Jésus, héros juif trahi
mordillat a démontré les contradictions et invraisemblances des écrits chrétiens.
Jésus a-t'il existé ? Peu importe. A-t'il fait des miracles, à l'insu de tous
les chroniqueurs contemporains ou postérieurs ? Peu importe. Ce qui compte,
c'est (Jn 8,7): "Que celui qui n'a jamais péché
lui jette la première pierre". Aucune autre religion n'a dit ça, qui fait
oublier fraudes et mensonges, mais condamne tous ceux qui ont martyrisé et
torturé en se prétendant chrétiens. théologiens
tous menteurs, ou étourdis ?
Jésus, hérétique socinien ? (judant,7) : Fils circoncis de la Juive Myriam, Rabbi Yeoshua ben Yoysef, pieux rabbin réformateur, vécut et mourut Juif. sans jamais avoir mis le pied dans une église ni fait un signe de croix ! Il prêche dans les synagogues (Mt 4,23) affirmant (Mt 5,17): "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la Tora (Loi) ou les Prophètes... Il ne disparaîtra pas de la Tora un seul youd (iota)". Dommage que les chrétiens n'en sachent rien. Bien d’autres
paroles de leur divin seigneur sont tombées en oreilles fermées à double tour !
Jésus lui-même détruit le dogme de la Sainte-Trinité. (Mc 12,29) "Voici
le premier de tous les commandements: Ecoute Israël, le Seigneur est notre
Dieu, l'UNIQUE Seigneur". C'est le SHEMA, première prière qu'apprend
un enfant juif: "shema, ysroel,
adonoy éloeynou, adonoy herod". Pendant l'Inquisition, la réciter
menait au bûcher, preuve que les Juifs niaient la Sainte-Trinité ! LUI aussi !
Au bûcher, mécréant ! Au feu, Jésus ! Nier la Sainte-Trinité et la divinité
de Jésus, cela porte un nom: c'est l’hérésie socinienne, qui se développa
surtout en Pologne, (partout ailleurs, elle fut extirpée par des moyens
impitoyables). Abélard, les rois arpadiens de Hongrie, les Jagellons de
Pologne, eux, ont cru (Jn 14,2): "Il
y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père"
Et furent pour cela tracassés, voire excommuniés par l'Eglise. Qui n'a
semble-t'il, toujours pas remarqué cette phrase, pourtant explicite, du patron.
De retour sur terre, s'il avait vu
les foules se signant dans les altières cathédrales, il aurait pleuré de
chagrin ! N’avait-il pas dit (Lc 17,21) : « Le
règne de Dieu est au-dedans de vous » qui rend inutiles et sacrilèges
temples, prêtres, églises, mosquées ou synagogues. (Mais put faire passer Jésus
pour inoffensif, on le verra) et (Jn 13,35) « C’est à cela que tous sauront que vous êtes mes disciples: si vous
avez de l’amour les uns pour les autres»
Avant le 4e s, on lui prêta les traits d'Apollon. Trois
sarcophages du 4e s. au Louvre, le montrent en philosophe grec barbu,
avec toge. Brusquement, vers 350, comme si son portrait avait été soudain révélé,
il est dépeint comme un rabbin, alors que l'Eglise abomine les Juifs ! On a prétendu
qu'il était nazir, avec barbe et
cheveux vierges de tout rasoir, comme justement le représente, au 6e
s. l'Evangile de Sinope. Mais cette ressemblance n’est évidente qu’aux
Juifs, car nul n’en parle. Etait-il célibataire ? Si
rien dans (Nb, 6) qui traite du naziréat, ne parle de célibat, les nazirs, ne
buvant pas de vin, étaient souvent des bâtards, pratiquement interdits de
mariage. arrestation,
procès... Jules isaac démontra l'invraisemblance des allégations. Trois
évangiles disent que Jésus fut arrêté au jardin des Oliviers "par
une foule armée de bâtons et d'épées" On voit mal des Romains
autorisant le port d'épées à ces perpétuels révoltés. (Jean 18,3) dit:
"Judas, ayant pris la cohorte et des huissiers.." Une cohors
c'est un corps d'infanterie romain, de dix centuries, mille hommes. Selon (isaac
passim) le procès de Jésus et son exécution,
en période de Pesakh, ne pouvaient être le fait des Juifs.
Pour la dérision de Jésus, coutume très romaine cf (quignard supra), le
texte est si ambigu qu'on l'attribue aux Juifs. Quant à la crucifixion, là,
aucun doute. Quasi exclusivité des Romains. Les Juifs lapidaient. Ces
"astuces", facilement décelables à
Antioche en 117, jamais corrigées, empoisonnent toute l'histoire et
l'iconographie chrétiennes. Rome,
mythe ou légende ? Les disciples étaient-ils
"clandestins"? Les premières versions des Evangiles, sans doute en hébreu
ou araméen, durent être sues par cœur. Longtemps, les Romains cherchèrent
(en vain) à connaître les "secrets" de la nouvelle secte juive (cf
lettres de Pline) Rares sont les manuscrits d'avant le 4e siècle: On croit que les chrétiens ont détruit
ou remanié TOUS les textes, sacrés ou non, qui leur tombaient sous la main,
pendant au moins 5 siècles. Y compris les leurs. En 117, première mention des
Evangiles, par Isidore d'Antioche: Juste lorsque furent tous exterminés, après
deux ans d’une terrible guerre, les Juifs d'Egypte, Cyrène, Crète, Mésopotamie
et Chypre, selon (Eusèbe, histoire écclésiastique
4,2, 1-2) et (Dion Cassius L,LVIII). mélèze en déduit que les Judéo-chrétiens
ont alors décidé de se séparer résolument de ces Juifs luttant pour un
Messie qu'ils disaient déja venu (et pour échapper aux pogroms) On devait éviter
certains mots ! (Sous Pétain, nul journal ne parlait des nazis) Ce qui
expliquerait les divergences d'un texte à l'autre et put inciter à charger les
Juifs des crimes des Romains.[1]
J'ai donc lu comme au temps du Propagandastaffel, entre les lignes: Jésus répète
deux fois (Mt 11,15 et 13,9): "Que
celui qui a des oreilles pour entendre, entende" Pourquoi parler en
paraboles ? Il explique (Mt 13,13): "Parce
qu'en voyant, il ne voient pas, et qu'en entendant, ils n'entendent ni ne
comprennent". Qui ? Les Romains et leurs flics, pardi ! Eut-il pu
expliquer que le grain de sénevé (moutarde) devenant arbre, c'était lui,
futur roi d’Israël ? Le contraste entre le Sermon sur la Montagne et les
phrases haineuses de la Passion peut s'expliquer par la crainte de choquer le
vrai coupable, le Romain ! (Lc 13,1) et (Actes 5,36) prouvent que le double-jeu
était question de vie ou de mort. Pourquoi "Légion"
n'est-il écrit (Mc 5,9) que pour un démon, avec des précautions qui sentent
la peur des censeurs ? De même, exquise pudeur, (Mt 27,27) et (Mc 15,16)
parlent des soldats du procurateur, (Lc 23,11), des soldats d'Hérode et (Jn
19,2) de soldats tout court. Ah, s'ils avaient été Juifs, on le saurait. Mais
Romains, bof ! En ce pays occupé, aucun évangile
n'écrit "Rome". Un seul
parle, une seule fois, des Romains, mais elle est capitale, car elle justifie Caïphe
lorsqu’il s’exclame: (Jn 11,48) "Si nous le laissons faire, tous le croiront et les Romains viendront détruire
notre nation". Ils le firent en 70, 117, 135, 191, 351, etc... Juif,
ça veut dire quoi ? Pour Matthieu, Marc et Luc, au début,
Juif = Israélite, ceux qui suivent la Tora, Jésus inclus. Dans un cas, Juif =
Judéen, né en Judée: (Jn 11,7): "...
et il dit aux disciples: Retournons en Judée ! Les disciples lui dirent: Rabbi,
les Juifs cherchaient à te lapider et tu retournes en Judée ?" Trop
souvent, Juifs = Pharisiens, prêtres, collabos des Romains. Parfois même, le
mot est mis pour "Romains" ! Comme dans (Jn 7) : Pendant "la
fête des Juifs, la fête des Tabernacles (Soukos, les Cabanes, les Tentes) ....
il y avait dans la foule (juive, bien sûr)
grande rumeur à son sujet, personne ne parlait librement de lui par crainte des
Juifs" Comme si on disait "A
Noël, dans les églises, personne n'osait prier par peur des Chrétiens"
Rien n'explique cette évidente idiotie, sauf si tous les lecteurs de l'époque
comprenaient l'astuce. Sous Pétain, pour ne pas dire "un Juif", on
disait "un Breton", ou "un cycliste". Ces contre-sens
flagrants disparaissent lorsqu'on remplace, en quelques passages,
"Juifs" par "collabos des Romains". (Mt 27,25) "Que son sang retombe sur nous et nos enfants". On aurait du mal
à trouver 20 crétins capables de telle sottise. Même alors, cela n'engagerait
qu'eux, pas leurs voisins ou coreligionnaires d'Egypte, Grèce, Chine, Babylone,
etc... ni leurs descendants. Il faut corriger ces mensonges manifestes, au moins
par une annotation. Sacrilège !
Pas du tout: (pascal, 51) dans sa 18e Provinciale,
cite St Thomas et sa Somme théologique (I,p.,q.68, a,I): « .. Selon
Saint Augustin, l'Ecriture a toujours un sens véritable ... comme elle peut
recevoir plusieurs sens, quand on
en trouve un que la raison convainc certainement de fausseté, il ne faut pas
s'obstiner à dire que c'en soit le sens naturel, mais en chercher un autre qui
s'y accorde » C'est le devoir (et l'intérêt) des clergés, car
nombreux furent ceux que de telles âneries ont dégoûté de la religion. Plus
nombreux les naïfs qui y crurent et furent animés d'une haine fort peu
évangélique. Euphémismes, litotes, métaphores ? Non, scandale,
qu'aucun pape, patriarche ou saint, fort de l'autorité d'un pater ecclesiæ et du pastor
angelicus n'avait eu le courage de dénoncer, en procédant, avec éclat, à
cette rectification, si logique, si évidente, si chrétienne ! (P.S:
ça y est ! Enfin !) s'est-il
sacrifié pour
éviter des représailles aux Juifs ? Certains passages impliquent qu'il
avait compris le danger d'une révolte, mais ceux qui le suivaient pensaient
autrement. (Lc 2,46): son intelligence étonna les prêtres du Temple. Il avait
donc sûrement vu l'inanité de tout soulèvement. Beaucoup s'étaient déja
produits et Pilate n'était pas un tendre. Lc 13,1: (c'est Jésus qui parle)
"les Galiléens dont Pilate avait mêlé
le sang à celui de leur sacrifice .. mais si vous ne faîtes pas pénitence,
vous périrez tous ainsi". Pénitence ? ou résistance, ou attention,
ou bons préparatifs ? Pour un fils
de Dieu, la clarté est plutôt obscure. Chouraqui écrit "retour",
mais cela peut signifier aussi bien "repentir", que
"contrecoup", ou "faîtes gaffe, retournez chez vous". La
phrase de (Jn 11,48) supra montre que
ceux qui suivaient Jésus voulaient surtout bouter les Romains hors pays. Caïphe
s'écrie (Jn 11,50): "Il est de votre
intérêt qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas"
Tout patriote l'approuverait, Jésus inclus. Pilate libère Barabbas, zélote.
L'aurait-il fait s'il avait moins craint Jésus que ce "révolté
ordinaire"? Au point que, lorsque Jésus ressuscite, (Lc 24,21): Cléopas,
qui ne le reconnaît pas, lui confie: "Nous
espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël". Avait-il cru
(Mt 10,34) ? (Je suis venu apporter....le
glaive) Le Magnificat, l'Apocalypse, les Marchands du Temple, le Jardin des
Oliviers prouvent que des rédacteurs des Evangiles pensaient comme Cléopas. (Jn
11,7) supra le montre à l'abri au-delà
du Jourdain, or, il refuse d'y rester. Cela expliquerait pourquoi il dissuade
ses disciples de le défendre et qu'il sache ou se doute, que Judas va trahir.
Peut-être l'y avait-il incité. Judas se serait suicidé, non par remords, mais
par chagrin d'avoir été
contraint de le dénoncer. D'autres l'ont supposé.
Etonnons-nous que la cohorte, 1 000 contre 1, n'arrête que le seul Jésus,
aucun disciple. Négligence, étrange mansuétude ? Jamais Gestapo ou KGB
n'auraient fait ça, sauf pour épargner
des mouchards. Les chrétiens firent l'inverse de ce qu'il prêchait. "Aimez-vous les uns les autres, pardonnez à vos ennemis",
foutaises ? Des millions de non-chrétiens ont lu et admiré le Sermon sur la
Montagne, cru (Gal 3,28): "Il n'y a
plus ni Juif, ni Grec, il n'y a plus ni esclaves, ni hommes libres, ni hommes,
ni femmes". Et ricané en comparant au christianisme réel. Combien de
"saints" vénérés furent en actes et en paroles de haineux émules
de Pilate, bourreau des Juifs et de Jésus ? Si l'Enfer existe, ils brûlent sur
les bûchers qu'ils ont eux-mêmes allumés. autre
hypothèse: Jésus tacticien ? Les intégristes, goys ou non, récusent
ce héros juif se sacrifiant pour éviter révolte et répression.
Supposons: Il sait que toute révolte mène au massacre et se dit:
"On ne peut vaincre Rome par
les armes. Elle a exterminé ou asservi tant de peuples: Samnites, Carthaginois,
Etrusques, Gaulois... Ce qu'il faut, c'est la séduire, montrons-lui qu'elle
gagnerait à nous bien traiter. Sa religion est stupide, ils se croient un
peuple élu, alors que la nôtre, trop exigeante, fait de nous un peuple séparé.
Pourtant, elle est si supérieure qu'elle fait malgré tout des adeptes. Mais
les idolâtres rient de la proscription des images et du porc, les néophytes
sont rebutés par la circoncision, le lavage rituel des mains, les phylactères...
L'essentiel, ce n'est pas la "cacherout" ! L'essentiel, c'est (Lv. 19,18): "Tu
aimeras ton prochain comme toi-même" Dans la diaspora, Egypte, Asie,
Crète, les "craignant-Dieu" n'observent pas tous les rites, mais sont
nombreux. Alors qu'ici, en Israël, où les
"Pharisiens au cou raide" sont majoritaires, Grecs, Arabes, Syriens
aident Rome à nous écraser à la moindre occasion. Pourquoi rendre la Tora moins rigide ? Pas pour mes Juifs,
qui s'en accommodent. Pour les goym. Commençons par demander aux Pharisiens d'être
moins rigoureux sur les rites et plus charitables au prochain. Il y aurait alors
plus de Romains, qui, tels ce centurion de Capharnaüm, (Lc 2,46) bâtissent des
synagogues. « Le sabbat a été fait
pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat» (Mc 2,27) nom de Dieu !" S'il avait réussi, les Romains
devenus prosélytes auraient aidé et non pillé le peuple juif. C'est pourquoi
il prêche aux pauvres, aux enfants, aux femmes, aux publicains "valets de
l'occupant": pour affaiblir les Pharisiens, sans déplaire aux Romains.
Remarquons le rôle important des femmes dans son aventure, impensable à Rome
ou Athènes, fréquent (Déborah, Judith, Esther) chez les Juifs.. Mais si la
femme de l'intendant d'Hérode (Lc 8,3) le suit, ce n'est peut-être pas que par
dévotion: Il devait intéresser en haut lieu, car Hérode avait échoué en
incitant les Juifs à singer les Romains (AJ
XV,11,660). La "méthode Jésus", les judaïser, valait une enquête
et peut-être un essai. Bien sûr,
vous l'avez compris: C'est la théorie de Saint Paul, celle qui triompha.
L'avenir donna raison au rabbi, ses "Juifs édulcorés" finirent par
conquérir l'Empire et s'asseoir sur le trône des Césars ! Mais cette secte
n'ayant pu convaincre la masse des Juifs qu’un Dieu d’amour tout-puissant
pouvait faire un gosse pour l’envoyer au martyre, s'acharna contre ces
rigoristes qui la discréditaient par leur seule existence. (Les
évangiles apocryphes sont pire encore.) Rome pouvait-elle laisser prêcher
des "meneurs juifs" sans "infiltrer le mouvement" ? Les
Romains avaient une technique habile: romaniser les cultes subversifs :
Dionysos, Cybèle, Isis, Mithra, Orphée, Shams... et Jésus !
Les récalcitrants, Druides, Daces ou Juifs, éradiqués. La "tolérance"
romaine avait des limites ! Leur Messie disparu, certains
disciples, déjà nombreux, furent peut-être "retournés",
auxiliaires des occupants, échappant aux terribles répressions des Grandes Révoltes
de 66 et 115. Comme si Rome avait fait d'eux une "milice anti-résistants".
Après la chute du Temple et la révolte de 115-117, le judaïsme, persécuté
plusieurs siècles, faillit disparaître, le Talmud en donne maints exemples.
Les chrétiens jouant les mouchards et dénonciateurs (johnson, passim).
Ils échouèrent, (ces troubles intérieurs,
épuisant l'Empire, facilitèrent ce qu'on appelle les Grandes Invasions.) Les questores
(flics) ont certainement "noyauté ces trublions ...C'est peut-être dès
66 que débutèrent ces grattages qui rendirent la secte koysher
(cachère) pour les occupants. Avec un succès mitigé. Ecrits, dit-on, par des
Juifs, jamais trouvés en hébreu ou araméen, pourquoi tant de bourdes que même
un non-Juif décèle aussitôt ? Traduits par des ignares ? Ou un néophyte plus
ou moins questor ? Leur échec, c'est qu'il existait un refuge en Babylonie,
chez les Parthes plus tolérants (mais pas toujours). Et leur surprise: Les idées
évangéliques, porteuses d'immenses espoirs, adoucissant ou supprimant les
rigoureuses exigences juives: circoncision, jeûnes, cacherout... (mais
conservant précieusement la Charité et le Sabbat, juste déplacé) se répandirent
surtout hors de Judée, d'abord chez les prosélytes juifs. Plus compétents que
moi ont décrit et analysé l'angoisse et le désarroi du monde "païen"
de cette époque, les dieux indigènes impuissants contre Rome, etc... Certains
empereurs ont peut-être souhaité, une fois Jésus éliminé, que Juifs et
non-Juifs adoptent sa "Tora + traces de bouddhisme" Si c'était leur
calcul, il fut déjoué, peu de Judéens suivirent. Par contre, la Bonne
Nouvelle obtint un succès imprévu en Diaspora: Syrie, Egypte, Ionie, Rome même,
où la nouvelle secte devint si puissante qu'elle menaçait l'ordre établi. Le
pouvoir voulut intimider, échoua, tenta de détruire, puis infiltrer, puis
(sous Alexandre-Sévère et Aurélien) d'inclure la jeune religion dans un vaste
syncrétisme, finit par tolérer et se convertir lui-même, volens, nolens. Non sans romaniser, au point de les inverser, les idées
évangéliques déja fort éloignées des principes initiaux. La suite rappelle
des équivalences actuelles: Adaptant la politique romaine de
syncrétisme, l'Eglise "mixa" Isis et la phrygienne alma mater-despoinisa (mère nourricière-demoiselle)
Cybèle-Artémis en Notre-Dame-Vierge Marie, annexa les fêtes du dieu arabe
Shams, Dies natalis Sol inuictus, (Noël)
et du Samonios gaulois (Toussaint) sans se choquer de saints Dyonisos (Denis)
Hercule, Sylvain, Brigit (déesse gauloise) Isidore (don d'Isis) ou Saturnin,
empruntés mais "aseptisés". Païens et Juifs durent s'enfuir, se
convertir ou mourir. Bien des
contradictions du Nouveau Testament, alternant mansuétude et malédictions reflètent
ces ambigüités. S'amplifiant au point d'interdire
sa lecture ou de comparer les valeurs prônées à celles pratiquées, les
bourreaux romains menant, à leur façon, le culte de leur victime. Sur ce
sujet, j'écrivis en octobre 96 au curé le plus voisin pour connaître sa
position. Etonné de son silence,
j’allai le voir « Votre lettre, m’expliqua-t’il, était si
importante qu’elle fut transmise "au plus haut niveau" ». Je
ne reçus jamais de réponse, mais, le 11 avril 1997, le pape a, pour la première
fois dans l'histoire, (cf "Le Monde" 16/4/97: "Le
pape dénonce l'anti-judaïsme chrétien") souligné le judaïsme de Jésus
et demandé pardon pour tous les crimes de l'Eglise. Conséquence ou coïncidence,
peu importe, ça ne ressuscite pas
les morts, mais fait tout de même plaisir. Reste à corriger les Evangiles. Et
convaincre orthodoxes et protestants de faire, eux aussi, leur "moyde
ani" (mea culpa) Protestants d'Ulster, Orthodoxes de Poutine ou
Milossevits comme Cathos croates de Toudjmane montrent une Chrétienté
pas chrétienne du tout, à mon avis. Que crèvent tous les fanatiques,
ou qu’ils nous prouvent que leur Dieu leur a donné mandat. Koumrane,
longue imposture Ma déduction, faisant de Jésus
le fondateur d'un groupe juif anti-Romain moins stupide que les autres, partait
des écrits canoniques. Or, le "gang" des spécialistes en détenait
depuis belle lurette une preuve décisive: les rouleaux de Koumrane. (Eisenmann et wise)
dans "Les manuscrits de la mer Morte révélés", photos et textes à
l'appui, démontrent que bon nombre d'expressions koumraniennes ne se trouvent
ni dans la Bible, ni dans le Talmud, mais dans les Actes et les Evangiles
(preuve que ceux-ci furent bien traduits et sans doute trahis par la même
occasion). Mais si la langue est la même, quelle différence avec le
christianisme actuel ! Bien plus proches des Zélotes, ils ne mentionnent jamais
l'alors si populaire megilah (rouleau)
d'Esther: une yiddishe psule (pucelle
juive) épousant un goy, fût-il roi (Xerxès-Assuérus), ne devait pas être
assez koysher (cachère) pour eux. Ces
fragments révèlent de fort étranges "paléo-chrétiens":
Messianistes chauvins, intégristes, xénophobes, anti-Romains, anti-collabos,
pas Esséniens pour 2 sous. Quoique... (briand, 32) : A Massada, on trouve un
fragment de "chants pour l'holocauste du Sabbat" texte presque
certainement d'origine essénienne, car « découvert
à plusieurs exemplaires dans la grotte IV de Qumran » Des Esséniens
à Massada ? Alors, guère
pacifiques, à moins qu'ils n'aient pas été Esséniens, mais Zélotes, ou les
deux à la fois. Ou chrétiens "tendance Pierre" ? Voilà
qui dérange. J'aimais bien le Jésus de Renan, celui du Sermon sur la
Montagne, tout sulpicien qu'il fut. Je le préférais au trucideur de cathares,
juifs ou camisards cher à Innocent III, Torquemada et Bossuet. Je n'aime guère
plus ce Maître de Justice chef de djihad. Quand aurons-nous un "vrai Jésus
politiquement correct", libre-penseur ironique et voltairien, luttant pour
la défense des droits acquis des historiens amateurs syndiqués ?
Paul, (AA 9,2 - 22,5) recevait des ordres du "souverain
sacrificateur" pour capturer des chrétiens. Certainement pas plus à
l'insu des Romains que Bousquet à l'insu des nazis. Son revirement sur le
chemin de Damas fut peut-être fortement souhaité de policiers désireux
« d'infiltrer le mouvement » Spontanée ou non, cette nouvelle
orientation provoqua une catastrophe. Généralisant dans l'Imperium et au-delà
des doctrines bien plus explosives que celles des Koumraniens pur sucre, pur
fruit. Provoquant haines et dissensions entre les judéo-chrétiens anti-romains
de Pierre et les chrétiens anti-juifs, nouvelle mouture, de Paul. Un vrai
"pope Gapone", ce flic du tzar devenu agitateur. Notons que si l'Eglise
rejeta cacherout, circoncision et autres mitsves
(obligations), elle conserva précieusement la Charité tous azimuts,
inconnue de tous autres, sauf des Juifs, et le Shabes,
jour de repos hebdomadaire, juste décalé de 24 h. qui avait sans doute suscité
bien des prosélytes juifs et joua sans doute le même rôle, surtout parmi les
masses laborieuses, astreintes partout ailleurs à la semaine de 7 longs jours
sur 7 ! En somme, de Koumrane
à l'Inquisition, même mentalité, mais inversion de polarité: la haine anti-goym,
légitime sous le joug romain, devient haine anti-juive (et anti-tant d'autres
choses que les prêtres de Moloch semblent de bons petits gars sympas en
comparaison) Sans motif avouable.
D'autres ont tenté d'en trouver les "vraies" raisons. Aucune
n'est excusable. Notre long martyre découle de cette haine, mais combien de témoignages
ont disparu: les criminels cachent les preuves. J'ai tenté de retrouver la vérité,
fut-elle déplaisante. Je respecte toutes les croyances, tant qu'elles ne prétendent
pas avoir une ligne directe avec Allah. Chose rare. Hélas, comme dans les romans
policiers, il faut me contenter d'indices concordants. Péguy a crié: "Celui
qui ne gueule pas la vérité se fait complice des faussaires"
J'essaie, mais n'ai pas son talent. forte,
margaritas in stercore ou mieux efsher
zaynen kreln in aza mist arayn (il y a peut-être des perles dans ce
fumier). Si ce travail est utile, il éclaire un moment capital de l'histoire
mondiale. S'il incite de "vrais chercheurs bardés de diplômes" à vérifier
mes assertions, tant mieux, je pourrais mourir content. Sur ce sujet, j'ai
beaucoup lu. Pas des romans. Sauf dans braudel, je n'ai rien vu qui approche de
ce que j'expose. (Mais braudel, lui aussi, a négligé les Juifs: l'index de son
"Mémoires de la Méditerranée",
cite les Lipari 5 fois, les Juifs 3 !) Tentez vous-même l'expérience: Cherchez
une histoire sérieuse des routes de la Soie avant Marco Polo. (le meilleur que
j'aie trouvé est celui de boulnois) ou l'explication des subits progrès de l'Europe du
11ème siècle. Je vous souhaite bien de la chance. Pourtant,
partout, souvent lorsque je ne m'y attendais pas, j'ai trouvé des pièces de ce
puzzle. Aucune ne contredisait ce que j'ai élucidé, toutes le complétaient.
Antiquités grecque, romaine, hellénistique ou moyen-orientale, Alains, Arabes,
Bible, Celtes, Chine, Etrusques, Evangiles, Goths, Hittites, Hongrois, Huns,
Khazars, Koumrane, Parthes, Phéniciens, Scythes,
Vikings, quelle sarabande ! Mais si
les données sont éparpillées,
qu'y faire ? Encore heureux que tout concorde,
je ne m'y attendais vraiment pas. J'ai commis erreurs et raccourcis, excusez
m’en. Mais le tableau semble ressemblant, cohérent. Je le répète: loin de mépriser
"l'histoire académique", mes sources sont tout ce qu'il y a de plus
universitaires. Je fus le premier surpris de certaines de mes trouvailles, mais
aucune n'est pure invention. Si les documents taisent parfois certaines réalités,
j'évite tout "wishful writing". Faute de preuves absolues je me base
sur des indices concordants, ça m'a réussi quand je fus chimiste, puis
dessinateur industriel. Et là, ça colle si bien avec les données avérées
que ça les confirme presque toujours. Koumrane
bis - notes et remarques: Les textes de Koumrane sont
qualifiés de "pré-évangéliques", or on ne peut dire que les bords
de la mer Morte étaient très accueillants. Supposons que les premiers Chrétiens,
Juifs ou prosélytes aient redouté que les "autorités", aussi bien
juives que romaines, leur fassent des ennuis, genre crucifixions. Et se soient
cachés. On a vu que l'Osrhoène, vassale des Parthes, premier état chrétien,
était à deux pas d'Antioche, où l'on place souvent la naissance du
"christianisme organisé". Puis-je supposer que le site d'Apamée,
englouti par un barrage géant, recelait peut-être des vestiges des tout
premiers débuts de la jeune et révolutionnaire religion, à
l'abri de questores et lévites
? Selon "Chronique des derniers païens"
(Chuvin 65) c’est à Apamée
qu’en 386 débutent les destructions "officielles" de temples païens,
mais dès 388 (ibid 68) Ambroise "empêche
Théodose de rendre justice aux Juifs de Callinikon (200 km en aval d'Apamée)
après que des moines aient brûlé leur
synagogue et un sanctuaire de gnostiques Valentiniens" Or, Ambroise
souligne que Maxime était tombé pour avoir puni des incendiaires de synagogue
à Rome. Donc les Chrétiens ont certainement détruit des synagogues avant les
temples païens. On peut donc dire que les moines ont créé un climat d’insécurité
manifeste, qui dut avoir une incidence sur la gestion de l’empire romain, et
pourrait expliquer bien des déboires. -
in "Dossiers d'archéologie" N° 249 -Déc. 1999, page 142, James C. Vanderkam
explique que les nombreuses ressemblances néo-testamentaires de Koumrane
laissaient les savants sceptiques, car aucun personnage ne correspondait et de
nombreuses différences existaient. On
sait que le centre fut détruit en 68, et qu'aucun texte n'est plus récent. Or, (p.146) "Jos.
O' Callaghan a été le premier à
affirmer que plusieurs fragments de la grotte 7 (en grec) contenaient des
passages du Nouveau Testament" Notamment le fr. 7Q5, coïncidant
pour quelques lettres avec (Mc6, 52,53) Ça
fait plaisir de ne rien trouver qui contredise mes hypothèses, et plus encore
de les voir renforcées dans ce "Dossier d'Archéologie" consacré à
Jésus. Il confirme que celui-ci divergeait des Esséniens, que les Evangiles
furent rédigés très tôt, vers 50, et qu'il existait en 68 plusieurs
christianismes. Il précise que le "visage rabbinique standard" de Jésus
se rencontre "depuis au moins le 4e
siécle" (p.130) *
Mon lecteur sera heureux d'apprendre, (p.98) que Sylvie Chabert d'Hyères, se
basant sur ce qu'on sait des recensements
d'Aemilius Secundus Quirinus, (Lc 2, 1,6) pense que Jésus est né en 3759 de l'ère
juive, 752 de Rome, soit 2 avant Jésus-Christ. *
(Eisenmann 30, 34, 77, 91, 197,
256) remarque des thèmes koumraniens repris par le Coran bien qu'ignorés de la
Bible et du Nouvau Testament. Or, un savant prétend que le Coran n’est pas écrit
en arabe, mais dans une langue sémitique moins connue, et devient ainsi bien
plus aisé à comprendre. D’après lui, le Coran serait un manuel
d’initiation à une variété de judaïsme (très primitif) teintée de (très
peu de) christianisme ! Mahomet (XLVI, 11) souligne: Le Coran confirme le
livre de Moïse en langue arabe. Les musulmans seraient-ils judéo-chrétiens
? Est-ce pourquoi il est mal vu de traduire le Coran ? Après
une lecture attentive, on retrouve bien quelques préceptes judaïques:
circoncision, abstention du porc, lévirat, lapidation, infériorité de la
femme. Mais si Jésus est révéré, sa doctrine n'est guère évangélique.
Koumranienne ? Si le Coran fut dicté par Allah, alors qu'il abonde en redites
et en contradictions, ça ne donne pas une très haute idée du dicteur ou du
secrétaire. Sans parler de son ignorance des droits humains les plus
fondamentaux. [1]
je crois avoir trouvé la confirmation de mes hypothèses dans l’Epilogue
de "Les Juifs d’Egypte"
de (mélèze-Modrzejewski
183) : (vers 199) ...."l’Eglise
chrétienne d’Alexandrie émergeait du quasi-silence où elle était plongée
jusque là... un christianisme singulièrement discret. Entre cette soudaine
émergence...et la brutale disparition
du judaïsme égyptien, il existe un lien....Il est difficilement
imaginable que cette capitale spirituelle de l’Orient hellénisé soit
restée insensible au message qui dès le milieu du 1er
siècle... il faille attendre ce tournant du 2ème s. pour
voir surgir d’un quasi-néant une communauté bien charpentée, avec ses
structures, ses chefs, son enseignement" - Suit une remarquable démonstration,
qui nous apprend que l’empereur Claude, mort en 54, redoutait que les
Juifs d’Egypte et de Syrie « cherchent à
susciter une sorte de maladie publique capable d’affliger la terre habitée »
où tous les savants voient la première
référence romaine au christianisme. (ibidem
183, 184) "si l’on admet
que la communauté judéo-chrétienne a disparu,
avec l’ensemble de la diaspora juive en Egypte... c’est aussi
parmi les judéo-chrétiens qu’on devra chercher ...les rares survivants
car ils ne pouvaient pas partager avec leurs congénères non-chrétiens l’élan
messianique de la révolte : leur Messie
était déja venu. Ils se trouvaient dans la même situation que les
Judéo-chrétiens de Jérusalem pendant la guerre de 66 –73 à
laquelle ceux-ci n’avaient pas participé : « divinement
avertis » nous dit Eusèbe, ils quittèrent la Ville Sainte pour la
Jordanie". L’auteur
signale ensuite que "le
plus ancien manuscrit chrétien actuellement connu, le payrus Rylands 457,
qu’on date environ d’environ
125... pourrait bien avoir appartenu à un judéo-chrétien d’Alexandrie réfugié
dans la chora ...
Si ce sont les judéo-chrétiens qui ont sauvé la Bible d’Alexandrie...on
comprend aussi l’attitude négative du judaïsme rabbinique à l’égard
de cette traduction abandonnée aux chrétiens. C’est ainsi que la Bible
d’Alexandrie, faite par des Juifs pour les Juifs, sera désormais une Bible uniquement chrétienne
"
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