop tôt ! (on a trouvé de
nombreuses Cybèles gallo-romaines et rousses à Lyon et alentours) (ça prouve
qu'on naviguait même en mars, avril) Par
Ancyre passait un portage obligé entre le Halys (Kizil Irmak, fleuve Jaune,
dont la source est assez proche de l'Euphrate), et le Sangarios (Sakaria) qui
longe la mer de Marmara à Nicée et dont l'embouchure est proche du Bosphore.
Ce fut longtemps une étape obligée de la route antique de la soie. (et la clé
de l’Anatolie, dont la prise, en 1071, fit le désespoir de Constantinople,
qui déclancha (pour son malheur) les Croisades pour la reprendre) Les
Galates ne furent pas que mercenaires, tapissiers et charcutiers. (Herwig wolfram,
passim): au 3e s. à Byzance, on disait des sveltes Goths
nouveaux venus qu'ils fuiraient "devant des marchands d'esclaves galates".
(rastofstief)
cite un Galate, marchand à Rhodes. D'autres, marins, à Ostie ou soldats
en Egypte et à Byzance. Selon (Léon Homo passim), leurs tapis furent
une des seules "industries" de l'empire romain. Leur monnaie (copiée
en Gaule) imitait les drachmes de Macédoine et les splendides pièces
bactriennes, preuve de contacts (et peut-être explication de la Koh-i-Galatia"
afghane). Si nos lointains cousins se sont révoltés contre Rome, (à Ankara,
on vénère encore aujourd'hui une stèle latino-grecque célébrant leur défaite
par Auguste) c'est peut-être parce que les guerres parthiques les coupaient de
leurs partenaires bactriens. Et s'ils sont devenus Prosélytes, avant Adiabéniens
et Khazars, c'est peut-être par des contacts sur la route de la Soie. Il y eut
des influences réciproques, car l'exposition "Fouilles françaises en
Turquie" mentionnait une tombe juive, vers Samsun "à notre petite
despoina", terme d'après PRE in "despoina"
"réservé" à Cybèle. J'ai lu par ailleurs que le judaïsme
d'alors fut influencé par le mazdéisme (le monothéisme, le paradis, le
Sauveur) le bouddhisme (Hillel), les cultes de Shams (néo-platonisme) et Cybèle
(résurrection) Sans
parler des ressemblances du christianisme, indéniables. (La Charité, même
envers les non-croyants, est une obligation des Juifs comme des fervents de Cybèle
et le reste pour les Soufistes actuels, à la colère des islamistes intolérants
de toutes les autres sectes: chiites, sunnites, salafistes, etc...) Un ouvrage
sur le soufisme m'apprend qu'il est haï des “ vrais ” musulmans,
car il prêche tolérance et libre-examen, denrées très raréfiées dans
l'Islam actuel. Les
Galates, tenant le portage entre Halys et Sangarios, passage obligé de la route
antique, devinrent, probablement, partenaires des marchands, ce qui explique la
diffusion chez eux de Cybèle, puis du Néo-platonisme et du judaïsme, et les
invectives de Paul contre leur amour de la Tora. L'Empire byzantin ne semble guère
les avoir appréciés, ils y furent accusés d'être disciples des Esséniens.
Ils disparaissent de la liste des “ nomes ” puis des “ thèmes ”
créés par Héraclius. (la Galatie devint "Thème des Bucellaires
(vassaux)" Sans la moindre preuve, je suppose que, devenus karaïtes, ils
s’enfuirent chez les Khazars de Crimée pour échapper aux persécutions
byzantines. Je n'en ai qu'un mince indice. J'ignore s'il existe une chaire de
"Galatisme" à Toulouse, mais il
semble qu'elle a du pain sur la planche et l'occasion de faire du
tourisme, du Danube aux confins de l'Inde et du Soudan. Sans compter la
recherche d’un lien éventuel entre ces Toulousains et la survie du peuple
juif d’Ashkénaz. Pour
conclure, ce chapitre compliqué survole siècles et continents à la recherche
des commerçants-prospecteurs qui répandirent non seulement le bronze, le
tannage, le fer et la charrerie, mais aussi les croyances. Hélas, on ne peut
que les supposer. La
seule certitude, c'est le rôle majeur de cette zône Syro-anatolienne. [1] En effet, "Lorsqu'avec ses enfants vêtus de peaux de bête" Caïn s'enfuyait, on devait le suivre à la trace: Une peau brute se dessèche et casse ou pourrit et pue. L'idée d'utiliser alun, écorce de chêne ou de bouleau, noix de galle, jaune d'œuf, graisse ou cervelles d'animaux n'a rien d'évident. C'est grâce aux pièces de harnais que l'on suppose l'emploi du cuir [2] cf "Le monde de la Bible" (Gallimard, folio, 1998) page 337. [3] Qui copia qui ? Tous affirment qu'à Pithécusses, au contact des Chalcidiens d'Eubée, les Grecs s'enthousiasmèrent pour l'alphabet. Bien avant, les Etrusques étaient partenaires des Carthaginois, dont l'alphabet est bien plus ancien. Or, les premiers textes étrusques relevés, coïncidence, à Pithécusses, à la porte de l'Etrurie, sont un peu plus vieux, de 20 à 30 ans (selon un article d'Archéologia, que je ne pus, hélas, retrouver), que les plus anciens textes en grec, les eubéens, relevés aussi à Pithécusses. Y eut-il partenariat gréco-étrusco-carthaginois ? C'est pourtant la seule explication logique, à première vue. Ex æquo ! [4]
(Temizer 122) "A cette époque, (du ~9e
au ~8e s.) Urartu devint à la mode en Occident, et les
chaudrons de bronze ornés de figures humaines ou animales furent
exportés dans les villes phrygiennes, en Grèce continentale, en Etrurie et
dans toute l'Italie. Ajoutons (p. 120) "ils s'emparent du Nord-
Syrie ainsi que de débouchés sur la Méditerranée". Ce qui
explique bien des énigmes [5]
(BALSAN
205) explore, à 300 km SW de
Kandahar, en Afghanistan, le désert du Régistan. Son guide lui montre un
gisement d'aragonite à Koh-i-Galatia (montagne de Gaule, m'a traduit un garçon
de restaurant pakistanais) qu'il "rectifie": "Probablement
Galisha" en se basant sur ses cartes anglaises, sans être plus intrigué
par cette montagne galate qu’un journaliste sportif français par
Galatasaray, (Hôtel des Gaulois) club sportif stambouliote issu de ce
quartier, sur l'autre rive de la Corne d'Or..
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