- Ashkénaz,
Armenia
judaica, ignota sed non pacifica
(Arménie
juive, ignorée mais non paisible) Mes
aïeux appelaient l'Arménie: Ashkenaz (EJ
: Armenia, upper Euphrates). Ce fut jadis l'Ourartou, où naquirent sans
doute bronze, puis fer. Pays disparu en même temps qu'Israël sous les coups de
l'Assyrie, qui y déporta des Israélites, installant des Ourartéens à
Samarie. (keller**
41) montre un temple ourartéen
(sur un bas-relief assyrien) qui a tous les caractères d'un temple étrusque,"totalement
étranger au style grec" mais, bien sûr, ça ne prouve rien.) Après
la chute de Ninive, des Indo-européens orientaux (Aryens) en firent l'Armina
achéménide. Peu importe si ces trois composantes se sont fondues ou non en une
ethnie. Leur langue indo-européenne diffère totalement des autres et semble
avoir conservé des traces d'ourartéen. Le mont Ararat serait une transcription
fautive de cet Ourartou, faite après le 9e siècle de notre ère
lorsque Moïse ben Asher inventa la ponctuation vocalique, car les anciens
textes écrivaient טררא
"?RRT",
qu'on
vocalisait chacun selon sa tradition. Montagneuse,
elle fut riche en minerais, en forêts, en eaux vives et en chemins. Pont, ou
verrou. Des marchandises pouvaient
descendre vers la mer Noire, la Caspienne, le golfe Persique, ou, par de courts
portages, la Méditerranée. En 1930, (tardieu,
82) des kéleks, radeaux soutenus par des outres bien gonflées,
descendaient encore le Tigre comme au temps d'Assourbanipal. Riches
en noix de galle (ibidem 85), Ourartou, Arménie comme Assyrie furent
"reines du cuir", chaussures, lanières, fourrures et outres, employées
pour les transports de liquides ou, gonflées, pour les kéleks. Aisément
retannées, elles permirent aux Assyriens de se jouer des fleuves
"infranchissables" sur lesquels comptaient leurs ennemis. Une stèle
du British Museum les montre nageant, leur outre à la main. (Je n'ose penser
que c'est à cette école que les ancêtres des garbers (tanneurs), balegoles
(charretiers et charrons) et kirjners (fourreurs) juifs gagnèrent leur réputation)
Avant comme après sa conversion au christianisme, l'Arménie fut ravagée par
la rivalité Rome / Iran. Ma
petite chronologie in fine qui s'arrête bien trop tôt, fait douter que
ce malheureux pays ait connu beaucoup d'années de paix: les guerres entre
Byzance et Persans, puis Arabes, puis Turcs, se déroulèrent longtemps par là..
Dès
l'arrivée de Rome, guerres et révoltes ne cessent pas.. nouveau problème Maurice
sartre
m'écrit: "Pour ce qui est de l'Arménie, je vous accorde que les
historiens restent perplexes devant l'acharnement des Romains à en prendre le
contrôle. Mais on invoque à juste titre des raisons politiques, voire idéologiques,
jamais commerciales puisque pratiquement rien n'atteste la présence d'un
commerce romain dans ce pays ou à travers lui" L'un des meilleurs
experts du Moyen-Orient antique, Monsieur sartre
pose là une grave question, car la seule importation connue d'Arménie fut la
grande peste de 165 qui dépeupla l'Empire entier ! Mais alors, pourquoi les Romains y allaient-ils ? Cherchant
quoi ? En ces temps-là, Scythes,
puis Sarmates, puis Goths, puis Huns, etc.. "verrouillaient"
l'actuelle Ukraine, donc bonne part du littoral du Pont-Euxin. Aucun ne semble
avoir sympathisé avec Rome, mais tous ont eu affaire à elle. (commerce ou
guerre) Une
première raison, c'est justement que l'Arménie montagneuse était un rempart
contre ces peuples du Nord. Une
autre, c'est le bois, et même aussi l'intérêt commercial, car Rome pouvait
s'en désinteresser: Palmyre, son alliée, s'occupait de tout. Mais en gardant
les passes et les cols, Rome assurait la libre circulation des caravanes et
leurs péages. Et du bois. Enfin, on sait que les Alains, ces redoutables
guerriers descendant des Scythes, sont renvoyés au nord du Caucase en 280 par
Probus, lorsqu'ils tentent de s'installer en Asie Mineure. Rappelons qu'Aurélien
détruisit Palmyre en 273. L'on me pardonnera d'y voir plus qu'une coïncidence:
Les Huns n'y sont pour rien, ils n'arrivent qu'un siècle plus tard. Les Alains
avaient sans doute perdu une importante ressource à la chute de Palmyre, dont
ils escortaient peut-être les caravanes, ou en recevaient tribut. Or, ensuite,
ils fournirent à l'Empire quantité de combattants, lètes ou federati..
Mais comment passer du nord-Caucase à l'Empire Romain, si l'on ne peut longer
la côte nord de la mer Noire, tenue par les Goths, puis les Huns ? Voilà peut-être
un des attraits de l'Arménie et du Pont pour les Romains. Quelle surprise,
parmi les insignes de légions de la "notitia dignitatum", d'en
voir un semblable au symbole "ying et yang" du drapeau coréen
actuel. Si ce n'est pas un canular, ça veut dire que Rome a recruté des
guerriers fort lointains, transitant certainement par l'Arménie ! Puisqu'on me
reproche, à juste titre, mes hypothèses, demandons-nous si certains de ces
Est-asiatiques, revenus au pays, n'ont pas fourni de précieux renseignements
sur les richesses romaines. En 375, les Huns bousculeront les Goths et feront
trembler l'Europe. Or, ils étaient très au courant des points forts et faibles
de l'Imperium. Bien sûr, je n'affirme rien, mais les pièces du puzzle que
j'emboîte dessinent un tableau vraisemblable. Si je trouve des poutres noircies
par le feu, je n'ai besoin d'aucun texte pour supposer qu'un incendie a eu lieu
ici. Sauf
preuves du contraire. judaïsme arménien (baron*
T2,1155) confirme l'existence d'un judaïsme arménien "Les rabbis...
rapportaient que le Seigneur avait dit: "Si je les exile à travers le désert,
ils risquent de mourir de faim, aussi les exilerai-je en leur faisant traverser
l'Arménie... De la sorte, ils auront nourriture et boisson". Détail
ignoré des histoires de l'Arménie
que j'ai consultées. (grousset
107) :"...que ce soit à la présence de ces dynastes juifs (Aristobule
et Sohaemos) que soit due l'immigration constatée par les chroniqueurs dans
l'élément urbain.." (guignebert
240) : "En Arménie, les nobles faisaient remonter leur généalogie aux
personnages bibliques" C'est peu. On est plus renseignés sur les
diasporas d'Egypte, Babylone, Cyrénaïque, Crète, Rome, Ionie ou Yemen. L'Arménie,
voisine de l'Adiabène et de l'Osrhoène, fut pourtant l'un des premiers pays
convertis au christianisme. (baron*
passim) rappelle que les
premiers convertis à cette religion furent les prosélytes juifs. Si
christianisme, mazdéisme et manichéisme se détestaient, ils avaient un point
commun: la haine des Juifs. (ibidem 860) :"Faustus de Byzance
nous apprend que Shapur II transplanta ...86 000 familles juives.." arméniennes,
à Ispahan, Rhagès et Suse. (graetz
218) : Shapûr ramène 72 000 Juifs d'Arménie en Susiane et à
Ispahan et se vante d'en avoir tué
plus de 40 000 dans la région de Rhagès .
Ces
"vrais Ashkenazim", descendants d'Israël, Juda ou prosélytes, peu
importe, vivaient en Arménie, Phrygie, Cappadoce, Médie. Leur pays transformé
en champ de bataille, l'Anatolie orientale devenant parthe, perse, arabe,
mongole, turque.., ils n'avaient pas, comme les chrétiens, un refuge possible
à Byzance. Leur seule issue semble avoir été
la Caspienne, pour rejoindre le Khoresme ou la Sogdiane, car le nord du Caucase
n'était guère plus accueillant que le sud. Les villes grecques de la mer Noire
en abritaient au 12e s. selon Benjamin . J'ai vu leurs stèles en Bulgarie. (dubnov
534) : "The oppression.. drove them to the Taurus and to the districts
of the northern shore .. this is attested by the extant epitaphs ...attributed
to the 4th and succeeding centuries" (L'oppression
les chassa vers la Tauride et la côte nord, comme le montrent des épitaphes du
4e siècle et plus). S'il y avait des Juifs en
Hyrcanie, ils ont peut-être pu les aider, mais j'en doute, car les Kidarites
(Turcs ?) vers 350, puis les Huns
Hephtalites, vers 400, occupaient la Bactriane. Chosroès 1er (Khosrau), les
vainquit vers 560 avec l'aide de Turcs Chao-Vou qui, (huart
355) "n'allaient pas tarder
à se montrer les ennemis des Iraniens." Ciel ! Ces Chao-Vou étaient–ils
Khazars ? Il
s'en fallut de peu que les Persans détruisent l'empire Byzantin: Chosroès II
prit Antioche, puis Jérusalem en 614, enfin l'Egypte (ibidem 356) et
Chalcédoine, en face de Constantinople, qu'il ne put prendre faute de bateaux. Grâce
à 40 000 cavaliers khazars, Héraclius bat Chosroès en 624. En 642, l'Islam
s'installe. Après 658, la Chine, (ibidem 360) battant les Turcs
occidentaux, devint suzeraine de l'Asie Centrale, instituant même un
gouvernement de Perse, (tout à fait virtuel, car les Arabes y régnaient) Mais
en 751, sur la Talas, la Chine est battue par les Arabes qui deviennent maîtres
de la route de la Soie terrestre. En somme, Chosroès, battant les Huns, rouvre
la route de la Soie, mais au profit des Khazars et des Arabes ! Movses Khorenat'si
(Moïse de Khorène) On
le dit mort en 439, d'autres qu'il vivait au 8e s. prétendant écrire
au 5e pour échapper aux censeurs. Malgré des anachronismes, son Histoire
de l'Arménie est très fiable, souvent vérifiée par l'archéologie. Haïssant
les Persans, admirant les Grecs, il s'efforce pourtant à l'impartialité. p.
140: Jérémie appelle aux armes contre Babylone (Jr 51,27): "Donne un
ordre au royaume d'Ararat (Ourartou) et aux armées d'Ashkenaz." p.
158: "Cet homme puissant, Chambat Bagarat (ancêtre des princes Bagration),
qui était juif.." (Vers ~130)
p.
174: "Tigrane roi d'Arménie, installe les Juifs prisonniers à Armavir et
dans le bourg de Vargdès" (vers ~40) p.
177: "Tigrane ordonne d'établir les captifs juifs de Marisa dans la ville
de Chamiram" (Sémiramis, Pergame, selon le commentateur) p.
210: "Sous Artachès (Ardachir 1er 224/240) la famille des Amatoumi arriva,
dit-on, des contrées d'Orient au pays des Ari. Ils sont juifs d'origine...
honorés par Artachès qui leur donna villages et domaines" p.
218: "Tigrane II (~95, ~55) établit (à Vargdès) des prisonniers juifs,
ce lieu devint une bourgade commerçante" p.
219: (vers 190, donc première mention à ma connaissance[1]):
"Car de son temps, les masses coalisées des peuples du Nord, je veux
dire les Khazar et les Basil, franchissant la porte de Tchor (près de
Derband, où le Caucase plonge abruptement dans la Caspienne) sous la
conduite de leur roi Venasep Sourhap, émigrent et passent au sud du fleuve
Koura" (et ils sont battus mais tuent le roi Valartch II).
Si les Khazars étaient déja au nord du Caucase en 190, ils pouvaient
avoir des contacts avec leurs voisins Ostrogoths dont l'empire était à son
apogée. (La peste de 165, dépeuplant l'empire Romain, provoqua la disparition
de villes entières et l'appel massif à des "Barbares" pour suppléer
la pénurie de main-d'œuvre et de soldats. Basils et Khazars répondaient peut-être
à une offre d'emploi) p.
279: (vers 368): "Un ordre du roi Chapouh (Shapur) prescrivant d'emmener en
captivité les Juifs (de Van et de Tosp) à Ispahan" Pour conclure, il
semble que les Assyriens, commerçants de longue date, furent professeurs des
futurs "marchands soyeux" car il y a une science des longs trajets en
pays inconnus. D'où le rôle-clé de l'Euphrate qui descend d'Arménie vers
Antioche, mais oblique, après Samosate, vers le Golfe. Apamée, et plus tard la
ville de Doura-Europos, sur le moyen-Euphrate furent carrefours, plates-formes
de dispatching, recevant par flottage les radeaux arméniens, par halage les
bateaux de roseaux du golfe Persique, par caravanes chamelières les produits de
la Méditerranée transitant vers l'Orient et vice-versa. Ces nœuds de
communications entre Inde, Asie du sud-est, Europe, Afrique du nord, Iran, Sibérie
et Proche-Orient disparus, il ne restait plus aux historiens qu'à s'interroger
sur les causes de la décadence de l'empire romain. En voilà
une. Il ne s'agit pas que de guerres ou conquêtes, trop souvent les
seuls documents connus, mais probablement de commerce, ne serait-ce que
d'esclaves, de métal et de bois, dont le Moyen-Orient fut toujours affamé.
(Sans exclure des rapports militaires: Les grands empires, Egypte, Hatti,
Assyrie, Babylonie furent une menace permanente pour tout le Proche-orient méditerranéen)
Ourartou fut un grand centre "civilisateur", dès le néolithique, où
naquirent sans doute métallurgie, tannage et peut-être charrerie. Mais ces
progrès, mettant fin au grand commerce international attesté à l'âge du
Bronze, furent sa perte ! Les
contacts entre Juifs, Hittites, Ourartéens et plus tard Arméniens ne furent
pas seulement commerciaux: La Bible et l'archéologie font épouser des Hittites
par Hébreux[2]
ou Egyptiens. Sur les bas-reliefs d'Egypte on distingue vite les Sémites des
autres, sauf des Hittites, les plus anciens scripteurs indo-européens, qui
auraient difficilement échappé aux physionomistes nazis. (mallory
123) : "Les traits physiques des personnages (nez aquilin, visage carré,
pommettes saillantes) ... caractéristiques de la population hittite".
Mon père disait que dans les pogroms, les malheureux Arméniens étaient
victimes de ce genre de confusions, eux, l'une des plus anciennes chrétientés
connues ! Pendant les Croisades, les pélerins frais débarqués ne manquaient
jamais cette amusante méprise. A propos de méprise, je lis dans: "Les
inscriptions de la Perse Achéménide" de Pierre lecoq, page 148, à propos du mot
SCYTHE: "Leur nom a eu, en tous cas, un destin curieux, puisqu'il est à
l'origine du nom générique des Juifs d'Europe orientale, les Aškenaz(im). Ce
nom apparaît dans la liste des peuples de la Genèse (10,3). C'est une
adaptation du mot assyrien Aškuza (lui même adaptation de l'iranien *Skuθa
avec a prothétique) et une erreur, de la part des "punctatores" de
Tiberiade (comme dans le nom de l'Urartu, mal vocalisé en Ararat), à l'époque
où ils ont conçu des signes vocaliques pour noter la prononciation de l'hébreu,
qui ont confondu les lettres waw (ו)
et nun
(נ),
très proches dans l'écriture hébraïque"
Je veux bien, mais alors, Flavius Josèphe ? Dans ma version, il parle d'Aschanaxiens
(Aσχαναχοι, cf supra "du
Caucase aux portes Caspiennes"), alors que la "ponctuation de Tibériade"
fut inventée 700 ans après sa mort. A qui se fier ? J'ai vérifié à l'AIU le
texte grec, qui réfute (si non remanié) cette hypothèse "scythe".
Mais cette remarque confirme les liens d'Assyriens et Scythes, grâce peut-être
à quoi débuta la route "sibérienne" de la soie, qui arriva au
Hochdorf plusieurs siècles avant la route "officielle", agréée par
les historiens. Or, dans les
"listes de peuples" tributaires des Achéménides, on trouve une
trentaine de noms. Ni hébreu, israélite ou judéen. Mais, outre Arabe, Arien,
Arménien, Assyrien, Babylonien, Cappadocien, Carien, Ceux de la mer, Egyptien,
Elamite, Ethiopien, Grec, Indien, Mède, Parthe, Perse, Peuples d'outre-mer,
Thrace, Urartu, on trouve Bactrien, Chorasmien, Gandharien, Scythe, Sogdien ! Ça
nous rapproche beaucoup de la Chine ! Autrement dit,
des Israélites puisque des Juifs furent déportés là, sur les étapes-clés
des futures Routes des Epices comme de la Soie ! Pour
conclure, les Khazars faisaient des incursions puissantes à l'est du Caucase à
une date où l'empire ostrogoth dominait la mer Noire et menait des expéditions
navales sur la côte anatolienne. Cela ne prouve pas de contacts entre Khazars
et Ostrogoths, mais leur éventualité.
Si, comme l'affirme mon "petit Robert" les Khazars peuplaient la
basse-Volga depuis une haute antiquité, alors il est presque certain qu'ils
eurent des contacts avec les Goths, puisque l'archéologie prouve que ces plus
évolués des Germains avaient une forte avance technique sur leurs voisins et
peut-être sur les Romains en bien des domaines (charrerie, cottes de mailles,
agriculture), des contacts probables avec la route de la Soie et certains avec
Grecs, Alains et Sarmates. Pourtant, un spécialiste éminent, Michel kazanski,
m'écrit qu'il écarte tout contact entre Goths et Khazars, mais démontre
en son livre que Grecs et Goths de la mer Noire ont survécu aux empires
hunnique et khazar ! Or, les Khazars ont longtemps dominé la Chersonèse de
Crimée, où vivaient Goths et Grecs. On verra plus loin que la charrue lourde
gauloise, plaumorati, longtemps disparue en Occident, fut employée par
les Goths, puis les Khazars, pour revenir à l'Ouest peut-être grâce, soit aux
envahisseurs hongrois, soit aux Vikings, soit aux commerçants juifs, ou aux
trois !
|
[1] jamais citée dans les ouvrages concernant les Khazars que j'aie lus. Koestler cite les Basil dans la lettre de Joseph
[2] Dans l'Israël d'aujourd'hui, bien des héros bibliques n'auraient pas droit à un enterrement kasher, les rabbins dénonceraient comme bâtards: Abraham, fils d'une Sémite; Isaac, d'une Chaldéenne; Jacob, d'une Araméenne; Joseph d'une Sémite et Salomon, d'une Hittite. Tous mamzerim bâtards non-juifs ! Même Moïse est suspect, fils clandestin de la fille de Pharaon ?