Elissaios et Pletho judaicus

la Renaissance,  c'est lui !  l'élève grec d'un Turc juif transmet l'antique sagesse païenne

 

Les traces de notre rôle dans l'Histoire sont ténues: Détruites, masquées, "omises". But inchangé depuis vingt siècles: effacer notre aide et l'ingratitude qui nous en remercia. Notre priorité dans la morale, la charité, les droits de l'Homme est indéniable. Il restait, certes, des progrès à faire sur le droit des femmes, mais nulle doctrine antique n'était comparable. Seuls à le contester, les crétins fanatiques: nazis, cocos, islamistes, gauchistes... et quelques profs, feraient mieux de se taire, ou fournir des preuves..

La sidérurgie (sans doute à Ourartou) n'est certes pas invention hébraïque, mais son extension en Eurasie et Afrique doit sûrement beaucoup aux "marchands" des rois Salomon et Hiram. De même, l'Assyrie, peuple de grands commerçants et métallurgistes de l'âge du bronze, utilisa des Israélites aux étapes lointaines de ses trafics, prélude aux routes de la Soie et des Epices. Pourtant, en bibliothèques, je n'ai rencontré que bribes sur ces problèmes, même en des œuvres aussi magistrales que  touffues.

Depuis 20 ans, mes "intuitions non étayées", dont beaucoup ne m'ont pas répondu et aucun ne "s'abaissa" à me contredire. 

Sauf l'ultime, Maurice Sartre, qui m'a reproché des juxtapositions peu justifiées, des citations désuètes et démenties (non philo-judaïsme de Zénobie, Galates partis non de Toulouse, mais d'Europe danubienne) "Vous avez un talent pour enjamber siècles et millénaires qui m'effraie. Je ne peux vous suivre dans une démarche qui me paraît assez éloignée de celle des historiens". 

Malgré cette exécution capitale, je persiste: mes suppositions, trop peu étayées à mon propre goût, semblent plus proches de la vérité historique que bien d'autres. 

En tous cas, l'expliquent bien mieux. Au moins en 2 cas: judaïsme des Galates & commerçants juifs antérieurs à Alexandre, tous deux niés par Monsieur Sartre, mais attestés par la Bible, Girshmann et les Actes des Apôtres ! Ne cherchant point à prouver la supériorité de qui que ce soit (quoique bien des païens, chrétiens et musulmans se soient souvent étonnés, émerveillés ou indignés de ces Juifs si ceci ou si cela) je m'attache au rôle de transmetteurs de techniques, d'inventions, de plantes ou d'idées, que des générations d'agriculteurs, marins, caravaniers, forgerons, charretiers, colporteurs, aubergistes, médecins et savants juifs jouent depuis des siècles. Rien ne prouve, mais tout l'indique: charrue à roues, collier de cheval, gouvernail d'étambot et bien d'autres techniques (ciment, mines, tannages...) sont apparus ou réapparus à la fin du Haut-Moyen-Age en bonne part grâce aux marchands Radhanites. Mais de là à l'origine de la Renaissance ! Laissons la parole à Pierre chuvin dont je reproduis in extenso l'Epilogue des pages 150 à 152:

 

"Et pourtant la trace des derniers païens ne se perd pas complètement dans les sables du folklore; ils ne disparaissent pas non plus tout entiers derrière l'écran du monde islamique. Ou plutôt, ils en ressurgissent à la fin du XIVe s. trois cents ans après que l'école de Harrân eut été balayée. Un jeune Grec doué, devenu suspect aux yeux des autorités ecclésiastiques de son pays, qui se réduit alors à une ville, Constantinople, s'en va étudier quelque temps chez les gens d'en face, les turcs Ottomans. Il n'a pas beaucoup de chemin à faire pour cela: qu'il se rende à Edirne ou à Bursa, c'est tout au plus un voyage de quelques jours qui le mène à une cour raffinée et polyglotte. C'est là qu'il fait la rencontre d'un Juif, Elisée, (NdA: Ainsi, un Juif vivait à la cour ottomane un siècle avant que la salope Isabel de Castilla n'expulse et détrousse les Espagnols juifs. Je suppose que sa réputation put inciter Bayazid et Suleyman à faciliter l'accueil des réfugiés. Les Turcs ottomans avaient peut-être le souvenir des Khazars, un empire turc, juif et tolérant) attaché à Averroés et autres commentateurs persans et arabes d'Aristote que les Juifs ont traduit dans leur propre langue. Quant à Moïse… il ne s'en préoccupait nullement. C'est cet homme qui lui exposa les doctrines concernant Zoroastre et les autres. Par cet homme, Juif en apparence, mais à proprement parler païen, que non seulement il fréquenta longtemps comme son maître, mais qu'il servit au besoin et qui lui donna subsistance, car il était parmi les personnages les plus puissants à la cour de ces barbares, il s'appelait Elissaios, par cet homme donc, il acheva de devenir ce qu'il fut". (NdA: conclusion d'un article de Michel tardieu sur Pletho Arabicus) "Et que fut-il ? Le philosophe Georges Gémiste Pléthon. Rentré à Constantinople par la suite, mais indisposant les autorités religieuses par sa manière d'expliquer Aristote, il s'en alla résider à Mistra, au sud du Péloponnèse, tout près du Magne. Mistra était capitale d'une principauté byzantine et il y mourut en 1452, un an avant que Mehmet II  ne prît Constantinople.

      Pléthon lui-même ne fit qu'un voyage en Occident pour accompagner la délégation grecque au concile de Florence (1438^1439) qui recherchait désespérément l'union avec Rome, dans l'espoir un peu fou que la fin du schisme permettrait aux derniers Byzantins d'échapper à la supériorité écrasante des Turcs. Mais les idées du maître voyagèrent dans l'Europe de la Renaissance grâce à ses illustres disciples: le Grec Jean Bessarion, qui finit cardinal de l'Eglise romaine et le Florentin Marsile Ficin; elles eurent une extraordinaire descendance. De quelque manière que le flambeau ait pu se transmettre pendant les 3 siècles qui séparent la fermeture de l'école de Harrân et l'apprentissage d'Elissaios, le paganisme philosophique de la fin de l'Antiquité est ainsi venu apporter sa contribution à la naissance du monde où nous vivons encore."(Remarquons que ces deux géants, Elissaios et Pléthon, ont l'insigne honneur de ne figurer ni dans le Petit Larousse, ni dans "Histoire universelle des Juifs" de  barnavi ni dans mon Petit Robert. Qui consacre plus de 14 lignes et une illustration à la grande Sainte Lucie, dont il est prouvé qu'elle n'exista pas plus que Sainte Nitouche et Sainte Flemme. Il est vrai que Pétain y a droit à une longue et respectueuse colonne, illustrée elle aussi, pourtant trop courte, car aucune de ses ignominies n'y est évoquée)

Michel tardieu comme Pierre chuvin sont enchantés de cet Elissaios, ce Juif si païen. Douce paganomanie assez répandue chez nos élites, à l'inverse de "l'étrange obsession de voir des Juifs partout" que me reproche M. Sartre dans la lettre citée supra. Pour qui douterait de l'obsession romanopaganophile: A la fin d'un cycle de conférences sur Rome, tenues à Royan par de grands spécialistes conduits par le regretté Pierre Grimal, celui-ci demanda au nombreux public s'il avait des questions. N'ayant écouté que la toute dernière session, certain qu'aucun n'avait fait la moindre allusion à la cruauté, à l'avidité, au sadisme et à la mauvaise foi de ces pillards sans scrupule, à leur dette envers les civilisations voisines, à qui ils "empruntèrent" tant de techniques, d'œuvres d'art et surtout d'esclaves, j'interrogeai respectueusement, au jugé, sans la moindre étrange obsession judéophile:

-Vous vantez les Romains sans dire un mot des peuples et des cultures qu'ils ont anéantis: Etrusques, Samnites, Gaulois, Carthaginois, Numantins, et j'en oublie. Pourquoi ? Les savants conférenciers se levèrent tour à tour. Leurs six excuses furent longuettes, mais assez vasouillardes. Ce qui démontre que malgré les travaux d'historiens sérieux, les séculaires préjugés pro-romains, anti-Gaulois comme anti-Juifs de la nomenklatura scientifique ont à peine été entamés, du moins dans les acropoles, salons, forums et lieux d'enseignement latino-hellénistes, culturellement idolâtres. Même lorsqu'ils se prétendent chrétiens.

Il me semble qu'Elissaios n'était pas plus païen que tant d'autres: Plotin, Maïmonide, Rashi et les nombreux Espagnols, Occitans et Provençaux juifs qui transmirent tant de savoirs antiques, arabes et persans, traduisant en arabe, hébreu et latin, médecins, mathématiciens et philosophes. Si aider son prochain et charité sont vertus chrétiennes, alors Elissaios était plus chrétien que bien d'autres. Aimer et comprendre Platon ou Homère n'a guère converti beaucoup d'arabes, juifs ou chrétiens en suppôts du paganisme. Spinoza, même si les rabbins d'Amsterdam et lui-même furent d'un autre avis, est toujours considéré comme Juif. En somme, après avoir été pionniers de l'Age du Fer, puis du Christianisme, du "beau Moyen-Age ogival" et de l'imprimerie, après que les Khazars aient barré à l'Islam pendant quatre siècles les frontières du Caucase, et, grâce aux routes de l'Ambre, du Fer, des Epices, de la Soie etc. transmis des secrets et des idées venus de tous les horizons, voici un Juif aux racines de la Renaissance.  Faut-il s'en réjouir ? La condition des Juifs n'en fut guère améliorée, elle empira. (barnavi 111) : Venise crée le premier ghetto en 1516, juste un an après la raclée prise à Marignan, non loin de là, comme Constantinople ferma l'Estanor juste après la derrouillée de Mantzikert. Dans ces deux cas, on a l'impression que faute de pouvoir réparer l'humiliation, on se vengeait sur des boucs émissaires, ce qui rappelle à s'y méprendre les lois pétainistes de 1940, accueillies sans trop de  remous, sauf de joie, par  beaucoup trop de profs, toubibs, flics et juristes.

Histoire, langage, monastères, alsacien, breton et yiddish

Mes déductions reposent sur des indices avérés. Sur ces problèmes qui ont fait divulguer plus d'âneries que de données sérieuses, notre langue, ce mameloshn qui charrie tant de mots venus de notre vécu, me paraît pleine d'enseignements. J'ai même trouvé un mot yiddish dont le seul cognat était latin: logl,  petite cruche, loculus. Les langues évoluent, comment et pourquoi ? Dans le cas du yiddish, j'ai, dans "a modne mameloshn" supposé qu'il est sans doute né sur le trajet de Cologne à Ratisbonne, où les Juifs gallo-romains parlaient ce qui sera le français, lorsqu'ils furent sollicités par les Carolingiens de renouer les contacts avec Byzance et la Méditerranée islamisée. . D'autres mots, de dialectes allemands voisins, s'y sont incrustés.

La plupart usités en vallées du Rhin et du Danube, mais pas tous.

Seule explication raisonnable: de différentes provinces, des gens ont été amenés, volens, nolens, à vivre ensemble, en camps, villages ou ghettos. Nos marchands furent en contact avec des partenaires parlant francique, grec, arabe, saxon, breton ou frison. C'était facile, car de l'an 780 à l'an Mil, les Carolingiens imposèrent à l'Eglise fort réticente de mettre une sourdine à sa déjà vieille tradition d'intolérance: Nécessité faisait loi. Ce temps des Radhanites, il n'est guère commode d'en retrouver la trace.

En Afrique du Nord, Italie ou Espagne, j'ai vécu l'adoption rapide par de jeunes soldats français des termes locaux. S'ils étaient restés longtemps groupés, leur sabir se serait conservé, surtout si les contacts ultérieurs avec le "monde extérieur" avaient été très restreints. Ce fut sans doute le cas de mes aïeux...

Il y a de petits "mystères" que je pense avoir éclaircis dans les chapitres précédents:

1 - Beaucoup de cognats dialectaux viennent de petits cantons, d'où, parfois, les Juifs furent exclus ou persécutés de longue date, comme Saint-Gall et Fulda, En y regardant de plus près, ils sont tous usités non loin de monastères carolingiens. Mon explication : Les "ogres" Hongrois. Capturant (ou délivrant ?) des nonnes qui auraient partagé ces mots durant leur longue marche de Bavière, Thuringe,..jusqu'à la Hongrie et au-delà, puis, épousant des Radhanites polygames, les auraient appris à leurs enfants.

2 - Quantité de mots alsaciens retrouvés en yiddish, entendus, accent compris, au cours de trop brefs séjours en Alsace. Cette Alsace si anti-juive, dont les députés, pendant la Révolution, seuls à s'élever contre les droits de citoyens attribués aux Juifs, furent enterrés "drinne Abrahams garte herra" (dans le jardin d'Abraham) ! Or, des mots "alsacien goy" ressemblent plus au yiddish que le judéo-alsacien ! Pour compliquer les choses, j'ai lu qu'au 16e  s. plus aucun  Juif ne vivait en Alsace: chassés par catholiques et protestants enfin réunis. Ce que me confirma le professeur Derczansky, élevé en Alsace. Selon lui, les Juifs d'Alsace d'aujourd'hui descendraient de Juifs revenus de l'Est au 17e s. après les massacres de Bogdan Khmielnitsky en 1648. Pourtant aucun mot slavoïde dans mon lexique judéo-alsacien, sauf "ätt", papa, proche du atiets russe. (alors que les goys alsaciens disent tate comme en yiddish [et en gaulois] ?!)

3 - Les centaines d'emprunts slaves: peut-être dûs à la "shabes-goye" la jeune "shikse" chrétienne, servante indispensable pour faire, le samedi, du feu et de la lumière sans que ses pieux employeurs commettent de péché. Vivant avec les filles et femmes de la maison, alors que les garçons allaient au "kheyder" (petite école) ou à la "shule" (synagogue), il semble inévitable qu'il y ait eu apprentissages réciproques, (omis dans les dictionnaires slaves, tous récents, tous "yiddishrein", que j'ai eus en mains, ignorant même le mot "rabbin")

Alors qu'en Hitlérie judenrein  il y avait des Pleite (faillites), des Schlemiel (malchanceux) des Meschugge (fous) ou des affaires kapores (foutues). Même des Kippe (casquettes) aux environs d'Osnabrück ! Rien d'indogermanisch dans ces hébréo-araméens passés dans le Rotwelsch (argot), mot à mot: "gaulois rouge", et au langage courant ! Mais preuve évidente de contacts fréquents et amicaux, datant d'époques supposées intolérantes.

4 - Pourquoi tant de cognats bretons, alors que nul ne fait allusion à des contacts entre Bretagne et Germanie ou Pologne ? Certes, des mots bretons ressemblent à l'allemand, pour la simple raison qu'ils viennent du gaulois ou du latin, qui ont laissé de fortes traces dans les deux langues. Même en les éliminant, il reste pourtant des flopées de cognats qu'on ne peut expliquer ainsi. Or, j'ai déjà évoqué la "Renaissance carolingienne" et le rôle qu'y joua la thalassocratie navigant de Constantinople à la Baltique et à l'Irlande, vers Afrique du Nord et Espagne. On a trouvé, dans les textes, de fréquentes allusions à ces marchands et marins Saxons,  Bretons et Frisons qui allaient aux foires du Lendit, de Provins, de Marseille ou de Londres.

Les Juifs devaient être pilotes et/ou interprètes, donc avoir de nombreuses conversations. Tout laisse croire qu'ils travaillaient les uns avec les autres, jusqu'à ce que les Vikings, méthodiquement, prennent leurs ports et détruisent leurs navires, replongeant l'Europe dans la barbarie.

Et mettent fin à cette époque de tolérance (relative)

C'est peut-être l'explication de ces plus de 300 cognats bretons, dont beaucoup non-indo-européens, de notre langue "attrape-tout".

A propos de Vikings, (boyer 75) s'étonne: "on ne les voit jamais connaître de difficultés de traduction" On pourrait le dire de tous les commerçants antiques: Carthaginois, Gaulois, Grecs, Juifs, Syri, etc...

Faut-il supposer des interprètes locaux, des interprètes marchands, des sabirs: arabe, araméen, francique, gaulois, grec, latin, persan ? un langage de signes (le gestuel napolitain, vestige de cette langue ?)

portes de l'année et derviches tourneurs

Pierre chuvin cite nombre de survivances païennes, pas toutes, loin de là. J'ai déjà parlé des héritiers néo­platoniciens du culte de Cybèle, que ce soient les poupées de paille (début du XXe s.) exposées au musée de Bethnal Green, près de Londres, tressées en l'honneur de Cybèle par des paysans anglais, des arbres de Mai, du Carnaval ou des feux de la Saint-Jean d'été, etc...dans le Quercy et ailleurs, (ibid. 268) Il parle un peu de Konya où Eflâtim (Platon) continue à jouer un rôle de génie protecteur dans le régime des eaux souterraines, mais, lorsqu'il parle de "Mevlana" (Monseigneur), il omet de dire que là, ce titre respectueux s'adresse à Djalal-al-Din-Roumi, grand poète soufiste, comme je l'ai expliqué chapitre 5. Au Maroc, c'est Allah que les mendiants appellent "Allah moulana". Le soufisme s'est répandu dans tout l'Islam de façon souvent clandestine, car, comme l'explique Jean Chevalier in "Le soufisme" (Que sais-je ? 1984) p. 9: "Les docteurs de la loi officiels ...défenseurs farouches de la tradition exercent une pointilleuse hégémonie sur la société musulmane... s'emploient à les faire condamner, emprisonner, exécuter... " Selon lui, les soufistes sont sans doute les seuls musulmans réellement tolérants et amis de la libre pensée. Dans la Turquie de nos jours, autour de Konya, jadis capitale galate, où ils furent nombreux, (dès 1983, Konya devint un repaire d'islamistes bornés, m'apprit-on, lors de mon passage) il me semble qu'on trouverait aisément dans leurs pratiques et leurs textes des vestiges de cultes anciens: Cybèle, néo-platonisme, judaïsme, croyances hittites peut-être (les bonnets coniques des derviches tourneurs) !

Un autre paganisme paraît avoir survécu en plein Islam, dans les Aurès, selon le beau livre de Jean Servier, "Les Portes de l'année", qui retrouva, en Kabylie surtout, bien des pratiques antiques, honnies par l'Islam: Calendrier julien, double hache minoenne, égide athénienne, sources, montagnes, hauts-lieux et arbres sacrés. Servier cite maints exemples où les descriptions de Pausanias sont toujours valides (ou l'étaient vers 1930) Là aussi, je doute qu'il ne s'agisse que de folklore, seul un Kabyle pourrait nous informer là-dessus, et ils n'y ont guère intérêt, "occupés" qu'ils sont depuis près de 15 siècles. Ma fille a entendu des Touareg, leurs cousins, nommer la lune en tifinagh: "Tanit", j'ai vu en Tunisie des céramiques berbères. Un poisson les orne toujours, emblème des premiers chrétiens clandestins..

Quant à la Kahena, toujours révérée, qui lutta contre l'Islam arabe, était-elle chrétienne, juive, karaïte ou adepte de la carthaginoise Tanit ? La seconde option semble la plus répandue.

Folklore toujours: En Egypte en 1987, à Louxor, j'ai vu la barque sacrée d'Ammon toujours utilisée (mais sous l'identité d'un marabout) pour des processions annuelles, j'ai acheté une "poupée" aux bras largement écartés qui n'avait rien d'islamique.  J'ai visité la "cité des morts" du Caire où les défunts sont dotés de "kafir" (païennes) maisonnettes (squattées souvent par des vivants) et acheté dans le bled une tresse de blé, qui mêle les ailes d'Horus, les Scarabées du Soleil levant et les rayons d'Aton dont les mains sont figurées par les épis avec leurs grains.. Absolument rien d'islamique: Ces tresses des plus beaux blés, suspendues dans les gourbis des fellahs sont les futures semences sélectionnées comme par jeu et suspendues à l'abri des rats.. (En Kabylie, en forme d'amande, elles dessinent un grand con, symbole de fertilité assez répandu, même chez les dévots de Marie.. En Angleterre, on l'a vu, elles figurent la Déesse-Mère)

et Alqâïda, dans tout ça ?

Bien sûr, mes plongées dans le passé d'une petite tribu moyen-orientale n'ont aucune utilité pratique, sauf à montrer que parfois, elle joua un certain rôle dans l'évolution de l'humanité. Ce fut le cas d'autres tribus, la plupart disparues sans laisser de trace. Deux sectes dérivées de la secte initiale ont été souvent néfastes: Chrétienté et Islam. Toutes deux ont largement puisé dans notre histoire et nos traditions, parfois en bien, d'autres pour justifier leurs injustices ou même atrocités, car la Bible en regorge, comme lorsque Dieu punit un guerrier coupable de ne pas avoir exterminé femmes et enfants.. Pour mon compte, sans disposer d'aucune preuve, mais d'une foule d'indices, je suis certain qu'il existe un dieu commun à Bush, Saddam, Poutine, Sharon, Arafat, Bin Ladin et tutti quanti: Chitane-Sotn-Satan ! Bien des experts prédisent que les alqaïdistes vont obliger tous les "musulmans mous" à les rejoindre. C'est probable, l'exemple des mafiosi siciliens, des cocos ou des nazis, obligeant leurs sujets à collaborer sous peine d'exactions sur leurs biens et leurs familles, de tortures et d'assassinat, se répand dans le monde entier. Hélas, les voix musulmanes (surtout féminines) qui s'élèvent contre cette terreur noire sont bien faibles et isolées, qu'il s'agisse de Salman Rushdie ou de Taslima Nasreen. On l'a vu avec Sadate, tout homme d'état qui propose une autre voie est assassiné. Seules de bonnes âmes et des hypocrites peuvent expliquer autrement que par la "loi du gang" la soudaine "mode" des prétendus "voiles islamiques" chez les jeunes filles musulmanes.

Aussi spontanée que les étoiles jaunes et les croix gammées de l'Europe hitlérienne ou les conversions d'enfants pendant les dragonnades. Pourquoi, sinon, la foule des "jeunes" protège-t'elle les salopards et proteste s'ils sont punis ? Les crétins machistes musulmans oppriment les filles, dont beaucoup ne prennent l'infâme voile que pour cela. Si nous les protégions contre ces persécuteurs, (d'abord en supprimant la mixité dans les cours de récré, car si la mixité est un plus en salle de classe, dans la cour, elle livre les plus faibles aux salauds, et je défie de surveiller une cour de récré où plus de 200 mômes mâles se déchaînent) bien des problèmes seraient résolus. Or, j'ai lu que cet esclavage a été contré dans un pays d'Afrique noire: Les prêts accordés pour monter une mini-entreprise sont strictement personnels, nul, époux compris, n'y peut puiser, sauf le titulaire. La plupart des projets étant conçus par des femmes, celles-ci ont vu leur prestige et leur pouvoir accrus, au grand dam des maris paresseux et dépensiers... Y a-t'il moins d'islamistes en ce pays-là... ? Je ne doute pas que ce remède sera reçu avec reconnaissance par les intéressées et sera rapidement appliqué en Inde, Irak, Iran, Turquie, France, etc..., sans oublier les Tchétchènes, Bretons, Basques, Alsaciens ou Occitans, etc... la liste est trop longue

Exemple vécu de la "loi islamique du gang". Assouan, 1988. Ayant remarqué les tours jumelles de ce qui semble une église, je décide d'aller la voir. A peine quittée la prospère ville basse grouillante de touristes et d'Egyptiens visiblement musulmans, je gravis à grand peine des chaussées défoncées, sales, bordées de minables gourbis aux portes closes, souvent cadenassées. Au début, un petit groupe de jeunes Egyptiens bien mis essaie, en français, de me dissuader: "quartier dangereux, il y a voleurs et malades..." Il n'y avait ni voleurs, ni malades: si le quartier était dangereux, ces "jeunes" savaient bien pourquoi. Cette pauvre petite maison-église abritait de malheureuses jeunes filles coptes, cousant de belles galabiehs (djellabahs) Leur prêtre expliqua qu'elles se réfugiaient ici pour ne pas être harcelées, violées et torturées par les musulmans, que leur église très pauvre avait besoin d'aide. Après avoir vidé mes poches, je contacte à mon retour, le voyagiste, émanation de la laïque Ligue de l'Enseignement, le priant au moins d'inviter les touristes à visiter ces descendants des "vrais" Egyptiens (avec un beau passé de vandales et génocidaires) et leur donner une faible fraction du fric qu'ils gaspillent. J'attends toujours la réponse avant de retourner en excursion par ces voyagistes.

HEBREUX