parturient montes, nascetur ridiculus mus (les monts accouchent, il naît une souris ridicule)

Quintus Horatius Flaccus (Horace) ad Pisone,CXXXIX

 

 

PETIT POEME (à l’occasion de nos noces d’or)

 

 

J’ai des tas de défauts, mais celui qui m’embête,

C’est de ne pas savoir prononcer un discours.

Je préfère écouter. Aussi, les jours de fête,

Je gribouille des vers, ça, ça marche toujours

 

 

Le mariage, a-t’on dit, est une loterie.

Mais alors, c’est bien sûr, j’ai gagné le gros lot !

Lorsqu’on s’est rencontrés, Elle habitait Paris,

Moi, Toulouse, et j’avais un tout petit boulot.

 

 

Elle m’a transformé, et le monde autour d’Elle.

Car Elle comprend tout, sauf la méchanceté.

Avec Elle, tout va. Elle a su rester belle,

Et même le malheur, Elle nous l’a évité.

 

 

Je n’exagère pas. Tous ceux qui La connaissent

Savent qu’Elle est si bonne et si forte à la fois

Que même des méchants en oublient leur bassesse,

Car avec son sourire, Elle apporte la joie.

 

 

De nos jeunes années, l’amour est ce qui reste.

J’en souhaite tout autant à ceux que nous aimons.

Je n’ose en dire plus, car elle est trop modeste,

Et me reprocherait un poème aussi long.

 

 

Comme vous le savez, ce que femme désire,

Ni Diable, ni Bon Dieu ne peuvent refuser.

J’éteins donc mon écran et je peux vous le dire,

Ça m’a pris quelque temps, mais valu un baiser.

 

 

Pour terminer mes vers sur un mot héroïque

Et vous laisser en paix savourer les discours.

Surtout, n’oubliez pas ce jour si sympathique

Car « amour » et « toujours », ça rime avec ........havour

 

le plus heureux des maris, 6 mai 2003

 

 

 

 

 

 

Az di yorn geyn, avek geyn mayne gvures

Fil mol, ikh dermon di teg fun alte frayndshaftn

A sheyne mayse vel ikh zogn, a mayse fun khaverim

Khaverim in milkhome, a milkhome on a sof

 

 

 

 

VIVE L’ANKOU !

 

L’Ankou, c’est l’ange de la mort breton, l’umkum yiddish, l’umkommen allemand. Bon, voilà, je n’ose pas commencer cette confession, de peur d’être lynché. Déjà mes proches me traitent de non-conformiste à n’endosser chemisettes qu’en hiver et nager en mer d’avril à novembre ! Que diraient-ils s’ils savaient à quoi me conduisent mes réflexions de retraité ? Oy, vey mir nit ! (Ô, ne me fais pas de peine) Cette nuit, il est venu, l’Ankou, s’est assis sur mon lit, mais m’a rassuré: m’ayant entendu penser à lui, si rare chose, il avait souhaité me conter ses déboires et son amertume :

"Tout le monde m’en veut, pourtant c’est grâce à moi seul que la Terre survit, et j’aurai bien des choses à dire le jour de l’an baradenn diweza, le Jugement dernier. Par exemple, les « grands bienfaiteurs de l’Humanité » : Jenner, Parmentier, Pasteur... C’est vrai, ils ont sauvé des tas de gens de la maladie ou la faim. Toi inclus. Résultat, le monde grouille de la pire calamité, l’espèce la plus nuisible qui soit, qui, dès son apparition, s’est lancée dans l’extermination non seulement des autres animaux, mais, mieux encore, de ses propres congénères. Devine qui c’est !

Parlons-en, justement, des grands exterminateurs, ceux d’hier: Assur, Rome, Huns, Croisés, Mongols, Conquistadores, et ceux d’aujourd’hui, Gribeauval, Shrapnell, Krupp, Kalashnikof, Colt, Vickers, Ader (inutile de citer traîneurs de sabre et tyrans qui ont profité du génie de ces criminels aux mains pures)

Ces assassins, limitant la surpopulation, ont beaucoup fait pour la survie de la planète. Mieux encore, les tyrans sanguinaires s’en sont souvent pris aux « belles âmes », jeunes héros ou vieux professeurs, qui s’opposaient à leurs turpitudes. Grâce à quoi, ils ont retardé l’agonie de ce monde malade. En effet, les brav’ zidéalistes prêts à sauver des tas de pauv’z’enfants en danger, sans se préoccuper s’ils deviendront mendiants ou criminels, les bondieusards de tout acabit qui veulent nous soumettre aux oukazes des hommes en noir, les écolos qui imposent égouts et stations d’épuration engendrant des boues dont on ne sait que faire, les jardiniers du week-end déversant à flots des produits chimiques nocifs pour plantes, insectes et oiseaux, les gentils brigitte-bardotistes dont les manifs ont enrichi les usines de textiles non bio-dégradables, extraits de pétroles non-renouvelables et ruiné ou fait disparaître fourreurs, tanneurs, teinturiers, trappeurs par tribus entières, voilà de véritables fléaux, d’autant plus nocifs qu’involontaires.

Tiens, prends une brave ménagère consciencieuse. Au nom de l’hygiène (et de ses phobies) elle va, exterminant bactéries et insectes, araignées et souris, aspergeant murs et plantes de poisons variés, exigeant d'incinèrer les ordures qu’elle produit à la tonne, et de filtrer le moindre filet d’eau qu'elle gaspille sans complexes. Résultat: plus d’insectes, plus d’oiseaux, plus de batraciens, plus de reptiles, et dis-le moi, ça vaut la peine d’être vécue, une vie sans chants d’oiseaux, sans grenouilles et sans libellules ? Généraux, écolos, démagos, bigots, ingénieurs et profs se méprisent les uns les autres mais ont un point commun : la plupart sont ou furent premiers de la classe, élèves brillants, fierté de papa-maman. Etaient-ils cancres, imbéciles ou demeurés, ceux qui ont inventé frondes, lance-pierres, mitrailleuses, drones, missiles ? Même ceux qui ont créé les remèdes et les plantes à haut rendement, s’ils rendent la vie plus facile, sont cause d’excès, de surpopulation, de propagation de virus et autres épidémies. L'une des premières inventions, le briquet, par tes ancêtres néandertal, fut déjà d'une énorme nocivité. Si t’en connais une innocente, signale-la-moi, je te ferais une grosse bise.

- Le vélo ? suggérai-je timidement, mais, tout à sa diatribe, il poursuivit: "Les villes géantes pourraient-elles survivre sans les humbles pommes de terre que propagea le bon Parmentier ? A qui servent-elles, ces mégapoles, haïes de leurs propres habitants ?

Conclusion: La Terre est victime de:

- Surinstruction, car les brillants cerveaux qui construisent autoroutes, HLM et autres merveilles techniques ont transformé d’immenses zônes terrestres en dépotoirs au détriment des pauv’bêtes, pauv’gens et pauv’plantes qui n’avaient pourtant rien demandé.

- Sous-éducation, ces techniciens ignorent que la civilisation, c’est respecter les plus faibles.

- Surignorance, ils implantent lapins en Australie, serpents aux Barbades, caulerpas en Méditerranée, monocultures partout, mais sont introuvables ou impuissants lorsqu’il s’agit de réparer leurs conneries.

Ne parlons pas de la bonne conscience des salauds débiles qui ont protégé les puits de pétrole irakiens en pillant et laissant piller ou détruire hôpitaux, écoles, bibliothèques et musées.

 

 

surpopulation ?

Des enfants ? Bien sûr. Il était logique d’avoir des enfants, qui transmettront un peu de nous, de nos passés, de nos principes et de nos idéaux vers le futur. Jadis, bien fragile et précieux, on en avait besoin : comme main-d’œuvre, puis comme support, car en l’absence de retraites et d’allocations, eux seuls pouvaient prendre en charge les vieillards ou malades.

A présent, usines, exploitations agricoles, entreprises, grâce aux progrès de l’informatique et de l’automatisation, peuvent fonctionner avec une main d’œuvre très réduite. Du travail, il y en a, plus que jamais, mais pas le même. La machine et l'informatique remplacent terrassiers, tâcherons, colporteurs, cantonniers, et c'est tant mieux. Mais on manque d'infirmiers, enseignants, chercheurs, gestionnaires, commerçants, banquiers, juges, policiers: ces emplois n'intéressent guère car ils n'enrichissent jamais, ou presque, les employeurs. Au point que le « pourcentage de population active » dans bien des pays est non seulement très faible, mais en outre est constitué d’immigrés, femmes peu qualifiées, voire clandestins.

Et le restant de la population ? Retraités, chômeurs, étudiants, malades, invalides, femmes au foyer, fonctionnaires, combien produisent un travail vraiment utile, combien méritent vraiment ces diverses prestations sociales qui font tourner l’économie « à la Keynes » (genre : payer pour creuser des trous et les reboucher ensuite) en consommant le produit du travail des smicards. Ce qui, en parenthèse, explique pourquoi tant de lepénistes qui hurlent « la France aux Français » hésitent à se faire embaucher comme éboueurs, manœuvres, marchands de quatre-saisons, poissonniers, maçons, gestes qui permettraient sur le champ de renvoyer bien des immigrés hors de notre douce patrie, et couperaient toute envie de venir aux autres candidats. Qu’ils avaient l’air constipé, les jeunes retraités, lorsque je leur demandai, pendant les grèves de Juin 2003, si nos retraites n’étaient pas payées surtout par les voyageurs (noirs ou basanés à 90 %) qui somnolent dans le métro et les bus vers 6 heures du matin ? Etrangement, aucun ne répliqua. Moins encore lorsque je suggérai : à cotisation égale, retraite égale, car c’est fort loin d’être le cas. Oublié, semble-t’il, par les « réformes » En somme, on fait du colonialisme à domicile, oubliant que le riche et chrétien Liban, ayant importé des milliers de travailleurs bon marché, mais musulmans et prolifiques, s’est retrouvé, par les lois sacrées de la démocratie, avec une majorité musulmane et fort peu démocrate pour le gouverner à présent.

 

familles prétendument monoparentales

Pourquoi prétendument ? Tout simplement parce que la plupart de ces micro-familles comportent au moins un ou plusieurs papas, mais virtuels. Bien sûr, jadis, l'Homme était à 90 % seul coupable d'abandon, on jugeait que c'était un salaud, en se trompant rarement. Mais la situation s'est inversée, à présent. Il s’agit de familles mutilées, généralement d’une seule manière: Les irremplaçables inséminateurs, après usage, sont éjectés ou incités à le faire par des manœuvres bien calculées, mises au point par des militantes MLF: refus de coopérer, de copuler, de supporter les beaux-parents, provocations, pagaille générale et préméditée, scènes de ménage. Truc très pratiqué : Insulter bassement le mec, puis lui jeter un verre d’eau (bien claire) à la figure, ne laissant à sa portée que vin (rouge) ou café. Le naïf con riposte avec ce qu’il a sous la main, et la nana fonce aussi sec chez la toubibesse ou la pharmacienne compatissantes ou complices, puis au commissariat faire constater l’agression, avec divorce, kidnapping des mouflets... et belles et bonnes allocations, y compris logis de la rusée salope.

 

Pourtant coupable selon le Code Civil et le bon sens, de kidnapping et accusations calomnieuses, et selon mon opinion, de fabrication de misère et délinquance, comme le prouvent toutes les statistiques.

C'est un enlèvement d’enfants dont elles démolissent l’existence et l’avenir en les perturbant de façon irrémédiable. Sans omettre la vie bousillée des géniteurs. Ni leur propre avenir, généralement sale.

L’autre truc, l’accuser d’attouchements obscènes sur la mouflette ou le chiard, a trop bien marché, les juges (même femmes !) commencent à se méfier, parfois trop. Crimes impunis. Des enfants ont assassiné leur père, au désespoir de leur chère maman qui leur racontait des horreurs sur son compte.

Pourquoi ce désespoir ? Le brave homme ne pourra plus se saigner aux quatre veines pour ces enfants qu’il n’avait jamais pu revoir. Les récits de la mégère étaient purs mensonges.

Alors, posons la question: lorsque je vais chez le boucher, je paie mon bifteck et s’il ne me plaît pas, je rouspète ou change de boutique. Mais si l’Etat pioche en ma poche pour subventionner de méchantes connes, dont les enfants risquent au moins d’être caractériels et souvent délinquants, je n’ai absolument aucun droit de m’inquiéter du mésusage tout ce qu’il y a de plus légal (et de plus dégueulasse) des fruits de mon labeur. Ne riez pas. C’est la base même, la justification de l’Etat, qui est en jeu: Prélever des impôts, c’est son droit, mais son devoir est de ne pas les détourner de leur fonction proclamée: le bien public. Or, quel bien, public ou privé, peut-il sortir de l’encouragement à la délinquance féminine, masculine ou infantile ? Ni elles, ni leurs mômes, ni leurs ex-partenaires y gagnent-ils ne serait-ce qu’un peu de joie ? L’inverse !

Je ne sais comment ces filles-mères sont reçues lorsqu’elles sollicitent une aide, mais il me semble qu’avant toute attribution, une convocation du père supposé, et du ou des mômes impliqués, à qui on commencerait par demander, à l'écart des parents, leur version de l’histoire, quitte à les confronter ensuite, devrait être obligatoire. Premier avantage: on disposerait d’éléments supplémentaires pour expliquer aux parties qu’un môme n’est ni un jouet, ni un truc pour obtenir fric et logement, ni une future victime de la bêtise ou de la méchanceté d’un ou deux de ses géniteurs. Second avantage :

Si on aboutit à une solution ou un modus vivendi, ça coûterait moins cher aux Allocs et on pourrait aider le couple à se reconstruire sur de nouvelles bases. Mais je rêve.

En outre, n’oublions pas ces immigrés, souvent maghrébins, qui nous haïssent, et qui, grâce à la servitude de leurs épouses-esclaves, fabriquent à la chaîne ces outils de – l’espèrent-ils – notre prochains islamisation: des enfants élevés dans la haine et l’ignorance de toutes nos valeurs, mais source de ressources financières, de logements et multiples avantages. Ne nous valant que mépris supplémentaire.

Mon frère vient de m'apprendre que vers 1973, il y eut "choc pétrolier" pour venger la dérouillée de l'Egypte après la "guerre du Kippour" contre Israël et que la contre-partie fut le "regroupement familial incontrôlé", qui amorça l'invasion actuelle. Dit-il vrai ?

 

croissance et démagogie

Partis, syndicats, économistes, tous, (en tous cas, la plupart) sont d’accord pour prédire chômage, misère et crise à moins de 2 % de croissance annuelle continue. J’y ai cru, comme tous les gens à qui j’ai demandé s’ils en convenaient. Jusqu’à ce jour où je me suis dit : C’est comme pour les intérêts composés : à 3 %, si le PIB est 100 en l’an 1, il sera 103 x 1,03= 106,09 à la fin de l’an 2, 109,2727 à la fin de l’an 3 et ainsi de suite... x puissance n = y, où x = valeur du PIB après un an de croissance, n = nombre d’années de croissance, y = valeur finale du PIB J’ai donc sauté sur ma calculette et trouvé le petit tableau ci-dessous, que j’ai vérifié et revérifié, tant il me paraissait invraisemblable :

Croissance % PIB au bout d’un an PIB doublé en environ PIB en 100 ans

-1 % 099 jamais 36,6

0 100 jamais 100

1 101 70 ans 270,5

2 102 35 ans 724,4

2,5 102,5 28 ans 1181,3

3 103 23 ans 1921,8

4 104 18 ans 5050,4

 

 

Vérifions an par an pour 2 %: 102 - 104,04 - 106,12 - 108,2 - 110 - 112 - 115- 117 -119 - 122 - 124 - 127 - 129 - 132 - 135 - 137 -14 - 143 - 147 -148 - 150 - 154 - 157 - 161 - 164 - 167 - 170 - 175 - 177 - 181 -185 - 188 - 192 - 196 - 200 -

On a bien doublé la production et le PIB en 35 ans !

 

 

Esquisse de solutions

Autrement dit, j’ai dû me tromper quelque part, car cette croissance de 2 %, que d’aucuns considèrent comme minable, ferait plus que septupler en un siècle le nombre de sites de production, d’autoroutes, d’aérodromes, le volume d’ordures, et sans aucun doute la pollution des terres, des cours d’eau, des océans et de l’atmosphère pour nos petits-enfants, sauf progrès super-géniaux, voire magiques, comme la construction d’une planète-bis. Qui croira que je sois seul à m’en être aperçu ? Les journalistes, les gouvernants, les économistes ne sont pas idiots, en tous cas pas tous, qui pourtant ne jurent que par cette incantation, juste l’inverse de la vérité : « Sans croissance, pas de salut ! » Slogan diabolique, qui signifie la fin du monde à brève échéance, si j’en juge par les dégâts qu’ont entraîné les quelques dernières années de croissance : mers, terres et cieux empoisonnés, friches industrielles, criminalité, catastrophes aériennes et maritimes, guerres, fanatismes, sans omettre les espèces de plantes et animaux radicalement éliminées, ni le réchauffement terrestre. Vive la « Croassance ! » diraient les corbeaux, s’ils n’étaient pas, eux aussi, victimes de nos pratiques criminelles.

Ce mythe insensé a la vie dure, puisqu’en septembre 2003, un Mister Rohatyn, ex-ambassadeur US en France, ex-directeur de la banque Lazard, écrivit dans « Le Monde » qu’une croissance permanente de 3,5 % était indispensable. Soit un doublement du PIB tous les 20 ans ! Si un tel vœu se réalisait, en un siècle, ma planète devrait simultanément être recouverte, océans, déserts et sierras compris, d’usines, de cultures, d’immeubles, d’autoroutes et d’aéroports car elle produirait 16 fois plus qu’aujourd’hui ! ! ! !

Croissance de la merde, du fric, du crime, pas de la culture, pas du bonheur, pas de la justice et de l’équité. Détruire forêts, paysages, océans et animaux, empoisonner la planète pour qu’une poignée de salauds gagnent euros, yens ou dollars dépensés le plus sottement possible, j’en veux pas de cette croissance. La seule énergie gaspillée dans les appareils en veilleuse suffirait à alimenter des villes entières, l’eau qui se perd dans les fuites de canalisations pourrait faire revivre le Sahara !.

Les abrutis fous d’Allah, du dollar, du cul, de la gloriole, du dieu protestant, juif, orthodoxe ou catholique, c’est pas en Dieu qu’ils croient, mais en Satan ! Il existe pourtant des moyens d’accroître le Produit Individuel Brut sans augmenter la production. Sans manipulations comptables et statistiques, sans rendre la vie plus difficile, au contraire, tout bonnement en réduisant la consommation, en la rendant plus intelligente, et surtout en jugulant la surpopulation.

 

Epuisé par ce long exposé, l’Ankou fit surgir un verre de cette eau dont il parlait et l’avala d’un trait. J’en profitai pour renchérir, car avec un tel interlocuteur, mieux vaut éviter les impairs : "Tiens, vous m’y faîtes penser : Chaque matin, je jette aux oiseaux les miettes du pain qui nous reste, car les baguettes sont vite immangeables et on ne peut se permettre d’acheter des miches qui dureraient une éternité.

Eh bien, j’ai calculé que si les 10 à 15 millions de familles françaises jetaient chacune, chaque matin, 50 grammes de pain rassis aux moineaux, pigeons, merles ou mésanges, ou au compost, cela ferait, sauf erreur, plus de 500 tonnes par jour, 180 000 tonnes par an, que le métabolisme animal transformerait en moins de 6 heures de digestion en autant de tonnes de métabolites, CO² + fientes, qui viendraient enrichir le sol de notre chère patrie et ronger les capots de nos chères bagnoles !"

L’Ankou, pouffa de rire, avec un bruit de castagnettes et d’osselets s’entrechoquant. Il poursuivit :

"On écrirait des bouquins sur les différentes manières de vivre de façon moins conne et plus respectueuse de la nature que nous assassinons. Bien sûr, il nous faudrait oublier bien des gadgets commodes, les malheureux enfants d’après mai 68 qui sont allés élever des chèvres au Larzac s’en sont vite rendu compte. Autre solution : réduire la population, et là, on tombe sur un de mes plus vieux dadas :

Très bêtement, on commence à rétablir l’égalité devant l’impôt : En France, actuellement, les célibataires sont surimposés, les ménages avec enfants fortement dégrévés.

Mais a-t’on besoin de soldats, d'ouvriers, ou même d’ingénieurs ? L’expérience montre que ce qui manque, c’est de gens bien, modestes, peu ambitieux, éduqués, soignés, protégés certes avec l’aide bienveillante de l’état, en somme la vie médiévale. Avec en plus de bonne médecine, des vélos, des frigos, des transports urgents rapides, une culture scientifique, philosophique et littéraire généralisée. Et l’Ordinateur ! Le reste, juste un minimum, décidé après mûre réflexion et discussion. (Par exemple les satellites météo, etc... )

Quant à Internet, d'accord, mais pas sous sa forme actuelle, qui permet aux obsédés, fanatiques et autres énergumènes d'être mille fois plus malfaisants que jadis. Ensuite, on réexamine les allocations. Il me semble qu’elles seraient mieux employées à des équipements spécifiquement destinés aux mômes (crèches, médiathèques, bibliothèques, maisons de jeunes, terrains de jeux, dispensaires, internats, etc...) et qu’on devrait les supprimer après le deuxième enfant, ne les fournir aux parents que sous conditions : examens périodiques de santé, assiduité et travail scolaire, hygiène matérielle (et morale ?) au foyer, non-délinquance, etc. Quant au troisième enfant et aux suivants, on explique aux heureux parents qu’ils sont libres d’en avoir autant qu’ils veulent (sous réserve de respecter les obligations précédentes, bien sûr), mais à leurs frais. C’est bien normal, s’ils aiment tant pouponner, qu'ils en assument le plaisir et les obligations. A notre époque, il est possible d’éviter ou provoquer la venue au monde d’un bébé. Pas d’avortement, sauf en cas de viol ou de barbarie, car l’avortement c’est tout de même immoral. Il est scandaleux de l’encourager, sauf cas spéciaux, comme ces pauvres filles maquées par leurs parents et mariées de force, ou, pire, le rembourser comme acte médical : Un bébé, même foetus, n’est pas une maladie. Mes propositions n’ont rien d’immoral : les usines et les armées n’ont plus besoin de toupeaux humains, par contre, on manque cruellement de gens capables, intègres, compétents et compréhensifs. Or, ça ne se fabrique pas à la chaîne, la meilleure méthode, ce sont de bons parents, unis, de bons enseignants et de bons principes, tout le reste, ça foire à 95 %, sinon plus (pas toujours, Dieu merci !)

 

une chance sur mille

Quand j’étais dessineux, (dessinateur industriel pour les formalistes) grand amateur de science-fiction, une nouvelle « Une chance sur mille » m’avait si fortement impressionné que je la ressors souvent en maintes occasions. Voilà : La Terre, menacée par un astéroïde, doit être évacuée sous peu vers une planète habitable d’un système lointain. Mais, au mieux, les fusées ne pourront transporter qu’un Terrien sur mille. Qui part, qui reste ? Lorsque je posai la question, les réponses fusèrent: les plus beaux, costauds, énergiques, intelligents, sains, etc., (rayez la mention inutile). Ce qui me procura le plaisir d’interroger: Beaux criminels, costauds stupides, paranoïaques énergiques, escrocs intelligents, abrutis en parfaite santé ? Tous de se récrier. On se souvint alors de la laideur de Socrate, de la syphilis de Maupassant, du couple homosexuel Rimbaud et Verlaine, de la bosse d’Esope, la surdité de Beethoven, la pédophilie de Victor Hugo, etc. Et me demanda la réponse. Que je n’ai jamais trouvée.

A part quelques rares certitudes : Sauf exceptions pour compétences indispensables :

- Pas trop de drogués, qui risqueraient de faire des bêtises par manque, (ce qui élimine aussi fumeurs, joueurs, alcooliques, buveurs de thé ou café, joggers) ni grands malades, vieillards séniles, mourants, handicapés mentaux plus ou moins profonds, femmes enceintes, bébés qui ne supporteraient pas les secousses et l’inconfort du trajet, boulimiques, gros mangeurs, géants, car ils boufferaient les stocks de rations.

- Peu de mâles: un jeune homme peut inséminer bien des filles, ou être remplacé par quelques éprouvettes de spermes bien choisis. Ça fait déjà 70 %, au bas mot, de candidats rejetés.

- Un second lot, les criminels avérés, est plus délicat, car beaucoup de prisons, c’est bien connu, sauf les nôtres, sont pleines d’innocents : opposants politiques, victimes d’erreurs judiciaires ou d’une législation obtuse et désuète : Il n’y a pas si longtemps qu’on brûlait libertins, homosexuels, sorcières, hérétiques, voleurs de mouchoirs ou joueurs de dés. J’ai pensé à un test simple : On écarte les évidents : meurtriers, Alzheimer, débiles profonds, agonisants, on convoque les sélectionnés, mais, sur leur trajet, un piège: un malade se tordant de souffrance. Rendez-vous décisif dans deux minutes. Alors, au scandale général, j’élimine tous ceux qui poursuivent leur chemin sans un geste de compassion et de secours : A quoi bon gaspiller du carburant pour sauver des vies, si ceux qu’on sauve ne pensent qu’à leur peau ?

Les lâches ont fait plus de mal en politique que les pires salauds, car sans les lâches, les salauds ne pèseraient pas lourd, et je suis bien placé pour le savoir, car des lâchetés, j’en ai fait pas mal.

 

pour changer de sujet

J’ai lu partout que la Révolution Industrielle du 18e siècle a commencé en Angleterre. Soit. Mais je me demande si la pichenette initiale ne serait pas .... le surintendant Fouquet. Si ça vous la coupe, accordez-moi que Louis XIV fut tellement jaloux des merveilles de son château de Vaux-le-Vicomte qu’il voulut faire mieux, débauchant les Mansart, Le Vau, Vatel, La Fontaine, etc...

Il les prit à son service et se lança dans la construction de Versailles. Ce qui provoqua une telle demande technique qu’il fallut perfectionner l’hydraulique, l’horticulture, le maraîchage, les transports lourds, la métallurgie, la verrerie et les sciences physiques au point qu’on peut affirmer que ni le thermomètre, ni les automates de Vaucanson n’auraient existé sans ce besoin de résoudre des problèmes aussi graves que la fabrication des sorbets, la maturation des tomates ou le déclenchement des jeux d’eau.

Outre l’émulation des cours rivales, à qui l’on doit Buckingham, Tzarkoë Selo, Sans-Souci et la foule de simili-Versailles du monde entier, avec les demandes techniques afférentes. En particulier, les problèmes que posa Sankt-Petersburg furent gigantesques.

Comme quoi, on peut déplorer, en Irak par exemple, qu’il faille des monarques vaniteux et souvent cruels pour engendrer ce que nous appelons des progrès (dont certains sont des progrès réels, mais pas tous).

Nous autres, historiens professionnels ou amateurs, ne voyons souvent qu’une face du passé, bienheureux si cette vision n’a pas été déformée, à dessein ou non. Derrière les événements, ceux qu’on ne voit jamais, ils sont de deux espèces: 

Les humbles, tâcherons, ouvriers, mères accablées de gosses, paysans, tous ceux sans qui rien ne tournerait. Et tireurs de ficelles, banquiers, financiers, qui jadis contraignaient les rois, de France ou d’ailleurs, à faire la guerre ou la paix selon leurs desiderata. A présent, ils exigent des pays de l’Euro un déficit de moins de 3 %, ce qui oblige, soit à augmenter les impôts, soit à réduire les dépenses. Y compris celles pour la santé, la sécurité, l’enseignement :

Quelles que soient les couleurs et les intentions des dirigeants « démocratiquement élus », il faut qu’ils s’y plient. Donc leur pouvoir est plus que relatif, à peu près le même que celui d’un grand cuisinier dont on exigerait qu’il ne fasse que des recettes à moins de 3 euros la portion . Bien sûr, c’est possible, mais sans truffes ni caviar. Et les syndicats qui manifestent au cri de : « plus de sous, plus d’écoles, moins d’impôts ! » ou bien se fichent de notre gueule, ou bien sont un peu débiles en calcul.

J’arrête, car je dois aller chercher le pain. A bientôt.

 

tolérance et réciprocité = paix en Palestine

Vive la tolérance, condition de la civilisation. En effet, ce mot est presque synonyme de « respectez les plus faibles » ce n’est même pas de la morale, mais de l’intérêt bien compris, car nous sommes toujours, à un moment ou l’autre, plus faibles que d’autres, comme tout lionceau ou chaton le sait. Simplement, elle ne s’arrête pas à la famille, au clan, au pays ou à la religion, selon le célèbre « Je vous demande la liberté au nom de vos principes, mais je vous la refuse au nom des miens ». Exemple : Les musulmans de France sont indignés à juste titre de leurs difficultés pour bâtir des mosquées et de nos timides protestation contre le voile prétendu islamique. Qu’ils aillent donc manifester devant l’ambassade d’Arabie pour exiger églises, synagogues, temples, charcuteries et ashrams à la Mecque.

Si Sharon proposait, en échange du retrait de Tsahal et du démantèlement des « colonies » en Cisjordanie, la réouverture et le libre accès aux synagogues, la restitution des biens juifs et la cessation des brimades aux minorités religieuses, politiques, ethniques ou sexuelles dans tous les pays musulmans, la « question palestinienne » serait vite réglée, n’est-ce pas ?

Je suis surpris qu’une idée si lumineuse n’ait pas été proposée par un pays arabe, à ma connaissance. En tous cas, ça pourrait être essayé : cours de kurde en Turquie en échange à cours de turc en Alsace, port du voile à Landernau en contrepartie à l’ouverture de charcuteries en Algérie, on pourrait faire un concours de propositions équitables, avec primes.

N’empêche : T’autorises la kippa, j’autorise le voile, t’autorises la liberté religieuse, j’autorise les mosquées, voilà qui est aussi simple qu’efficace. Les ceusses qui sont contre, ils retournent dans leurs paradis, islamiques ou non, et nous foutent la paix.

 

 

et Dieu, dans tout ça ? In memoriam Eirik Labonne

Je suis athée depuis belle lurette, et jusqu’à hier, mon seul doute provenait de coïncidences vraiment bizarres, tel ce rêve que je fis, vers 1978, où je vis mon vieux copain marocain, l’ouvrier Embark de notre petit atelier, me guider dans un Casablanca tel que sans doute l’avait rêvé Lyautey, où l’architecture arabe employait les audaces que permettent le béton, l’acier et le verre pour transformer la provinciale Casa en une merveilleuse Dar-al-Bayda (traduction littérale)

A ma question, Embark répondait que tout cela venait de ce Résident Général limogé vers 1948 par l’infâme Georges Bidault, Eirik Labonne.

Or, lorsque j’habitais Casa, je n’avais nul souci de ce « suppôt du colonialisme », ni de ses actes, ni de ses propos, et en m’éveillant, je fus plus que surpris de ce nom surgi de l’oubli. Quelques heures plus tard, lecture de mon quotidien du soir habituel, Le Monde. Contrairement à mes habitudes, coup d’œil rapide aux nécrologies. Quelle surprise ! Un entrefilet disait : « à l’occasion du 20ème anniversaire de la mort d’Eirik Labonne, nous demandons à tous ceux qui l’ont connu et aimé .. (j’ai oublié la fin) Du coup, après quelques rapides recherches je finis par réaliser que Labonne voulut réaliser un Maroc où les Marocains auraient plus de droits et seraient enfin traités comme on le leur avait promis pendant la guerre, où leurs goumiers avaient joué un rôle décisif dans la prise du monte Faïto, au-dessus de Cassino, qui permit aux Alliés de percer la ligne Gustav et libérer Rome et Sienne (au-delà, ce fut impossible, car le général américain Clark, ayant voulu organiser un défilé de la victoire à Rome, les Allemands en profitèrent pour se fortifier sur l’Arno, où ils tinrent presque jusqu’à la fin de la guerre) Donc, Labonne fut viré par Bidault, remplacé par un brav’général Guillaume qui exila Mohammed V aux Comores en 1953. Bien longtemps après, j’en ai parlé à de jeunes Nord-Africains, car j’étais au contact, au Parti Communiste Marocain, avec des dizaines de jeunes, français, espagnols, juifs et musulmans locaux : Si Labonne avait réussi, presque toute la jeunesse (y compris non-musulmane) rêvait d’une fraternité, d’une amitié par dessus origines et religions, d’un traité où la France aurait rendu l’indépendance, mais avec son appui, son amitié et un engagement réciproque garantissant équité et justice à tous les habitants, autochtones ou non, des deux pays. Au fond, ils rêvaient d'une France fidèle à ses principes !

La princesse Lalla Aïcha, fille sensationnelle, qui aurait normalement dû succéder à Mohammed , voulait améliorer la condition des Marocaines. Au lieu de ça, on eut droit à de misérables saloperies, qui se terminèrent minablement mais donnèrent aux jeunes musulmans la folle illusion que seul l’Islam « purifié » pouvait changer leur sort, autrement dit, si Labonne avait réussi, réalisant le rêve de Lyautey, la guerre d’Algérie n’aurait pas eu lieu, Al-qaïda n’aurait jamais vu le jour ! En somme, Bidault est le père spirituel de Bin Ladin. Quant à Bush, il s’y prend comme s’il voulait encore le renforcer.

 

Revenons à Dieu. A la bibliothèque municipale, un livre de Paul Clavier « Dieu sans barbe » (La Table Ronde, 2002), tente de prouver son existence. Lu avec scepticisme. Mais, page 88, il explique que l’hypothèse d’Avogadro, (comte Amedeo di Quaregna e Ceretto, 1776 - 1856) démontrée par Maxwell (1831 - 1879) constate que « le nombre des molécules dans un volume donné (22,4 litres) dans des conditions identiques de pression et température est constant pour tous les gaz parfaits. » Ce qui « implique une régularité absolue des molécules de base » et, dit Maxwell, « les molécules sont conformes à un type constant avec une précision qui ne se trouve pas dans les propriétés sensibles des corps qu’elles constituent » En conséquence, les propriétés de toutes les molécules de même sorte sont absolument identiques. P . 89 : « aucun processus de la nature depuis qu’elle a commencé n’a produit la plus mince différence dans les propriétés d’une molécule. Nous sommes par conséquent dans l’impossibilité d’attribuer leur existence ou l’identité de leurs propriétés à l’action d’une cause naturelle »

A l’objection : « Si les molécules existaient éternellement, par elles-mêmes », on ne voit pas pourquoi elles devraient toutes se ressembler, d’un bout à l’autre de l’Univers. P. 90 « c’est le caractère essentiel d’un article manufacturé », donc ni éternel, ni auto-existant.

D’où l’on ne peut que déduire une création, car pourquoi une molécule quelconque d’azote de l’univers doit-elle être rigoureusement semblable à une d'oxygène à l’autre bout ? Car pourquoi 22,4 litres de Néon, Hydrogène, Oxygène ou Ammoniac doivent ils rigoureusement contenir 60,23 x 10²² molécules de ces gaz (à pression et températures égales) ?

Mieux, si une seule particule constitutive n’obéissait pas rigoureusement aux lois de Planck, l’Univers ne pourrait exister, car aucune loi ne pourrait exister en chimie comme en physique: essayez de construire, sans ciment, un mur de cailloux en vrac.

Je donne une sucette à qui m’expliquera comment ces molécules ont pu se concerter pour se ressembler ainsi, non seulement élément à élément, mais quelque soit leur élément constitutif.

Ainsi, moi l’incroyant, l’athée militant, je vous appelle au secours, expliquez-moi cette loi sans faire intervenir une Volonté redoutablement efficace. Il y a bien sûr d’autres problèmes, le Temps, l’Espace, la Matière, la Lumière nous sont donnés, on croit les connaître parce qu’on y est immergés, alors qu’on ne voit jamais la Lumière, mais son impact sur un corps matériel, qu’on n’appréhende pas l’Espace, mais ce qui s’y trouve, que le Temps, (ce temps fugace qui fait que lorsqu’on dit « maintenant », c’est déjà « jadis ») pose lui aussi bien des questions. Quant à la Matière, nos physiciens ont découvert que c’est une forme de l’énergie, totalement impossible à comprendre sauf comme une espèce de nuage incertain .

Sans même parler du Vide, dont les équations aboutissent à cette absurdité : le Vide est une énergie infinie ! Alors, en revenant sur notre pauvre planète à l’agonie, comment concevoir que des hommes en noir, se disant religieux, ridiculisent ces mystères par leur sectarisme et leur intolérance, eux qui ne sont – comme nous tous – que des petits sacs de merde qui se croient le pivot, le centre de l’Univers infini.

 

 

Irak

Quelle histoire ! Voilà un pays qui fut longtemps sous la botte turque, puis anglaise, puis, très vite sous celle de Saddam, avec à chaque fois des martyrs par milliers, corruption, gaspillages, etc...

Arrive Bush, qui prétend les libérer, après une victoire rapide et la découverte de milliers de victimes du Saddam. Et tous de s’unir contre les libérateurs...

En 1942, les Américains sont venus en Afrique du Nord, apportant avec eux dollars, rations militaires, prospérité. Eh bien, colonialistes et colonisés n’arrêtaient pas de se plaindre : les salaires grimpent, le prix de la vie aussi, le marché noir et les délits sont multipliés par 10 (au moins). Ils sont arrogants, méfiants à tort et confiants à tort, ils s’acoquinent avec les pétinistes, libèrent les communistes, propagent des idées d’indépendance, non dans le peuple, mais chez les dirigeants indigènes les plus corrompus, et en plus, ils se saoulent, leurs films sont pleins de bagarres, de crimes, de vols et de sexe, et ils veulent nous faire la morale !

En outre, la situation en Irak se complique par le pétrole, (qui semble avoir été l’objectif unique de Bush) par l’islamisme, bien plus virulent qu’en 1943, et par la technologie (issue en grande part de l’ingéniosité américaine) qui semble favoriser les groupes terroristes plus que les armées à l’ancienne.

Loin de moi la prétention de suggérer une solution, mais pourtant, les Kurdes sont là, qui ne demandent pas mieux que de faire régner la Loi et l’Ordre sur leurs ex-oppresseurs, à condition que leurs voisins Turcs ne viennent pas les emmerder. Si les Yankees avaient des dirigeants moins crétins que l’équipe Bush & C°, ils auraient peut-être pu tirer profit et gloire de leurs exploits, mais avec l’état d’esprit des musulmans, ils auraient sans doute échoué aussi piteusement.

Bonsoir. Si je peux hasarder une prédiction en 2003, c'est que les USA partiront d'Irak de façon plus piteuse encore que du Viet-Nam, et la crise qui en résultera ébranlera la puissance américaine. Au profit de qui ?