Yad LaBanim (Soldiers Memorial) Sacker _Park  Biblical Zoo Romema Central Bus Station Jaffa  Binyene HaUmma Hilton Rose Park Kiryat Ben-Gurion The Knesse Shrine of the Book Israel Museum   Ammunition Hill Hadassah Hospital Mount Scorpus Tombs of Sanhedrin Sanhedria Sheikh Jarrâh Hebrew University Tomb of Simon the Just Wadi BiJoz Malkhe Yisrael Rockefeller Museum, Mont des Oliviers  Church of  the Assumption Mary Magdalene Church Salomon'sPilia Tombo Zachariah City of David Gihon Spring Siloam Van Leer Foundation SI. Andrew 8 Khan Theater Monestary t-! Presidlent's House 8 . Llberty of the Cross _  Jerusalem.Theater 8 Chopin Promenade Railroad Station  Neve Granot HebrewUniversity Natural History Museum Emek Refaim  Forêt de la Paix UN Headquarter Talpiot   Jardin de la Tombe  Terminal des bus Herod's Gate Mont des Oliviers Église Ste.Anne Carrières de Salomon \ Porte St,Étienne Arc de l'Ecce Homo  COlline du Temple Saint-Sépulcre  Centre chrétien Mamillah Synagogue  Porte de Jaffa  porte des Détritus  Citadelle (tour de David) Quartier arménien Tunnel d'Ezéchlas Centre d'Art Cathédrale St-Jacques Porte de Sion de David Mont Sion Moulin de Monteflore Église de la Dormion  Tombeau de David Piscine du Suttan                                                                 


JÉRUSALEM, LA VILLE D'OR

 


 

La ville d'or. La ville éternelle. La ville de David. La ville de paix. Les métaphores se succèdent et rivalisent de lyrisme. Jérusalem, jadis considérée comme le centre du monde, possède une qualité intemporelle. Appelée la. " ville de la paix ", elle a pourtant subi les ravages de siècles de conflits. C'est une ville sacrée pour les trois grandes religions monothéistes. Les Juifs y voient l'incarnation de l'antique Israël, le lieu où Abraham, sans l'injonction d'un ange, sacrifiait Isaac, celui de la gloire de David et du temple de Salomon, la capitale éternelle du peuple juif. Pour les chrétiens, c'est la ville où Jésus passa ses derniers jours sur terre, le site de la Cène, de la Crucifixion
et de la Résurrection. Les musulmans, l'appellent Al Qouds, " la sacrée ", la cité où Mahomet serait monté au ciel sur son destrier, la troisième ville sainte après La Mecque et Médine. Que ce soit par son symbolisme puissant et durable ou par la qualité de sa lumière, Jérusalem est une ville unique et, trois mille ans après que David en eut fait sa capitale, nulle autre ville sur terre ne possède, comme elle, la capacité de toujours émouvoir et enflammer l'imagination.



coucher de soleil sur la mosquée d'Omar.

Visite de Jérusalem

Souvent le principal attrait d'un séjour en Israël, et ce depuis des siècles, Jérusalem continue à offrir au voyageur la promesse de riches expériences. Les marchés, les lieux sacrés, les vestiges du passé, les hôtels, les synagogues, les églises et les mosquées sont facilement accessibles. L'office de tourisme ne demande pas mieux que de vous fournir des renseignements. Mais, l'âme de la ville est plus insaisissable. La prière est au centre de la vie quotidienne, surtout dans les communautés religieuses très unies pour qui elle représente un véhicule spirituel.

 

 

Structurellement, Jérusalem est, en fait, composée de trois villes regroupant une population de plus de quatre cent soixante quinze mille habitants. La ville occidentale, qui est la partie moderne de Jérusalem, s'étend à l'ouest, au nord ouest et au sud. Dès ses origines, à la fin des années 1800, ce secteur s'est affirmé comme une enclave juive, et il est devenu, en 1950, la capitale de l'État d'Israël. La ville orientale, à l'est de la " ligne verte ", la ligne de démarcation, fut administrée par la Jordanie de 1948 à 1967. La langue et la culture arabes y prédominent. Et enfin, au cœur de la cité, il y a la vieille ville, ceinte de ses vétustes murailles dorées qui renferment tant de vestiges historiques et de lieux sacrés. La vieille ville était également sous régime jordanien jusqu'à la guerre des Six Jours.


La victoire israélienne, durant cette semaine de 1967, balaya les barrages et les fils barbelés, faisant de Jérusalem une ville de nouveau unie, jouissant de la libre circulation. En 1967, Israël a officiellement annexé la ville orientale et la vieille ville. Mais les États arabes les considèrent toujours comme des territoires occupés et réclament leur retour sous juridiction jordanienne. Il est pourtant fort improbable qu'Israël se sépare, de son propre gré, de la vieille ville, qui comprend un quartier juif florissant et surtout le mur des Lamentations.

Gravure du XXème siècle représentant des Juifs priant devant
le Mur occidental.

à la fin du film, Jérusalem à l'époque de l'occupation britannique et le kotel ( Mur des lamentations). On pourra remarquer que la mosquée du rocher n'a pas été encore recouverte par l'or donné par Mussolini et les allemands.

et aujourd'hui


Ori Murray
envoyé par Pfff

La capitale du royaume de David

Selon le Talmud, Jérusalem posséderait neuf des dix beautés descendues sur terre. Capitale du royaume hébreu depuis son heure la plus glorieuse, la ville a depuis subi une succession de sièges et de conquêtes, en partie à cause de sa position stratégique, au carrefour de l'Est et de l'Ouest. Ironiquement, ce fut son caractère sacré qui éveilla plus tard la férocité acharnée de ceux qui souhaitaient la conquérir.
Le nom de Jérusalem apparaît pour la première fois dans le récit biblique des migrations d'Abraham d'Ur à Canaan au XVIIIe siècle av. J.-C. Il y fut reçu par Melchisédech, roi de Salem, grand prêtre du dieu Salem, d'où le nom de Jérusalem, " la ville de Salem ". Salem signifiant aussi " paix ", Jérusalem a été surnommée la " ville de la paix".
Les Hébreux occupèrent progressivement les territoires cananéens et, au XIe siècle av. J.-c., Jérusalem ne constituait plus qu'une enclave' cananéenne en  terre israélite. Mais en 1000 av. L-C, David s'empara de la ville jébuséenne, située au centre des territoires que se répartissaient les douzes tribus d' Israë1. Il construisit sur le mont Moriah (là même où Abraham offrit son fils Isaac en sacrifice), un autel au Dieu d'Israël pour abriter l'Arche d'Alliance, et fit de la ville, la " cité de David ", sa capitale.
Ce qui fut jadis une modeste ville fortifiée devint, pendant les trente-cinq années du règne de David, puis les quarante années de celui de Salomon, une cité d'une indescriptible splendeur. En 950 Salomon fit élever un temple magnifique en face du site de l'autel de David. Pour sa construction, on utilisa des cèdres du Liban,- du cuivre des mines de Timna et on l'orna de métaux précieux et de figures sculptées. La richesse d'un empire en expansion vint embellir la ville, son enceinte s'étendant de la ville de David, sur les versants de l'Ophel, à la piscine de Siloé, en contrebas.
Salomon mourut vers l'an 932 av. J.-C. et, en 1 "absence d'une autorité unificatrice, le royaume fut divisé en deux par ses successeurs. Jérusalem resta la capitale du royaume de Juda au sud. Mais la ville et son royaume succombèrent rapidement au pouvoir croissant des Assyriens. Nabuchodonosor de Babylone pilla la ville en 586 av. J.-C., incendia le temple de Salomon et exila ses habitants. Ceux-ci réintégrèrent la ville en 539 av. J.-c., encouragés par la politique du nouveau roi 'de Perse, Cyrus le Grand et érigèrent un second temple.
Les pèrses contrôlèrent la ville jusqu'en 332 av. J.-C., date de la conquête de Jérusalem par Alexandre le Grand. En 198 av. J.-C., les Séleucides s'emparèrent du pouvoir. Les Juifs furent privés de leurs droits religieux et les Maccabées suscitèrent une révolte qui aboutit à une nouvelle profanation du Temple, en 165 av. J.-c.
En 63 av. J.-C., les armées victorieuses du général romain Pompée écartèrent les Asmonéens du pouvoir. En 40 av. J.-c., le sénat romain investit Hérode le Grand (dont le père. était juif) et l'envoya en Judée. Sous son règne, qui dura jusqu'en l'an 4 av. J.-c., son comportement pathologique, envers sa famille notamment qu'il massacra, rivalisa avec l'ampleur de
ses entreprises architecturales: il fit reconstruire le temple, nommé alors temple d'Hérode. Lorsque le procurateur romain Ponce Pilate ordonna la crucifixion de Jésus, Jérusalem était encore une ville juive sous domination romaine.

Ci-dessous, la Citadelle ou tour de David

En l'année 66, une révolte juive éclata, dirigée contre l'administration romaine devenue indifférente aux intérêts des citoyens. Cette révolte fut réprimée quatre ans plus tard par Titus qui, durant cette période, rasa la ville de Jérusalem et pilla le Temple. La révolte de Simon Bar Kokhba en 132 fut écrasée et, en 135, Hadrien entreprit la reconstruction de la ville, en y interdisant l'accès aux Juifs. Voulant effacer toute trace de l'ancienne ville, Hadrien la rebaptisa Aelia Capitolina.
Le christianisme se développa à Jérusalem au Ive siècle, grâce à l'empereur Constantin et à sa mère Hélène partie en Terre sainte à la recherche des lieux saints. La ville acquit rapidement le statut de Ville sainte aux yeux de ces nouveaux croyants. Mais en 638 la ville tomba aux mains des musulmans. Le Dôme du Rocher, ou la mosquée d'Omar, fut construit en 691, sur l'emplacement où se dressaient les temples de Salomon et d'Hérode. A partir du 15 juillet 1099, Jérusalem subit pour quatre-vingts ans l'emprise sanglante des croisés venus délivrés les Lieux saints: à leur arrivée ils massacrèrent la plupart des habitants, musulmans ou juifs.
Jérusalem retrouva un peu de sa gloire sous l'empereur ottoman Soliman qui, entre 1537 et 1541, reconstruisit les murailles d'enceinte. Puis, après la mort de l'empereur, la ville se dégrada jusqu'aux temps modernes.
Les murailles de Soliman constituent toujours le monument le plus imposant de l'histoire mouvementée de Jérusalem. Des escaliers de pierre permettent d' accéder à la promenade restaurée des remparts. Les sept portes de la ville représentent une source de fascination. En partant du mur occidental, ou mur des Lamentations, vous croiserez, dans le sens des aiguilles d'une montre: la porte des Maghrébins, la porte de Sion, criblée de balles rappelant la guerre de 1948, la porte de Jaffa, la porte Neuve, la porte de Damas, la plus somptueuse des entrées qui s'ouvrent sur la ville orientale, la porte d'Hérode et la porte Saint-Étienne appelée aussi la porte du Lion, sur la via Dolorosa. La porte Dorée, située sur le mont Moriah, en face du mont des Oliviers, fut murée en 1530.
La porte de Jaffa, l'entrée principale de la vieille ville, s'ouvre sur la fameuse Citadelle, ou tour de David. Elle fut érigée par Hérode, et non par David, autour de trois tours qu'il baptisa du nom de sa femme Myriam, de son frère Phasaël, et de son ami Hippicos. Cet édifice est tellement imposant que Titus l'épargna lorsqu'il incendia la ville. Les Mamelouks et, plus tard, Soliman le renforcèrent, et ajoutèrent le. célèbre minaret en 1635.
Nous avons jugé préférable de répartir nos commentaires sur la ville en deux chapitres. La section sur la vieille ville décrira non seulement les sites à l'intérieur de l'enceinte, mais aussi les lieux sacrés juste à l'extérieur des murs. La section sur la nouvelle ville traitera de la ville orientale et occidentale.


la porte de Sion.

LA VIEILLE VILLE: BERCEAU DES RELIGIONS

La vieille ville de Jérusalem abrite une population de 27 000 résidents à l'intérieur de ses 4 km de vieux murs d' enceinte. Jour ou nuit, ses pprtes ne se ferment jamais pour le million de visiteurs que la vieille ville attire chaque année.
Tous les quartiers de la vieille ville, juif, chrétien, arménien et musulman, présentent chacun un intérêt particulier. Nous les examinerons tour à tour ainsi que les lieux saints et les monuments à proximité des murs extérieurs de la ville.


Le quartier juif 

Peuplé par des Juifs depuis l'époque reculée du premier Temple, il y a trois mille ans, c'est aujourd'hui un quartier moderne qui réunit près de sept cents familles et comprend de nombreuses synagogues et yeshivot (centres d'études juives).



soleil couchant sur le quartier juif.


Une communauté florissante a littéralement surgi des décombres, après la réunification de Jérusalem durant la guerre des Six Jours, en 1967. Les familles expulsées par les Jordaniens en 1948 furent les premières à pouvoir réintégrer leur ville. Les Juifs orthodoxes rétablirent plusieurs des anciennes maisons d'études et congrégations. Et des artistes, séduits par les allées pittoresques, vinrent bientôt s'y installer. Aujourd'hui, le quartier juif est l'un des secteurs de la ville les plus prisés (et le plus cher).
Ce quartier animé, avec ses boutiques et son centre communautaire, est aussi un vaste musée historique. Et c'est le Cardo qui incarne le mieux le caractère à la fois ancien et moderne du quartier. Au premier abord, cette voie pédestre couverte, avec ses lanternes modernes et ses devantures élégantes, ressemble à un centre commercial à la mode, insolitement situé à côté du vieux bazar. Mais le Cardo, c'est beaucoup plus que cela.
Le Cardo était l'axe nord-sud de la ville de garnison construite par les Romains après la destruction de Jérusalem, en l'an 70 apr. l-c. Nommée Aelia Capitolina, cette ville avait été conçue comme un campement militaire, selon un plan géométrique. Le Cardo (du latin Cardinal) en était l'artère principale. Pendant la période byzantine, cette avenue à colonnades de 180 m débouchait sur l'imposante église Nea.

 

 

 

 Érigée par l'empereur Justinien en 543, cette église fut détruite par un tremblement de terre au VIle siècle. Plus tard, à l'époque des croisades, le Cardo constituait une importante voie marchande. Après l'expulsion des croisés par les musulmans, Jérusalem redevint un petit coin tranquille, et le Cardo finit par sombrer sous 4 m de décombres. Ce n'est qu'en 1980 qu'on le restaura, et que le quartier reprit vie.
Des fouilles importantes ont dégagé une partie du mur d'enceinte de la ville du roi de Judée, Ezéchias. Ailleurs, on a restauré des colonnes byzantines de style corinthien pour montrer comment les boutiques bordaient la voie.
L'extrémité sud du Cardo est à ciel ouvert. C'est également de cet endroit que les visiteurs pourront le mieux apprécier la façon dont les exigences des musées ont été conciliées avec celles du quartier et de ses habitants. Les urbanistes voulaient construire des appartements le long de la voie, alors que les archéologues insistaient pour que le cœur de la ville reste dégagé. Le compromis fut le suivant: des appartements sur pilotis au-dessus de l'avenue antique.


Parallèle au Cardo, la rue du quartier juif (Youdayim) dessert le musée du Quartier juif. Celui-ci propose un programme multimédia de quinze minutes sur 1 'histoire de ce secteur, depuis l'époque des Hébreux. Cette présentation met en relief les événements décrivant la conquête du quartier juif par la légion arabe pendant la guerre d'indépendance, en 1948, sa reprise par les Juifs pendant la guerre des Six Jours, en 1967, et sa reconstruction. Le musée abrite une extraordinaire collection de photos réalisées par le photographe de Life
Magazine, John Phillips, pendant les combats de 1948, et à son retour, en 1975, lorsqu'il retrouva les survivants, Un mémorial aux combattants tombés en défendant le quartier en 1948 se dresse à quelques pas du musée. Une carte électronique décrit la bataille, maison par maison, La cour Ashkenazi est située entre le musée et le mémorial. Elle comprend une synagogue et un ensemble de résidences établies en 1400 par des Juifs européens. La synagogue Hourvah construite au milieu du XVIIIe siècle ne fut achevée qu'en 1856, d' où le nom qui en hébreu signifie " ruine ". Dynamitée par la légion arabe en mai 1948, il ne reste aujourd'hui sur ce site que la courbe dynamique de sa voûte d'entrée.
En contrebas, vous trouverez la synagogue Ramban, érigée peu de temps après la venue, en 1267, du célèbre commentateur de la Bible qui avait émigré d'Espagne, le rabbin Moïse Ben Nahman. C'est probablement le plus vieil édifice religieux du quartier juif, et les fidèles s'y rassemblent quotidiennement.
Les synagogues les plus belles se trouvent sur la rue Hakehuna, dans ce que l'on appelle le domaine des Quatre Synagogues séfarades (synagogues de Soucat Shalom, Stanbouli, Ben Zakkaï et Kahal Tsion). Détruites pendant les combats de 1948, et ayant servi d'écuries durant les dix-neuf ans d'administration jordanienne, ces synagogues furent soigneusement restaurées, afin d'être réouvertes au culte. Elles abritent un musée qui présente des documents sur leur destruction et leur renaissance.
En remontant la rue Or HaHayim, vous croiserez le musée du vieux Yishouv, qui présente avec élégance les habitations et les styles de vie de la communauté juive de la vieille ville de jadis. Le musée abrite aussi deux petites synagogues: la synagogue ashkénaze HaAri - " le lion" - et la synagogue séfarade Or HaHayim.
La rue Tiferet s'ouvre sur ce qui représente peut-être le site archéologique le plus remarquable du quartier juif, la maison brûlée. Celle-ci fut apparemment la résidence du clan de prêtres Bar-Kathros, au moment de la révolte juive contre Rome. La demeure fut incendiée lors de la destruction de Jérusalem par Titus en 70 apr. J.-C. Parmi les nombreux objets
trouvés dans la maison, on compte un poids sur lequel est inscrit le nom Kathros et, dans la cuisine, le squelette d'un bras d'une femme qui essayait vraisemblablement d'échapper aux flammes. Un diaporama reconstitue l'histoire de la destruction.

Le Mur occidental

Les grandes marches de pierre, au bout de la rue Tiferet, conduisent au site le plus important, non seulement du quartier, mais de toute la civilisation juive. Il s'agit, bien entendu, du HaKotel Ha'Ma'aravi, le Mur occidental, ou mur des Lamentations.


A toute heure du jour et de la nuit, un flot ininterrompu de fidèles, de pèlerins et de touristes déferlent sur les marches. Le murmure fervent qui s'échappe à droite est celui des étudiants de la yeshiva Porat Yosef. C'est la plus grande école talmudique du quartier, et sa reconstruction est l' œuvre d'un architecte israélien de renom, Moshe Safdie.
En bas, à gauche de l'escalier, se trouve l'esplanade du Mur occidental et le Mur lui-même, par-dessus lequel se profile la colline du Temple, le mont Moriah où Abraham sans l'intervention de l'ange de Yavé allait sacrifier Isaac. Le premier et le deuxième Temple s'y dressaient jadis, mais ils ont été remplacés par les coupoles çlorées et argentées du dôme du Rocher et de la mosquée d'El Aqsa. A droite de la colline du Temple, un vaste réseau de fouilles archéologiques s'étend jusqu'aux murailles de la vieille ville et jusqu'à la porte des Immondices, ainsi nommée, car c'est par cette porte qu'aux époques romaine et byzantine la population jetait ses ordures.

célébration d'une Bar Mitzvah devant le Mur


Le Mur occidental, qui s'élève jusqu'à 15 m hauteur, fut élevé par Hérode en 20 av. l-c. Les pierres les plus hautes furent rajoutées lors de rénovations entreprises par les Mamelouks et les Turcs.
Le Mur ne faisait pas partie du Temple à proprement parler, mais constituait seulement le mur de soutènement du flanc occidental de la colline du Temple. Mais comme le Mur est l'unique vestige de l'ensemble du Temple qui a survécu au pillage de la ville par les Romains en 70 apr. J.-C., il inspire la vénération des Juifs, depuis mille neuf cents ans. Les Juifs ayant coutume de s'y rassembler pour pleurer la perte du Temple, on le surnomma le " mur des Lamentations ". Les femmes (décemment vêtues) devront se diriger vers la gauche du mur et les hommes (tête couverte) vers la droite.
Au nord, s'élève l'arche principale, qui porte le nom du capitaine Charles Wilson, un explorateur britannique du XIXe siècle. L'arche Wilson constituait peut-être le support d'un immense pont piétonnier reliant la colline du Temple à la ville haute. Au-dessous de cette arche se trouve un véritable fossé, creusé par un contemporain de Wilson, sir Charles Warren. Les archéologues ont pu constater, depuis, que le mur se prolonge sur 15 m au-dessous du niveau du sol. Il est prévu d'abaisser le sol de l'esplanade afin d'exposer le Mur dans toute sa grandeur - une tâche délicate et complexe qui pourrait, selon les estimations, exiger vingt ans de travaux.
Le chantier archéologique méridional, à l'autre extrémité du Mur, a permis de mettre au jour un grand escalier d'où les prophètes haranguaient les foules se dirigeant vers le Temple; l'arc de Robinson (du nom de l'Américain Edward Robinson, responsable de sa découverte au XIXe siècle); et les vestiges d'édifices grandioses et de bains de purification datant de l'époque du Temple.

révérence et amour inspirés par le Mur, les messages que l'on aperçoit entre les pierres portent des prières.

La vallée du Cédron

Juste à l'extérieur de l'enceinte de la vieille ville, il reste à explorer trois sites qui représentent un intérêt majeur dans 1 'histoire juive: la cité de David, la vallée du Cédron et le mont Sion. Sur les pentes escarpée de la colline Ophel, au-delà de la porte des Immondices, les fouilles archéologiques de la cité de David sont toujours en cours; elles ont suscité de violentes manifestations de la part des zélotes religieux, qui prétendent que d'anciennes tombes juives y auraient été profanées.
Vers l'an 1000 av. J-C., le roi David s'empara de la ville et en fit sa capitale. Et bien que son fils, Salomon, eût érigé ensuite le Temple sur la colline, l'ensemble de la ville résidentielle resta blotti contre le versant dominant la vallée du Cédron, pour la bonne raison qu'au pied de la colline jaillissait la source Gihon, la seule source de Jérusalem, à l'époque.

Puisque la source était dans une caverne au fond de la vallée du Cédron, les habitants de Jérusalem risquaient d'être privés d'eau en cas d'attaque. Mais environ trois cents ans après le règne du roi David, un remarquable projet d'aménagement d'eau, le tunnel Ezéchias, fut réalisé par le roi du même nom en 701 av. J.-C., alors que les Assyriens assiégeaient la ville. Il reliait la source Gihon à la piscine de Siloé située à l'intérieur de la ville, plus bas dans la vallée, sur un parcours de 533 m.

La cité de David à Ophel


Pour explorer le système aquifère, en 1867, Warren dut longer le lit du cours d'eau, en rampant à plat ventre. Vous pourrez aujourd'hui étudier le plan du système au parc archéologique de la cité de David, avant de vous promener tranquillement le long du passage illuminé qui conduit à l'ouverture du puits de Warren, au fond duquel on voit circuler l'eau. Dans la vallée même du Cédron, vous pourrez (muni d'une bougie et avec de l'eau jusqu'aux genoux) suivre le ruisseau dans le tunnel d'Ézéchias, qui traverse la colline d'Ophel et relie la source de Gihon à la piscine de Siloé.
La partie supérieure de la vallée du Cédron, appelée également le val de Josaphat, regroupe plusieurs lieux connus. Le versant nord-est est le mont des Oliviers, site d'un cimetière juif remontant à quelques milliers d'années.

 

Au fond de la vallée, se trouvent le tombeau d'Absalom et la pyramide de Zacharie. Malgré leurs appellations bibliques, on ne pense pas que ces sites soient les véritables tombes du fils rebelle de David et du prophète coléreux. 

 

Selon les archéologues, ces tombes font plutôt partie de la vaste nécropole du 1er siècle qui entourait Jérusalem, et où étaient enterrés les citoyens prospères et les notables de la cour d'Hérode. Remarquez les élégants piliers et les bas-reliefs, minutieusement sculptés. A côté, l' admirable tombe d'Hézir porte une inscription qui l'identifie comme la sépulture d'une célèbre famille de prêtres.



La pyramide de Zacharie


Le mont Sion se dresse à l'extérieur de la porte de Sion, construite par Soliman le Magnifique en 1540-1541. Depuis longtemps symbole des aspirations juives à un foyer national, le mont Sion a prêté son nom au mouvement de libération national juif. On dit que Soliman fit exécuter les architectes de ses grandioses murailles pour avoir négligé d'inclure le mont dans l'enceinte de la vieille ville. Après 1948, la vieille ville tomba aux mains des Jordaniens, mais Israël conserva ce mont. Le mont Sion est aujourd'hui moins disputé, mais non moins prisé. Des églises et des yeshivot se côtoient en cet endroit vénéré, tapies parmi les jardins et les pins.

 

 

Le Cénacle est le plus important des sites chrétiens de ce quartier. C'est ici qu'aurait eu lieu la Cène (bien que la maison de saint Marc, l'église syrienne orthodoxe située sur la rue Ararat du quartier arménien, revendique cet événement). Aujourd'hui, le Cénacle est essentiellement une pièce élégante mais dénudée, dont le seul ornement est la lumière fluctuante du jour. Le Cénacle se trouve au premier étage du vaste ensemble, au plan un peu anarchique, qui abrite le cénotaphe du roi David. Vénéré par les Byzantins, le Cénacle fut racheté par les franciscains en 1333. Mais en 1447, ils en furent dépossédés par les Mamelouks; et les Turcs le transformèrent en mosquée en 1928.
Au rez-de-chaussée du bâtiment se trouve le tombeau du roi David, qui fut aussi transformé en mosquée en 1524. Les archéologues affirment que cette tombe représente un nouvel exemple d'un site traditionnel qui ne correspond pas à la réalité historique, le roi David ayant vraisemblablement été enterré à l'intérieur des murs de sa cité. Quoi qu'il en soit, le cénotaphe du roi David, avec son plafond voûté et la lueur vacillante des chandelles, est empreint d'une aura de sainteté. La salle adjacente, la chambre de l'Holocauste, est un mémorial en souvenir des six millions de Juifs exterminés en Europe. Les rouleaux profanés de la Torah qui y sont exposés évoquent des événements terrifiants.


Le chemin du Calvaire

Les archéologues et les historiens prétendent que ni la via Dolorosa (voie Douloureuse), ni aucun autre site majeur que nous voudrions aujourd'hui associer aux événements de la Crucifixion ne correspondent à la réalité historique. Mais même si la via Dolorosa que nous traversons ne fut pas celle qu'emprunta Jésus il y a deux mille ans, il existe néanmoins un ancien chemin enterré quelque part sous le niveau actuel. Et plus important encore, la voie actuelle a été marquée par des siècles de respect et de vénération, et cela aucun archéologue ne pourra l'abolir.
La porte Saint Etienne, appelée ainsi en souvenir du martyr, est aussi connue sous le nom de porte du Lion. Malgré la présence des églises environnantes, elle fait en réalité partie du quartier musulman et marque le début de la via Dolorosa. Récemment, la Société municipale de développement de la ville orientale a ouvert une place de réception pour les pèlerins, à environ 30 m de la porte Saint-Etienne. Cette place représente la touche finale d'un projet complexe d'amélioration de la via Dolorosa, comprenant la restauration de bâtiments en voie d'effondrement et de voûtes, le remplacement du système d'égouts, vieux de quatre cents ans, et le positionnement correct des stations de la Croix.

la porte Saint-Etienne en 1898

L'église Sainte-Anne s'élève directement en face de la place. Elle est considérée comme l'église croisée la mieux conservée de la Terre sainte. La crypte se trouverait à l'emplacement de la maison des parents de Marie, Anne et Joachim. L'enceinte de l'église abrite une piscine probatique, autrefois appelée Bethseda, où Jésus accomplit une guérison miraculeuse. En 1856, en remerciement de son aide pendant la guerre de Crimée, la Sublime Porte offrit cette église à la France, qui bénéficie donc de l'extra-territorialité française. 

représen tations en bois d'olivier de Marie et de Jésus

La première station de la croix, site de la condamnation à mort de Jésus par Ponce Pilate, se trouve dans un recoin de la cour de l'école musulmane pour garçons, EI-Omariya. La deuxième station se trouve de l'autre côté de la rue, devant la chapelle de la Sentence et le couvent de la Flagellation. Ce fut ici que l'on flagella Jésus, et que l'on couvrit sa tête d'une couronne d'épines. Une cour élégante et un jardin tranquille agrémentent cette dernière église.


Les événements associés aux deux premières stations auraient eu lieu dans la forteresse Antonia, érigée par Hérode. Il existe des vestiges de la forteresse sous les églises de part et d'autre de la via Dolorosa. Il y a, par exemple, sous le couvent voisin des Dames-de-Sion, une immense chambre souterraine, appelée le Lithostrôtos, que l'on désigne comme l'endroit où Ponce Pilate jugea Jésus: des traces de jeux gravés par les soldats romains se distinguent sur les pavés.
Al' extérieur de cette église, se dresse l'arche de l'Ecce-Homo, érigé selon certains au ne siècle, par l'empereur Hadrien. L'exclamation narquoise de Ponce Pilate,
" Voilà i' homme! ", est à l'origine de son nom. A la fin de 1985, pourtant, les Dames-de-Sion consacrèrent une arche romaine à l'intérieur de leur église, qu'elles prétendent être le véritable EcceHomo.
Presque toutes les autres stations sur la via Dolorosa sont indiquées par des plaques qui portent les citations bibliques appropriées, plusieurs se distinguant également par un symbole en forme d'éventail, dessiné sur la chaussée.

l'arche de l'Ecce Homo

La troisième station, lieu où Jésus chuta pour la première fois sous le poids de la Croix, est commémoré par une colonne encastrée dans le mur d'une boutique sur la rue EI- Wad, que traverse la via Dolorosa. Immédiatement après, se trouve la quatrième station, la rencontre de Jésus et de Marie. Sur ce site se dresse l'église catholique arménienne de Notre-Dame-de-Pamoyson, qui abrite dans sa crypte une remarquable mosaïque byzantine, représentant les sandales de la Vierge Marie.
La cinquième station, au croisement de la via Dolorosa et d'EI-Wad, signale l'endroit où Simon de Cyrène aida Jésus
à porter la Croix. Un peu plus loin, la sixième station porte le nom de maison de Véronique, et commémore le lieu où la sainte essuya le visage de Jésus avec son voile, qui en aurait gardé miraculeusement l'empreinte. Au carrefour de la via Dolorosa et du souk Khân ez-Zeit, se trouve la septième station, site de la deuxième chute. On pense que ce serait l'emplacement de la porte Judiciaire, d'où Jésus aurait quitté la ville pour le Calvaire, ainsi que l'endroit où fut affichée sa sentence de mort.
A partir de là, la via Dolorosa disparaît inexplicablement. En réalité, des bâtiments recouvrent le reste de la voie jusqu'à l'église du Saint-Sépulcre. Mais l'église et les dernières stations ne sont pas loin.
La huitième station se trouve à l'extérieur de la chapelle grecque orthodoxe Saint-Charalampos, bâtie sur le site où Jésus s'adressa aux femmes en ces
termes: " Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi,. mais pleurez sur vous et sur vos enfants. 
Une colonne, à l'intérieur du couvent copte éthiopien qui donne sous le souk Khân ez-Zeit, marque l'emplacement de la troisième chute de Jésus, qui correspond à la neuvième station. Les cinq dernières stations du chemin de croix sont toutes à l'intérieur de la vaste et insolite église du Saint-Sépulcre.


Le Saint-Sépulcre

L'église surprend par sa monumentalité par sa complexité. Sur cet emplacement le plus élevé de la vieille ville, les Romains érigèrent un temple dédié à Vénus. Au Ive siècle, après que saiI Hélène, la mère de Constantin, eut identifié le site du tombeau de Jésus, l'empereur y construisit une église, qui fut détruite plus tard. L'édifice actuel, élevé au XIIe siècle par les croisés comporte de nombreuses adjonctions ayant été fait depuis leur départ. 

Actuellement, plusieurs communautés chrétiennes se partagent l'église. Elles s'occupent chacune du maintien de la chapelle et de leur autel, et célèbrent le culte selon leur propre horaire.
Au premier abord, l'église du Saint Sépulcre peut être intimidante, avec lumière lugubre, l'animation de ses chantiers, les chants divers qui se font concurrence et le mélange aromatique d' encens.

 Les principaux centres d'intérêt de l'édifice sont bien entendu la section bâtie de la butte où eut lieu la Crucifixion. 
A gauche de la place du Saint Sépulcre, se trouve l'église luthérienne allemande du Rédempteur, un grand édifice gracieux dont la tour, ouverte au public, offre une magnifique vue sur la vieille ville.
Le couvent copte éthiopien est tout à fait remarquable. Le monastère est une réplique d'un village de huttes de terre africain, et la chapelle voisine se trouve, en fait, sur le toit du Saint-Sépulcre.
La porte Neuve, ainsi nommée parce qu'elle ne fut percée dans la muraille de la vieille ville qu'en 1887, représente l'entrée principale du quartier chrétien. De cette porte, trois rues sinueuses traversent la ville: la rue du Patriarcat-Grec Orthodoxe, la rue du Patriarcat-Grec Catholique et la rue du Patriarcat- Latin. Chacune dessert son propre secteur dont les églises abritent souvent une bibliothèque ou un musée intéressants.

un enfant de chœur arménien.


La rue du Patriarcat-Arménien Orthodoxe contourne la Citadelle, au-dessus du bazar de la rue David. Dans cette rue, entre le centre de renseignements chrétien et le bureau de poste, se trouvent
la Christ Church et l'hospice anglican. L'hospice fut, au XIxe siècle, le siège de nombreux diplomates et pasteurs britanniques qui encourageaient l'exploration et la modernisation de Jérusalem.
La rue traverse ensuite un court tunnel avant de s'engager dans le quartier arménien. Une modeste entrée mène à la cathédrale arménienne Saint-Jacques, une des églises les plus impressionnantes de la vieille ville, après le Saint-Sépulcre. Le Musée arménien se trouve un peu plus loin. C'est un cloître élégant qui recèle une fascinante collection d'objets et de manuscrits.

l'intérieur richement orné de la cathédrale Saint Jacques 

Les quelque deux mille résidents arméniens de Jérusalem vivent dans une communauté très unie, derrière l'ensemble comprenant la cathédrale et le musée. Les Arméniens constituent l'un des plus petits groupes ethniques de la ville, et ont la réputation d'être un peu distants. Mais en réalité, ils sont chaleureux et raffinés, et sont fiers d'être les descendants de la première nation chrétienne. Ils sont souvent anglophones et très accueillants. Cette ouverture d'esprit s'applique également aux prêtres arméniens reconnaissables à leur grand couvre-chef pointu; ils étudient au séminaire en face du Musée. Après le tournant, la rue du Patriarcat-ArménienOrthodoxe passe devant la porte de Sion, au-delà de laquelle se dresse le mont Sion.
L'église adjacente du monastère de la Dormition commémore le lieu où Marie s'endormit de son dernier sommeil. L'église consacrée en 1906 appartient à des bénédictins allemands. Ne manquez pas d'admirer une superbe mosaïque, représentant Marie et l'enfant Jésus, en haut de l'abside.
Le mont Sion est également le site du vieux cimetière protestant, où reposent de nombreux citoyens britanniques, religieux, archéologues ou diplomates. Ces Anglais jouèrent un rôle important, au XIXe siècle, dans l'expansion initiale de Jérusalem au-delà des murailles de la vieille ville, en fondant essentiellement des institutions attachées à l'église anglicane et en promouvant sciemment un site rival du Saint-Sépulcre.

Les arches du Cénacle.

 

Le jardin de la Tombe - ou calvaire Gordon, du nom de l'officier britannique qui en 1883 identifia l'emplacement comme étant le tombeau du Christ se tient sur la rue de Naplouse, qui relie la porte de Damas à la ville orientale. Vous découvrirez, dans un décor qui rappelle un somptueux jardin anglais, une double caverne révérée par les protestants comme l'authentique tombeau de Jésus. Le jardin de la Tombe est situé sur une colline dont la forme, vue du terminus de bus de la ville orientale, évoque pour beaucoup celle d'un crâne la signification justement du mot hébreu Golgotha.

Le mont des Oliviers
Où que se situe le Golgotha historique, on pense que c'est bien du mont des Oliviers que Jésus fit son entrée triomphale dans Jérusalem. Cette colline, qui s'ouvre sur une vue spectaculaire de la vieille ville, est surtout le site d'un cimetière juif datant de l'ère biblique et toujours utilisé. Un esprit de tolérance reflète la révérence partagée pour le plus sacré



une fontaine  Zamelouke près de la colline du Temple.


La deuxième vague d'influence suivit la brève occupation de la Terre sainte par les croisés. Saladin vainquit les Européens et s'empara de Jérusalem en 1187. Les musulmans commencèrent alors une reconstruction de la ville, et surtout des mosquées, transformées par les croisés en palais (comme la mosquée EIAqsa) ou en églises. A partir de 1249, les Mamelouks constituaient le peuple musulman le plus puissant. Anciens esclaves d'Asie Mineure, ils étaient des architectes et des artisans accomplis. C'est à eux que la Jérusalem musulmane doit une grande partie de sa beauté.
Le régime mamelouk fut pourtant marqué par la corruption et la dissolution, et, en 1516, le pouvoir affaibli ne résista pas aux envahisseurs turcs ottomans. Durant les quatre cents ans qui suivirent, Jérusalem dépendit de Constantinople. Au début de cette période (entre 1520 et 1566), Soliman 1er, Soliman le Magnifique, fit construire les remparts que nous connaissons aujourd'hui, ainsi que la somptueuse porte de Damas et le plus grand système aquifère de la ville depuis Hérode.
Après la mort de Soliman, les sultans qui lui succédèrent ne tardèrent pas à appliquer la politique de négligence administrative qui caractérisait les Ottomans. La ville ne cessa donc de se dégrader jusqu'à la chute de l'Empire ottoman, lors de la Première Guerre mondiale.
Aujourd'hui, mosquées et lieux saints ponctuent les différents quartiers de la vieille ville, et la calligraphie islamique orne la plupart des portes de l'enceinte. Mais la gloire de la Jérusalem islamique est incarnée par la colline du Temple, que les musulmans appellent Haram esSherif, le " noble sanctuaire ".



le Dôme du Rocher


Parmi les quartiers contestés de Jérusalem, la colline est celui qui est le plus disputé. Les nations arabes veulent à tout prix qu'un pavillon islamique domine le site. Par respect pour les autorités musulmanes locales, Israël laisse l'administration de Haram es-Sherif entièrement entre les mains de fonctionnaires musulmans (qui, tout en faisant état de l'" accès libre" aux lieux saints de Jérusalem, font payer l'entrée des mosquées aux visiteurs). La police des frontières israélienne assure la sécurité du quartier, assistée cependant par la police arabe.

En attendant, le grand rabbinat d'Israël a interdit aux Juifs la visite de la colline du Temple, parce que, quelque part sur cette colline, se dressait jadis le Saint des Saints, le sanctuaire intérieur du Temple,
auquel seul le Grand Prêtre avait accès et cela seulement un jour par an, à Yom Kippour.
Le Dôme du Rocher, ou la mosquée d'Omar, est naturellement l'édifice le plus remarquable d'Haram es-Sherif. L'extérieur de la mosquée (restaurée à maintes reprises, notamment sous le règne de Soliman qui fit rajouter des carreaux de mosaïque sur la façade, aujourd'hui remplacés par des carreaux de faïence) est une fantaisie de marbre, de mosaïques, de verre coloré, de tuiles décorées et de citations du Coran, surmontée d'un dôme en aluminium doré. Notez aussi les piliers qui se terminent en arcs, au haut des marches. Selon la tradition, le jour du jugement dernier, une balance sera suspendue à ces piliers, afin de peser les âmes des hommes.

A l'intérieur, le centre du Dôme du Rocher est un immense rocher appelé le Qoublet es-Sakhra. C'est la pierre sacrée sur laquelle Abraham aurait préparé le sacrifice de son fils Isaac. C'est aussi en prenant appui sur cette pierre que, lors de son voyage mystique à Jérusalem, Mahomet aurait monté le coursier qui l'emporta vers le ciel.


La voûte céleste du célèbre dôme irradie une merveilleuse luminosité. Ce magnifique effet est le résultat d'une heureuse combinaison de feuilles d'or, de mosaïques et de vitraux. Sous la roche se trouve une grotte où les âmes des morts se rassembleraient.
Juste derrière se trouve une copie, plus petite, du Dôme du Rocher: le Dôme de
la Chaîne, édifié par Abd el-Malik. .
La mosquée coiffée d'argent, à l' extrémité sud de la colline, est celle d'El Aqsa, un vaste édifice pouvant accueillir cinq mille fidèles. Servant essentiellement de lieu de culte, El Aqsa, par son plan, est plus fonctionnelle que le Dôme du Rocher. Probablement construite sur les vestiges d'une basilique byzantine, El Aqsa s'élève au-dessus de grandes salles souterraines appelées Ecuries de Salomon.

Un cireur de chaussures près de la porte de Jaffa attend un client.


El Aqsa figure au premier plan de l'histoire moderne de cette région. En 1951, sur les marches d'entrée de cette mosquée, un musulman fanatique assas-sina le roi Abdullah de Jordanie sous les yeux de son petit-fils, l'actuel roi Hussein. En 1969, un fanatique australien mit le feu à l'édifice, occasionnant des dégâts considérables et déclenchant dans le monde musulman une flambée d'exhortations au jihad, à la guerre sainte contre Israël. Ce fut également à El Aqsa qu'en 1977 le président égyptien Anouar el-Sadate pria pendant sa mission de paix à Jérusalem.
Le Musée islamique, à côté d'El Aqsa, propose d'intéressantes expositions sur la vie musulmane à Jérusalem au cours des siècles. Signalons également, sur la colline, les fontaines délicatement sculptées et les portes en fer forgé minutieusement travaillées, le minbar (la chaire) en marbre et pierre, juste à l'extérieur d'El Aqsa.
Il ne faut pas oublier que ce lieu, qui peut déchaîner tant de passions politiques au Moyen-Orient, abrite des places ensoleillées et des jardins paisibles, bercés par le bruissement du vent dans les arbres.


L'ambiance de la vieille ville


La tradition qui veut que Jérusalem soit le " nombril du monde" semble justifiée par le présence des divers peuples qui s'y côtoient quotidiennement. Les meilleurs points d'observation de ce flot d'humanité sont les cafés extérieurs de la porte de Jaffa, les marches qui mènent à la porte de Damas, ou le Mur occidental.

un mouton trouve de quoi manger sur les toits de Jérusalem.

La diversité architecturale de Jérusalem n'est pas loin d'égaler celle de son humanité. A tout moment, en effet, 1'Histoire est prête à surgir des étals animés des marchands: des colonnes romaines se dressent dans le coin d'une boucherie; des enfants juifs et arabes s'amusent avec les jeux vidéo sous les arches byzantines d'un café; de toute évidence, un atelier de menuisier fait partie d'un palais datant des croisés. Des chiffres romains sont inscrits sur ce linteau? C'est sans doute l'œuvre d'un légionnaires de Titus. Une corniche ondulée orne une maison? Les Mamelouks en sont certainement responsables. Nul besoin d'être un expert pour remarquer ces choses: il suffit de garder les yeux ouverts.
Si vous achetez des souvenirs, prenez le temps de différencier les objets de qualité de la camelote, car les deux foisonnent. La poterie palestinienne et les tuiles arméniennes sont belles et recherchées, mais lorsqu'elles sont d'une qualité inférieure, elles n'ont que très peu de glaçure, et leurs couleurs ont tendance à s'effacer. Les objets de cuivre, tels que les services
à café ou les tables, doivent être jugés selon leur poids: s'ils sont trop légers, ils sont probablement fait d'étain plaqué.
S'ils sont trop brillants, c'est aussi un mauvais signe. Un peu d'oxydation est une marque d'authenticité.
Pour acheter de vieilles pièces de monnaie, des objets de verre ou des poteries antiques, allez chez les brocanteurs agréés. Les antiquités proposées par les gamins de la rue sont rarement contrefaites. On en déterre tellement chaque jour qu'il n'est pas nécessaire de les copier. Mais ce que les enfants vendent n'est évidemment pas de la plus haute qualité. De la même façon, les agents de change agréés sont fiables et offrent tous à peu près le même taux de change, ce qui n'est pas le cas des individus qui vous font signe au coin des rues.

le sourire d'une femme arabe

Pour se restaurer, les meilleurs endroits sont les cafés de la rue du Roi-David et les pâtisseries un peu décaties qui bordent le souk Khân ez-Zeit. Les Israéliens fréquentent surtout les pâtisseries de ce
souk, où l'on trouve du kanaffi, un des sert chaud au fromage et au miel, et sont très friands du houmous d'Abu-Shukri, sur EI- Wad, près de la quatrième station de la croix. Autre spécialité très prisée, le sachleb : un flan parfumé à l'essence d'orchidée, que vendent les marchands ambulants.
Malgré sa foule et son bruit, la vieille ville -recèle quelques coins agréables et paisibles. Signalons, parmi eux, les jardins du mont Sion, un parc situé entre les deux mosquées de la colline du Temple et la place ensoleillée Batei-Machasei, qui se trouve devant la maison Rothschild.

hebreux.free.fr

HEBREUX